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Simon Jolin-Barrette a passé une très mauvaise semaine

Aussi, Montréal c'est déprimant et un possible nouveau chef pour le PLQ.

Par
Pier-Luc Ouellet
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En tant que gars qui déteste l’hiver, mais qui adore Noël, la première neige, c’est toujours une expérience très déchirante pour moi. D’un côté, ça me donne juste le goût de partir mon vinyle de Michael Bublé pis de me faire un chocolat chaud. Le gros bonheur. Mais en même temps, on l’oublie, mais la neige c’est froid et mouillé. Ce ne sont pas les qualités premières que je recherche sur une surface de marche.

Donc la première neige, ça me fait toujours sentir comme Éric Duhaime lorsqu’il entre dans un magasin ontarien de vin cheap, mais dont les employés sont syndiqués: très partagé.

Anyway, on a des affaires plus importantes à parler.

Simon Jolin-Barrette a besoin d’un chocolat chaud

La semaine dernière, je vous parlais du gouvernement québécois qui avait décidé de changer les règles du Programme de l’expérience québécoise, le PEQ.

C’est ça les joies d’écrire sur l’actualité; le temps que mon article soit publié, le gouvernement avait déjà changé d’idée.

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Contrairement aux autres décisions du gouvernement sur l’immigration, celle-là a été vraiment mal accueillie.

Le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, s’est fait taxer d’improviser (et si vous êtes déjà allé au Cégep, vous savez à quel point c’est humiliant l’improvisation), de robot, de personne fermée d’esprit, bref, il s’est presque fait barouetter autant que Kevin dans OD.

C’est sûr que c’était un peu gênant: la liste des domaines de formation dans le projet de loi incluait des formations qui n’existent plus.

Jolin-Barrette a pris le blâme en s’excusant auprès des Québécois. L’opposition a réclamé la démission du ministre, mais François Legault a déclaré toujours lui accorder sa confiance.

En même temps, la semaine passée le premier ministre disait lui aussi que la réforme du PEQ c’était une bonne idée parce que ses abonnés Facebook étaient d’accord avec lui, fait que t’sais, y’aurait eu l’air (encore plus) niaiseux de dire autre chose.

Si Jolin-Barrette n’avait pas déjà assez hâte au week-end, la journée de jeudi a envenimé les choses.

La semaine passée, le premier ministre disait que la réforme du PEQ c’était une bonne idée parce que ses abonnés Facebook étaient d’accord avec lui…

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En effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme a été arrêté à la sortie du stationnement du Complexe G. Il essayait d’ouvrir les voitures dans le stationnement pour voler de la monnaie. Il est plutôt reparti avec le iPad et des documents de travail trouvés dans la voiture de… Simon Jolin-Barrette.

Apparemment, tout a été retrouvé et il n’avait pas de documents de grande importance dans sa voiture.

Mais clairement, ce soir, Simon Jolin-Barrette s’enferme dans son sous-sol avec une caisse de 24 et il n’en ressort pas avant lundi.

Un nouveau chef au PLQ?

Depuis le départ du pas tant regretté Philippe Couillard du PLQ, on se demande qui sera le prochain chef.

En effet, jusqu’à maintenant, les seules candidates affichées pour la course à la chefferie sont Dominique Anglade et Marwah Rizqy, des députées avec une cote de popularité comparable à celle des biscuits aux raisins secs.

Cette semaine, on a découvert un nouveau candidat: Alexandre Cusson, maire de Drummondville.

À la dernière élection, mis à part quelques exceptions, le PLQ s’est retrouvé cantonné à Montréal. Il est donc essentiel pour eux de regagner des sièges en région.

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Il n’a rien annoncé officiellement, mais il a démissionné de son poste de président de l’Union des municipalités du Québec, pris sa carte de membre du PLQ et déclaré « Il faut d’abord mesurer le défi. Je n’irai pas faire la course pour faire la course; j’y vais pour gagner.» Ce qui veut dire, en langage de politicien: « À moins que genre Barack Obama décide soudainement de se présenter contre moi, fuck yeah, c’est sûr que je le fais ».

On comprend aussi l’enthousiasme suscité par sa candidature au Parti libéral d’un point de vue stratégique.

À la dernière élection, mis à part quelques exceptions, le PLQ s’est retrouvé cantonné à Montréal. Il est donc essentiel pour eux de regagner des sièges en région, et le maire de Drummondville pourrait être un chef qui permettrait de reconquérir cette clientèle.

Aussi, y’a moins l’air d’un robot que Philippe Couillard, donc c’est déjà ça de gagné.

Un Montréalais sur quatre en détresse psychologique (pis c’est pas drôle)

D’habitude, j’essaie de garder un ton plus humoristique dans ces articles, mais permettez-moi d’être un peu plus sérieux quelques instants.

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Une enquête menée pour le Comité régional en santé et bien-être des hommes de l’île de Montréal a été dévoilée cette semaine, et les résultats sont effarants: à Montréal, 1 homme sur 4 serait en situation de détresse probable.

Chez les hommes de 25-34 ans célibataires, à faible revenu et sans emploi, cette proportion grimpe à 52%.

Cette étude révèle également que la majorité des hommes en détresse ont consulté un médecin, mais seuls 17% ont consulté une ressource psychosociale (psychologue, travailleur social, etc.)

La majorité des hommes en détresse ont consulté un médecin, mais seuls 17% ont consulté une ressource psychosociale.

Les raisons sont multiples; les hommes sont davantage à la recherche de solutions rapides que d’une remise en question profonde, les coûts sont prohibitifs et ils se découragent facilement, entre autres.

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Mais aussi, beaucoup d’hommes ont admis douter de l’utilité d’une telle démarche.

J’ai fait partie de ce 25% de Montréalais en détresse.

Je pense être un gars assez informé sur la santé mentale, mais je me rappelle d’avoir fait une crise de panique parce que je n’osais pas appeler une psychologue par peur de ne pas être assez anxieux pour que ça vaille la peine de consulter une psy.

Je répète: j’ai fait une crise de panique par peur de ne pas être assez anxieux.

J’ai fini par appeler quand même, et ça m’a fait tout le bien du monde. Entre un suivi psychologique sur quelques mois et un suivi médical, mes troubles anxieux sont aujourd’hui un souvenir (ce que j’aurais cru impossible à une époque), et je suis plus épanoui que jamais.

Les gars, allez chercher l’aide dont vous avez besoin.

Ça vaut la peine.