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Santé et services sociaux : le métier qui rentre
Les carrières dans le réseau sont diversifiées et enrichissantes!

URBANIA et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec s’associent pour mettre en lumière les métiers de la santé et des services sociaux.
Ces deux dernières années, nous avons tous été obligés d’apprendre à composer avec une nouvelle réalité vertigineuse. Et pendant cette période pandémique, nous avons pris conscience du fait que le travail quotidien des professionnel.le.s de la santé et des services sociaux est indispensable à notre bien-être collectif. Mais connaissons-nous réellement les métiers de ces intervenant.e.s qui contribuent à assurer ces soins et services essentiels?
Quatre employé.e.s du réseau de la santé et des services sociaux ont pris le temps de nous expliquer leur travail et de partager avec nous leur passion pour leur carrière.
Guy-Germain, préposé en retraitement des dispositifs médicaux
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Le travail de Guy-Germain, méconnu du grand public bien que d’une importance capitale, consiste en la stérilisation du matériel médical et chirurgical afin de réduire au maximum les risques d’infection.
Pour lui, la transition vers ce métier s’est faite très facilement après sa formation au Cégep de Lévis : « Nous avions des stages en centre hospitalier et en laboratoire. La phase pratique s’arrimait donc à la formation en milieu de travail. Ce que nous apprenions théoriquement, progressivement nous l’appliquions sur le terrain. »
«On dit souvent que nous sommes des héros de l’ombre.»
Son travail demande une grande vigilance, car la marge d’erreur est mince, voire inexistante. « On dit souvent que nous sommes des héros de l’ombre, raconte-t-il avec humilité. Tout le matériel passe par nous. Notre responsabilité est de garantir sa qualité et sa sécurité. Du bloc opératoire à l’urgence, il faut qu’il n’y ait aucun risque d’infection. »
« Un étudiant ne peut pas se tromper en choisissant cette voie », ajoute Guy-Germain, qui cumule maintenant cinq années d’expérience. « Il n’est pas rare qu’avant même de finir ses examens, il reçoive des offres. Ma cohorte a reçu des demandes de partout au Québec et aujourd’hui, tout le monde est confortablement installé sur le marché du travail. »
En plus de cette grande facilité de placement, il estime que son emploi est dynamique et motivant. « Lorsqu’il y a des mesures exceptionnelles, il faut être rapide et disponible. On sent qu’on est essentiel et qu’on fait partie intégrante du processus hospitalier. C’est un sentiment très valorisant de réaliser qu’on est un maillon incontournable », lance-t-il avec un soupçon de fierté.
Manon, infirmière auxiliaire
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À 19 ans, Manon occupait un poste dans une banque lorsqu’un jour une collègue lui a demandé comment elle voyait son avenir dans le monde des finances. « En lui répondant, j’ai réalisé que j’avais besoin de contacts humains plus étroits. Pour trouver un métier qui m’en procure, j’ai d’abord obtenu un diplôme d’études professionnelles comme préposé aux bénéficiaires, puis un second pour devenir infirmière auxiliaire. Depuis, je n’ai jamais regardé en arrière », raconte-t-elle avec aplomb.
Une infirmière auxiliaire est présente au chevet des patients. Elle est chargée, entre autres, d’effectuer les prises de sang, de prendre la pression et de noter les signes vitaux. Mais aussi de changer les pansements et de s’assurer de l’hygiène de ses patients. C’est un métier d’action, un peu moins près des dossiers que ceux de ses collègues. « Nous avons une proximité avec les patients qui amène une grande reconnaissance, estime-t-elle. Il y a bien peu de métiers où l’on peut avoir une relation d’intimité et de sincérité avec autant de gens. »
«Il y a bien peu de métiers où l’on peut avoir une relation d’intimité et de sincérité avec autant de gens.»
L’infirmière auxiliaire dit de son travail que c’est une nourriture pour l’âme qui lui donne envie de revenir chaque jour. « C’est enrichissant de voir l’évolution des traitements et de pouvoir acquérir tout un bagage de compétences ultra-valorisantes. Nous pouvons œuvrer dans plusieurs domaines, mais il faut faire preuve d’initiative et avoir un esprit d’équipe très fort. On rentre au travail l’un.e pour l’autre. »
Malgré le poids des heures qui s’accumulent parfois, elle est sans équivoque quant à la noblesse de sa spécialité. « C’est une profession remplie de beaux défis, où nous sommes sans cesse en apprentissage. Rien n’est acquis, et c’est un milieu bien plus horizontal qu’on peut le penser. Nous avons une latitude de plus en plus grande, et c’est très chouette ainsi. Je n’échangerais mon métier contre rien au monde », conclut-elle, tout sourire.
