Le VPH, cette ITSS répandue, mais méconnue!

URBANIA et Accès pharma chez Walmart s’unissent pour démystifier le VPH.

Saviez-vous qu’au moins 75 % des Canadiens sexuellement actifs contracteront au moins une fois une infection par le virus du papillome humain, mieux connu sous le nom de VPH? Le problème, c’est que cette infection transmise sexuellement, bien que très répandue, est encore l’une des plus méconnues.

URBANIA s’est entretenu avec la pharmacienne Mélissa Béland pour en savoir plus.

« Il existe de nombreux types de VPH, et un numéro d’identification est attribué à chacun : 6, 11, 18, etc. Ils ne sont pas tous aussi “dangereux” les uns que les autres, mais certaines souches causent des verrues anogénitales (condylomes) et peuvent mener à des cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus et de l’oropharynx », explique d’emblée la pharmacienne propriétaire.

Au cours de notre éducation sexuelle, on apprend généralement qu’il faut se protéger lorsqu’on n’est pas dans une relation monogame exclusive afin d’éviter les risques de maladies transmises sexuellement.

Ce qu’il y a de particulier avec le VPH, c’est que même si on est en couple avec la même personne depuis plusieurs années et qu’on pense être safe, notre partenaire peut nous transmettre le virus sans le savoir. « Le VPH peut être très difficile à détecter, car les porteurs ne montrent souvent aucun symptôme. On peut être asymptomatique toute sa vie », souligne Mélissa Béland.

Cela dit, il n’existe pas encore d’équivalent pour les personnes ayant un pénis, lesquelles doivent donc se fier à leurs symptômes, si elles en ont.

« Les VPH causent près de 100 % des cancers du col de l’utérus, de 60 à 90 % des autres cancers génitaux (vagin, vulve, pénis et anus) et 70 % des cancers de l’oropharynx », explique la pharmacienne. Il est donc primordial de demander à son médecin d’effectuer un test de Pap à chaque suivi gynécologique.

« Les premiers symptômes du VPH sont souvent ces verrues qui se développent sur différentes parties du corps, en particulier dans les endroits humides : pénis, scrotum, aine, cuisses, intérieur ou pourtour de l’anus, vagin ou col de l’utérus. L’infection au VPH est très courante parmi les personnes âgées de moins de 30 ans », précise la pharmacienne.

Le VPH disparaît généralement sans traitement. « Le virus peut toutefois demeurer dans l’organisme pendant des semaines, même des années, voire toute la vie, sans signe d’infection », ajoute Mélissa Béland. Tout le monde n’est pas infecté par la même souche, et tous les corps ne réagissent pas de la même manière. « De plus, une infection au VPH ne confère pas nécessairement l’immunité [contrairement à d’autres virus, comme ceux de l’influenza ou de la COVID-19] », précise la pharmacienne.

Depuis 2008, le gouvernement du Québec offre dans les écoles des programmes de vaccination pour les jeunes filles. En 2016, le programme a été élargi aux garçons. « Depuis que les programmes de vaccination ont été instaurés dans les provinces, on observe une diminution marquée du nombre de cas au Canada, où on vise un taux de vaccination de 90 % chez les adolescents afin d’éradiquer la maladie d’ici 2025 », explique Mélissa Béland.

L’efficacité du vaccin est encore plus grande si ce dernier est reçu avant l’exposition, donc avant le début des relations sexuelles. Mais si vous n’avez pas encore été vacciné, pas de panique! Le vaccin est recommandé à toute personne de 18 à 45 ans. Vous pouvez vous informer auprès de votre médecin ou de votre pharmacien pour connaître les options qui s’offrent à vous. Vaut mieux prévenir que guérir, comme dit le dicton.

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Vous souhaitez prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé pour en savoir plus sur la vaccination? Les pharmaciens et pharmaciennes propriétaires affiliés à Accès pharma chez Walmart offrent ce service.