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Rose-Aimée Automne T. Morin fait entrer URBANIA dans votre télé

Entrevue sur les coulisses de notre série multiplateforme! (On est ben excité)

Par
Catherine J. Lalonde
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L’approche d’URBANIA est la même dans tous ses projets, qu’ils soient imprimés, sur le web ou à la télé : on souhaite rendre l’ordinaire extraordinaire. C’est donc avec le même souci de raconter des bonnes histoires que la nouvelle série URBANIA plonge, dès le 4 mai sur ICI ARTV, dans quatre grands thèmes: les nouveaux riches, l’armée, la rupture et le nouveau féminisme.

On va là où sont les gens! D’abord sur le terrain pour découvrir des histoires, et ensuite sur toutes les plateformes possibles pour les communiquer. C’est dans cette optique que la rédactrice en chef et reporter du magazine, Rose-Aimée Automne T. Morin, sert de guide pour cette nouvelle série multiplateforme.

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Elle a parlé d’URBANIA à URBANIA.
Pendant qu’elle faisait sa musculation.
Ben oui.
On est weird de même, au bureau.

Dans tes mots, décris-nous les quatre thèmes des épisodes.

Pour les nouveaux riches, on se penche sur les gens qui ont accédé à une nouvelle classe sociale en acquérant une toute nouvelle richesse, que ce soit en se lançant en affaires, en héritant d’une fortune alors qu’il ne s’y attendaient pas (oui, ça se peut avoir un oncle riche et inconnu dans un autre pays) ou en se démarquant sur Instagram.

Pour l’armée, on a réalisé qu’on savait très peu de choses sur les Forces armées canadiennes et surtout sur ses membres. On a donc voulu savoir qui sont les soldats canadiens, comment ils sont formés, quel est leur travail, comment il se préparent à partir au front et ce qui se passe quand ils en reviennent.

Pour la rupture, on s’intéresse à ce qui est un passage obligé pour pas mal tout le monde, soit la séparation. On en vit les répercussions en temps réel avec un père monoparental qui essaie de retrouver le droit chemin après une rupture très difficile; on en découvre l’aspect lucratif avec un entrepreneur qui se charge rompre à votre place si vous êtes trop lâche; et on en apprend les dessous avec une avocate en droit familial.

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Pour le nouveau féminisme, on s’est intéressé aux nouveaux discours qui permettent maintenant au féminisme de s’exprimer. On est allé au Mexique pour rencontrer Las Morras, un groupe qui dénonce le harcèlement dont sont victimes 9 femmes sur 10 dans les rues dans la capitale, en faisant des vidéos qui deviennent virales. On en a profité pour rencontres les Lesboterroritas, des femmes qui s’affranchissent complètement des hommes. On est aussi allé en Ukraine pour rencontrer des Femen, pour voir où en est ce groupe, près de 10 ans après sa création.

***

Je viens de Farnham… Et ça s’entend. J’ai dû travailler là-dessus un peu.

Qu’est-ce que tu as appris en traitant ces quatre thèmes?

Wow! J’ai appris tellement de choses.

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J’ai appris notamment qu’au Québec, on respecte beaucoup moins la figure du soldat que dans le reste du Canada. J’ai réalisé qu’à titre de féministe, j’étais très centrée sur mon nombril que j’occultais complètement des réalités ultra-dérangeantes qui sont vécues tout près de chez nous. J’ai appris qu’en amour, on ne sait pas se séparer. Et je plaide coupable! Et j’ai appris que la richesse confère une certaine confiance aux nouveaux riches. On dirait que lorsqu’on devient riche, on pense avoir compris comment fonctionne un certain pan de la vie. C’est peut-être vrai, je ne sais pas. Chose certaine, ça a déclenché de grandes réflexions dans ma tête.

Qu’est-ce qui t’a frappée dans ta première expérience d’animatrice?

J’ai appris à faire de la narration! Je viens de Farnham… Et ça s’entend. J’ai dû travailler là-dessus un peu. J’ai été coachée au début et j’ai notamment appris que je ne savais pas dire le mot «canon».

Mais comment tu le dis?

Je dis «ca-non».

Ok…Mais ça se dit comment «canon» d’abord?

Ça se dit «canon».