Sonia, technolOGISTE médicale
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Native du Bénin et ayant suivi en France des formations en bioindustrie et en biotechnologie, Sonia a immigré au Québec en quête d’une profession pouvant allier son désir d’interagir avec les autres et celui d’évoluer dans le monde des technologies. « Mon métier est très stimulant, il est axé sur l’humain tout en ayant recours à des techniques de radiographie dernier cri », souligne Sonia.
« La beauté de mon métier est sa polyvalence », précise-t-elle. « Chaque semaine, j’exerce dans le cadre de plusieurs spécialités stimulantes tout en évoluant au sein d’une équipe qui s’entraide. »
« La beauté de mon métier est sa polyvalence. »
Dans l’exercice de ses fonctions, elle côtoie des réalités délicates, de nombreux patients venant tout juste de recevoir un diagnostic de cancer. « Ils sont déroutés, souvent sous le choc au moment d’écouter les explications de leur médecin. Il est donc très important que je sois en mesure de les rassurer, de les apaiser, tout en participant, grâce à mon expertise, à l’établissement d’un diagnostic technique qui va les aider dans leur cheminement médical. Je dois donc aussi bien gérer des émotions qu’obtenir des renseignements précis grâce à la meilleure image possible », résume la technologiste.
Selon Sonia, son emploi ne se résume pas à de simples clics sur un bouton : c’est un métier de vocation, où il faut être dévoué et, surtout, aimer l’ambiance stimulante du travail à l’hôpital.
Annie, éducatrice dans un centre de réadaptation
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Originaire du Bas-Saint-Laurent, Annie a déménagé dans la région de la Capitale-Nationale pour s’inscrire au programme collégial en techniques d’intervention en délinquance. Tout juste sortie de l’école, elle peine à trouver un premier travail malgré son diplôme, mais, en cherchant, elle tombe sur une offre d’emploi dans un centre jeunesse. Une fois les entrevues terminées, les portes d’une carrière inattendue s’ouvrent à elle.
Le travail d’Annie consiste à accompagner sur les plans personnel, familial et scolaire une clientèle adolescente âgée de 12 à 18 ans. Un large éventail de défis sont abordés au quotidien. « Mon métier, aussi difficile à décrire soit-il, est de fixer des objectifs et de trouver des outils avec les jeunes en vue de leur retour éventuel à la maison, à l’école ou sur le marché du travail. »
«Nous avons le privilège de voir les jeunes cheminer. Ils arrivent en situation de crise et, petit à petit, l’apaisement s’installe.»
Son métier lui permet de créer une relation de proximité avec les adolescents dans l’« unité de vie » où ils sont hébergés. « Les ados sont toujours là. On mange avec eux, on travaille ensemble. Notre principale préoccupation est le maintien des rôles sociaux. Nous devons offrir une vie de groupe positive dans un milieu de vie le plus normalisant possible », explique-t-elle.
« Sur le plan émotif, c’est absolument extraordinaire, ajoute la jeune éducatrice. Nous avons le privilège de voir les jeunes cheminer. Ils arrivent en situation de crise et, petit à petit, l’apaisement s’installe. Nous accompagnons également les familles, et c’est très gratifiant parce que dans la grande majorité des cas, on a un effet réel sur le cours des choses. J’ose croire avoir été significative pour de nombreux jeunes. »
Le plus gros mythe, selon Annie, est la violence. « Nous n’entrons jamais au travail stressés. Nous sommes bien soutenus et accompagnés. Ce n’est pas dangereux. Il y a beaucoup plus de beaux moments que ce que l’on peut croire. »
Elle spécifie qu’il s’agit d’une profession unique si l’on veut créer de forts liens thérapeutiques. « La relation que tu établis est exceptionnelle. Certains ne t’oublieront jamais. Ils t’appellent des années plus tard, alors qu’ils sont devenus des adultes responsables et autonomes. C’est vraiment le plus beau métier du monde! »
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