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Robert Lindblad – Trouveur d’enfants perdus

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Tous les jours, Robert Lindblad communique avec les corps policiers des quatre coins de la planĂšte pour leur indiquer oĂč sont les enfants portĂ©s disparus. Et parfois, ceux-ci le rappellent pour le remercier.

Comment faites-vous pour trouver les enfants disparus?
J’utilise une carte. Je passe ma main au-dessus et ça tire Ă  l’endroit oĂč chercher. J’utilise aussi un pendule ou un bout de bois en Y. Je trouve tout avec ça : des clefs, des porte-monnaie, des chiens perdus, des enfants. GrĂące aux vibrations propres Ă  chacun, je sais tout sur la personne: son passĂ©, son avenir, si la personne est morte ou vivante. Si c’est une fugue, je le sais tout de suite, mais je ne dis pas nĂ©cessairement aux parents oĂč se trouve leur ado.
Pourquoi?
Si l’enfant est en sĂ©curitĂ©, je le laisse vivre sa vie. Des fois, les parents ont des leçons Ă  apprendre.
Depuis quand avez-vous le don de voyance?
C’est quelque chose que j’ai en moi depuis toujours, mais c’est un ami qui me l’a fait remarquer. Il m’a dit “Toi, tu vois toujours des choses qu’on ne voit pas”, mais moi je ne voulais rien savoir; je suis trĂšs sceptique. Il a fait un test : il a placĂ© plusieurs livres par terre et a mis un 25Âą sous l’un d’eux, et il m’a fait deviner oĂč il Ă©tait. On a rĂ©pĂ©tĂ© ça jusqu’à 5h du matin et j’ai devinĂ© chaque fois. C’est lĂ  que j’ai dit : “Je vais aider les gens Ă  trouver les enfants disparus!” Et lĂ , mon ami m’a dit de me calmer.
Combien de cas avez-vous résolu?
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Je fais des cas Ă  tous les jours depuis 1991. Avant d’avoir internet, je regardais les journaux, et j’appelais les policiers pour qu’ils me faxent une photo de l’enfant Ă  la pharmacie. Le pharmacien en a reçu des fax! Aujourd’hui, c’est plus facile. Je n’ai qu’à appeler les policiers pour leur dire oĂč chercher.
Et ils vous Ă©coutent?
Certains sont sceptiques, mais la plupart m’écoutent parce qu’ils se disent qu’il vaut mieux tout essayer. Une fois, un corps policier a ri de moi quand je leur ai dit qu’une fille Ă©tait en train de se faire violer sur un chantier de construction. Le lendemain, ils ont retrouvĂ© la fille morte. Ça m’a tellement brisĂ© le cƓur que maintenant j’offre mes services gratuitement aux parents.
Si vos dons sont si prĂ©cis, pourquoi n’avons-nous pas trouvĂ© la petite CĂ©drika Provencher?
Je ne discute jamais des cas en cours, par respect pour les parents.

Photographe : Daphné Caron