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On pensait déjà que Sébastien Goyette était un monteur exceptionnel, il nous prouve maintenant que c’est également un excellent réalisateur avec cet épisode de QC12 : le Québec en 12 lieux sur le Parlement de Québec.
1. Quelle a été ta première impression du lieu?
Que j’allais me perdre souvent pendant le tournage. Quand c’est toi le réalisateur, c’est pas rassurant.
Sinon, je vais dire quelque chose de pas très «politically correct» mais tu te sens au milieu de l’aristocratie québécoise. Tu constates vite que y’a pas beaucoup d’anciens vidangeurs qui travaillent en politique. Y’en a mais c’est l’exception.
2. Qu’est-ce que la plupart des gens ne savent pas sur ce lieu?
Il y avait un bar dans l’enceinte du Parlement jusque dans les années 80. La rumeur veut, par ailleurs, qu’en pleine chambre d’assemblée, un certain ministre des finances n’avait pas que de l’eau dans son verre mais du gros gin (rouler le «r» de «gros»).
3. Qui a été ton personnage préféré et pourquoi?
Noémie, la fille des communications qui nous accompagnait un peu partout. On la voit traverser un couloir dans le documentaire. Malgré son rôle de figurante dans l’émission, elle est vraiment mon personnage préféré : c’est elle qui avait la passe magnétique pour ouvrir les portes.
4. Quel a été ton plus beau moment de tournage?
Me promener où je voulais avec ma badge de «presse». Tu te sens une coche au-dessus des autres visiteurs. D’ailleurs, les guides nous présentaient aux touristes : «À droite vous avez le portrait de monsieur le président et là, l’équipe de tournage d’Urbania. À votre gauche…». Comme si on faisait partie du décor. J’en avais les larmes aux yeux tellement j’étais ému.
5. Et ton pire?
En plein entrevue, j’ai traité de «technocrate» un secrétaire général adjoint (l’une des plus hautes instances en matière de droit parlementaire. Après le président, bien sûr). Il n’a pas eu l’air de TROP mal le prendre. Mais j’avoue que ça a été con de ma part. Je voulais flasher avec mes mots à 100 piasses sans trop savoir ce que je disais. Au moins astheure je le sais ce que ça veut dire «technocrate». Et c’est pas un compliment.
6. Et ton plus drôle?
On a filmé une conseillère en relations internationales en train de se décrotter le nez. Je l’ai pas mis dans l’émission mais je peux ben en parler ici.
7. Quelle est la meilleure spécialité locale que tu as mangée?
Contrairement à la croyance populaire, les gens de Québec mangent sensiblement la même chose que les montréalais. Ça m’a beaucoup surpris.
8. À quoi ressemblaient tes soirées avec l’équipe de tournage?
À fumer du weed pis à bouère d’la bière dans un hôtel médiéval. Les concours de rot nous ont aussi tenu occupés. Sérieusement, j’ai passé pas mal toutes mes fins de soirée à réviser mes questions d’entrevues et le plan de tournage. Ce n’est pas vraiment intéressant. Désolé.
9. Quelle est LA chose que tu retiens de ce lieu?
Euh… Ok… Ben c’est peut-être cliché mais l’historien Gilles Galichand le résume à la fin de l’émission avec les paroles de Reinhol Niebuhr. Il disait que la capacité de l’homme à la justice rend la démocratie possible alors que son penchant pour l’injustice la rend nécessaire. J’étais blasé de la politique en entrant là et en ressortant je ne l’étais plus.
10. En terminant, ta couleur préférée et pourquoi?
Taupe. Parce que c’est un animal aussi! Hahahahaha!