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Samuel Gagnon-Tremblay, designer d’armures

Par
Judith Lussier
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Passionné de grandeurs natures, Samuel a transformé son hobby en entreprise en fondant les Artisans d’Azure, la place où preux chevaliers et damoiselles se parent de leurs plus beaux atours.

Quel genre d’armures faites-vous?
On se spécialise dans les armures en cuir, avec parfois des ajouts en métal. On a des modèles standards, mais on fait aussi du sur-mesure, et là, les possibilités sont infinies.
Les armures en métal, c’est pas plus réaliste?
La plupart des grandeurs natures sont fantastiques, alors ce n’est pas nécessaire de respecter le réalisme des époques. De toute façon, la grande armure en métal, ça n’a duré que 50 ans à la fin du Moyen Âge. Pour porter ça, il faut mettre un gambison en-dessous, un vêtement protecteur rembourré qui est vraiment chaud.
C’est quoi les critères de sélection d’une armure?
C’est surtout le look qui est important pour les joueurs. Et plus ton armure est solide, plus ça prend de coups avant que ton personnage meure. Ça fonctionne par points, par exemple, une armure en cuir vaut tant de points, et chaque activité a ses propres règles de pointage. Mais les gens n’achètent pas juste les armures pour les points. Ils veulent se transformer, jouer quelqu’un qui n’est pas eux. Les gens mettent en moyenne 1000$ par année sur leur costume.
C’est quoi le costume le plus fou que tu aies fabriqué?
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Une armure futuriste à 4 000$ pour du cosplay, même si ce n’est pas notre spécialité. Un des défis, dans le cosplay, est qu’il faut que le costume corresponde en tout point au personnage qu’on essaie de reproduire. Il n’y a pas de passe-droit.
Qu’est-ce que tu recommandes à quelqu’un qui veut commencer en grandeur nature?
Si quelqu’un me dit qu’il n’a rien et qu’il veut une épée à 200$, je vais plutôt lui proposer de prendre une épée moins chère, mais avec une tunique, pour ne pas qu’il se rende là en T-shirt!
Qu’est-ce que tu penses de ceux qui rient des jeux de rôle médiévaux?
Depuis 3-4 ans, les préjugés à l’égard des grandeurs natures ont vraiment diminué. Premièrement, c’est plus connu, ensuite, c’est moins broche à foin, on est loin de l’épée en duct tape, mais surtout, ceux qui étaient geeks au secondaire et qui se faisaient niaiser à l’école, aujourd’hui, ils ont 25-30 ans. On est rendus cool, et on a les moyens de nos passe-temps.