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Se faire accepter malgré son fort caractère : la différence entre Ally et Jonathan d’OD
Un nuage noir poursuit le pauvre Jonathan d’Occupation double Martinique. Alors que son aventure avait commencé au sommet, lui qui fut choisi comme coup de cœur pour son dynamisme jovial et son grand cœur, elle s’est achevée en désastre. C’était triste à voir. Jonathan semblait passer ses journées seul, rejeté par tous ses colocataires. On parlait dans son dos, mais on lui faisait aussi bien savoir en face qu’il n’était pas à sa place. Au moment de choisir quelle fille ils allaient éliminer, les gars ont ouvertement décidé de punir Jonathan en faisant payer sa seule alliée, Clémence. Mais que s’est-il passé?
Intimidation? Phénomène de meute? Mauvais karma?
Ça ressemble à une scène de cour d’école, mais avec le peu qu’on nous montre, difficile de prendre position. La maison des gars semble s’être liguée violemment contre Jonathan sur la seule base de « l’histoire des ongles de pieds » (rappelons, s’il le faut, qu’il a vidé un porte-poussière plein de rognures d’ongles sur le lit de Michael pour protester contre le laisser-aller sur le ménage).
Jonathan n’est pas le seul à avoir ses défauts et à prendre beaucoup de place.
En même temps, difficile de croire que tout le monde, même le gentil Walide, aurait décidé d’autant s’acharner sur lui sans bonne raison. On devine que Jonathan n’est pas forcément le plus facile à vivre. Il ne supporte pas de se faire interrompre et apparemment, il ne s’intéresse pas beaucoup aux autres à moins que ce soit dans son propre intérêt.
Vivre en communauté aussi rapprochée n’est jamais simple. Chaque conflit prend des proportions énormes et les candidat.e.s n’ont presque aucune échappatoire pour se calmer et reprendre leurs esprits loin des autres.
Cela dit, Jonathan n’est pas le seul à avoir ses défauts et à prendre beaucoup de place. Ally a fait grincer des dents avec ses opinions assassines et gratuites sur tout le monde. Dominique a pris un mauvais départ en passant pour une égoïste auprès des filles dès le début. Qu’est-ce qui fait que les autres ont trouvé leur place en restant elles-mêmes, alors que Jonathan est devenu le bouc émissaire de service?
Une leçon de vivre-ensemble
À chaque question qui concerne le vivre-ensemble, la réponse est presque toujours, vous l’aurez deviné : la communication.
Confrontée assez tôt dans l’aventure par l’ensemble des filles qui l’accusaient de ne penser qu’à elle (en s’appropriant tous les supports de la maison sans les demander, par exemple), Dominique a su garder son cool. Ouverte et à l’écoute, elle a accepté d’avoir provoqué un sentiment négatif chez les autres. Elle a expliqué candidement sa version des faits : elle s’est servie de ce dont elle avait besoin; quand elle veut quelque chose, elle a l’habitude de le demander, et elle s’attendait à ce que les autres en fassent autant. Elle a promis de faire un effort pour s’adapter. Finalement, tout le monde a oublié le cintres-gate et Dominique s’est intégrée tout en restant elle-même.
Même stratégie pour Ally. Rentre-dedans et extravertie, elle n’hésite pas à clamer haut et fort la face de qui lui revient ou ne lui revient pas. Toujours dénuée de filtre, elle a décidé de déclarer à Michael, dès les cinq premières minutes de leur rencontre, à quel point il semblait hautain et fier de lui.
Dès l’arrivée de michael dans la maison du CA, Ally l’a pris à part pour mettre les choses au clair.
À deux doigts de déclencher une guerre froide digne de Jonathan, elle a plutôt pris les devants après avoir réfléchi sur ses paroles. Dès l’arrivée de Michael dans la maison du CA, Ally l’a pris à part pour mettre les choses au clair : elle a toujours dit ce qu’elle pense aux autres. Mais elle peut faire des erreurs et elle en est consciente. Elle a jugé Michael trop vite et il ne méritait pas de se faire rentrer dedans gratuitement. Un faux pas, ça arrive, et elle en est désolée. Elle veut mieux faire. Résultat : Michael la trouve finalement très chill.
C’est ça, le pouvoir de l’honnêteté.
Oui, c’est possible de rester soi-même et de se faire accepter
Jonathan avait peut-être raison depuis le début. Félix aurait pu faire preuve de plus de tact en interrompant la date de Jonathan et Clémence. Les gars pourraient ramasser leurs rognures d’ongles de pieds. Mais on ne se fait pas d’ami.e.s si on est toujours certain d’avoir raison.
On peut très bien prendre sa place dans un groupe même si on est imparfait.e. Suffit de communiquer. Et la communication, ça inclut une part d’écoute. Jonathan a reconnu ses torts, mais il s’est excusé comme trop d’autres l’ont fait avant lui, seulement pour le principe, sans voir le point de vue de ses camarades et sans accepter d’être vulnérable. Malheureusement, il se retrouve maintenant plus vulnérable que jamais.