Si Unité 9 avait été créée par…

La nouvelle est tombée comme un coup de masse hier (ok, peut-être pas tant que ça, mais ça nous a quand même fait un petit quelque chose) : la prochaine saison d’Unité 9 sera la dernière. C’est effectivement en mars 2019 que Lietteville fermera définitivement ses portes après sept saisons de drames et de… plus de drames.

Danielle Trottier, l’auteure de la série, a affirmé que le rythme serait plus soutenu cette année et que la finale serait dramatique et forte en émotions. Si vous voulez notre avis, le seul fait que Jessica Barker fasse partie de la distribution (elle incarnera une IPL qui viendra en aide aux détenues qui ont des soucis, besoin d’un ami) est suffisant pour qu’on soit devant nos écrans le 11 septembre prochain.

À défaut d’avoir déjà accès aux épisodes pour savoir ce qui va secouer Lietteville cette année, on s’est plu à imaginer ce dont cette ultime saison aurait eu l’air si elle avait confectionnée par d’autres créateurs de chez nous. Voici ce que ça donne.

Après une saison où toutes les détenues verront (littéralement) les fantômes de leur passé venir les hanter dans leur cellule, le dernier épisode montrera l’évasion de Jeanne Biron, tournée en un long plan-séquence.

Lucie apprendra finalement que Marie n’est non pas sa sœur, mais bien sa mère. Cette révélation causera des frictions mère-fille, avec beaucoup de criage en perspective. Le tout sera tourné en format carré, because why not.

Ayant du mal à se trouver un logement à leur sortie de prison, les filles de l’unité 9 décideront de se mettre en gang pour acheter une maison et y vivre en commune. Et on saura finalement ce qui s’est passé avec le personnage d’Anne Casabonne.

Tannée de toujours manger du macaroni, Jessica deviendra responsable de la cantine et donnera des cours de cuisine aux autres détenues. Suite à son succès, elle développera toute une gamme d’ustensiles et publiera un magazine mensuel distribué dans toutes les unités, créant un véritable empire à Lietteville.

Plutôt que de revenir sur les événements de la dernière saison, Unité 9 jouera la carte de la nostalgie en nous offrant un prequel. On y découvrira d’où vient l’agressivité refoulée de Normand Despins, à qui est dédié le tatouage de cœur sur la poitrine de Shandy et comment Suzanne a commencé à se twister le sourcil.

Après l’échec du tournoi de frisbee et du coloriage de mandalas, la direction de Lietteville teste un nouveau programme pour apaiser les détenues : la zoothérapie. Le docteur Martineau (Robert Brouillette) débarquera avec un gros chien noir qui deviendra rapidement la coqueluche de la cours.

Radio-Canada jouera d’audace en transformant Unité 9 en une série documentaire qui se penchera sur la dure réalité des femmes en prison, mais aussi sur le chemin qui les y a menées. Une série documentaire coup de poing dont vous ne sortirez pas indemne.

À travers la lentille du cinéaste célébré Denys Arcand, Unité 9 se transformera en un pamphlet anticapitaliste, glorifiant l’élite intellectuelle et s’insurgeant contre la paresse de la société actuelle. Ah, et on va voir Mariepier Morin prendre sa douche.

Dans cette vision optimiste du monde carcéral, Jacynthe René réimaginera une prison où tous les problèmes se règlent en adoptant une attitude positive et en se soumettant à une diète détox qui purifie l’âme autant que le corps. À la fin de la saison, Lietteville fermera ses portes pour de bon puisque les femmes seront devenues beaucoup trop heureuses pour commettre des crimes.

Gros retournement de situation à Lietteville, alors que les chevaliers de la lumière tentent de libérer leurs dulcinées de leur prison de béton en confrontant le seigneur noir Despins. Ça se peut qu’un loup-garou apparaisse quelque part dans l’histoire.