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[ NDLR: Vous n’entendez clairement pas de différence à l’écrit, mais sachez qu’on l’entend très peu à l’oral aussi. Il faudra regarder ce segment de l’émission sur l’armée pour peut-être entendre l’accent de Farnham de Rose. Ou pas, si la coach a bien fait son travail. ]

J’ai aussi appris que j’avais la bouche croche, mais c’est correct. Et que j’ai des très longs bras, mais personnellement je pense que c’est une condition médicale. C’est pour ça que je fais des haltères, en ce moment.

Est-ce qu’il y a un épisode qui t’a plus étonnée?

À titre d’animatrice, ce que j’ai vécu de plus étonnant est clairement le voyage à Mexico pour l’épisode sur le nouveau féminisme. Là-bas, il y a 7 féminicides par jour et les femmes vivent tellement de harcèlement que des wagons de métro leur sont dédiés. Les femmes mexicaines doivent vivre avec ça tous les jours. Et je l’ignorais.

À titre de spectatrice, c’est le segment sur l’entraînement des élèves officiers, réalisé pour l’épisode sur l’armée, qui m’a le plus surprise. On a eu des accès vraiment privilégiés. On impose des difficultés, tant mentalement que physiquement, aux jeunes, pour leur former une carapace. On essaie de les casser et ça fait partie de la formation. En regardant ce reportage, j’ai fait le saut en voyant ça.

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C’est assurément une série pleine d’émotions. Est-ce qu’il y a eu des moments difficiles à vivre ou à voir?

Oui, moi j’ai eu beaucoup de peine en passant une journée avec VETS Canada, une organisation de vétérans et bénévoles qui arpentent les rues des grandes villes canadiennes pour trouver des vétérans qui sont malheureusement maintenant itinérants. J’ai participé à une battue à Ottawa et on a retrouvé un vétéran sans domicile, en plein mois de décembre. Il a été emmené dans un hôtel. Et grâce à l’organisation, il devrait bientôt avoir un logement et de l’aide pour trouver un emploi. Discuter avec cet homme qui a servi pour sa patrie, qui vivait dans la rue et qui se retrouve soudainement sauvé par ses frères d’armes, ça a été aussi beau que difficile.

As-tu un personnage coup de cœur?

Je les aime tous beaucoup, beaucoup. Mais j’ai été bouleversée par la générosité de Pascal, un père monoparental qui a accepté qu’on le suive alors qu’il était dans une maison d’hébergement pour pères en difficulté. C’est avec beaucoup d’humilité qu’il nous a laissés voir le dur chemin qui le mènera idéalement vers le retour à une vie familiale simple et saine, après une rupture difficile.

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À part les émissions de télé, quels sont les autres contenus auxquels on aura droit?

Ce qu’il faut savoir, c’est que sur les autres plateformes, on vous propose du contenu original! Original! Du matériel exclusif, pour en avoir toujours plus! Pour chaque thème, il y a donc un balado sur Première plus, où on découvre des nouveaux personnages et de nouvelles histoires, et c’est la même chose pour les webdocs. Avec tout ça, on découvre donc une cinquantaine des personnages. On a vraiment une pluralité d’angles pour découvrir chacun des quatre thèmes. Si vous pensez en connaître un vraiment bien, laissez-nous vous surprendre!

Si tu avais à faire quatre autres épisodes, quels sont les sujets que tu aimerais aborder?

C’est tellement une question l’fun! J’aimerais qu’on s’intéresse à la mort (ça va, Rose?); le métal en tant que musique (eh ben!); le métal en tant que matériau (hein!?!?!) et la religion. C’est ma vraie réponse. (Mais sérieusement, la mort et la religion ce serait vraiment bon.)

***

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Si après avoir lu cette entrevue, essayé de comprendre le personnage qu’est Rose-Aimée et regardé la bande-annonce de la série vous n’êtes pas curieux d’en savoir plus… on ferme. Ok bye.

URBANIA, à voir sur ICI ARTV à 21h les 4, 11, 18 et 25 mai, en rattrapage sur le site ICI.Artv.ca/URBANIA et qu’elle sera diffusée en rappel sur ICI RADIO-CANADA TÉLÉ et sur ICI TOU.TV au cours de l’été.

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Les baladodiffusions seront mises en ligne sur Première plus. Un site web et une application seront aussi disponibles dès lundi.