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Rincer le pénis de son ami #2

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Le monsieur pacté a décidé de nous suivre. Comme nous traversions, les gens apeurés que nous avions réveillés en hurlant sur le campement : « Be careful, parce que there’s some scorpions and deadly spiders under your matelas! Get out of your hutte ! » (Previously in : Rincer le pénis de son ami)

Sven, un touriste qui se présentait en disant qu’il était un « scientifique », s’est approché et nous a dit avec son accent de méchant dans les films de James Bond :

« Impossible qu’il y ait des scorpions à ce stade-ci de l’année ! Ils sont plus creux dans la jungle pour la saison de l’accouplement. »

« Merci monsieur National Geographic, mais je m’en contre-fous de quand ça fourre des scorpions! Y’en avait dans mes draps, sous mon matelas pis y en avait même qui tombaient du toit de paille. Je n’ai pas fait de D.E.P. en zoologie, je ne sais pas si c’est une nouvelle technique de cruise pour se claquer des « madames scorpion », mais ils étaient une gang à chiller avec des araignées de type poilues dans notre maison. Faque, révise tes notes mon Sven, je pense que nous avons un cas de « je me crisse de tes études pis allons battre ces bestioles en crew. J’ai pas envie de mourir piqué ! »

Il nous a rétorqué :

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« RELAXE… C’est très rare que nous mourons d’une piqure de scorpion. La pire chose qui aurait pu t’arriver, c’est qu’il te pique durant ton sommeil, que ta langue enfle et que tu t’étouffes. »

« Sven, le Grégory Charles d’Europe de l’Est, je vais t’inviter à marcher en direction de la lune sans jamais te retourner! Quitte l’endroit. Quel con ! »

Nous avons attaqué la hutte à trois! Une fois à l’intérieur, on a chassé les scorpions en les balayant dans une boite de Pringles. Le « on » excluait le petit gros avec des dreads qui hurlait dans le cadrage de porte. J’ai appris ce soir-là qu’on (que Simon) pouvait mettre 4 scorpions dans une boite de Pringles format régulier sans trop qu’ils manquent de place. Le guatémaltèque pacté nous a regardé, y’a secoué la boite de Pringles et nous a dit :

« On a les scorpions. Vous pouvez aller vous recoucher. Bonne nuit ! »

Moi : « Pardon, on fait quoi avec les araignées mon ami ? »

Guatémaltèque pacté : « Il n’y pas d’araignées, j’en ai pas vu. Allez-vous coucher ! »

On s’entend que Simon et moi ne voulions pas retourner faire dodo dans cette hutte de la mort ! Il nous a donc offert une tente ! Ce n’était pas une tente, c’était un ziploc ! MINUSCULE POUR UNE PERSONNE ! RIDICULE POUR 2 !

L’expression dormir dos à dos prenait tout son sens. Nous étions 2 gars, collés dans une tente où il faisait aussi chaud que dans les shorts d’un obèse morbide après une bonne journée à La Ronde.

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Le réchauffement climatique fut déclenché cette nuit-là dans une tente par 2 petits cons de Repentigny en vacances! Il faisait tellement chaud que mes points noirs sortaient tout seuls! Quand c’est rendu que tu vois un lézard se promener avec une slush pis qu’il te dit : « BATINSSE QU’Y FA CHAUD ! » C’est parce qu’il fait chaud ! Nos dos étaient collés et nous glissions l’un sur l’autre en inspirant/expirant. On aurait pu faire cuire une pizza pochette sur mon chest !

Dans notre tente de 2 pieds par 4, les oreillers n’étaient malheureusement pas fournis. Mon gras de bras faisait la job. Je le tournais aux 10 minutes pour avoir le coté frette. Comme je m’endormais, une goutte de sueur a vu le jour entre 2 plis de mon front, elle a surfé jusqu’à mon arcade sourcilière d’où elle a sauté et a tristement fini sa chute sur mon dedans de coude.

J’étais en mode « Samouraï de la jungle » donc j’étais persuadé qu’une bestiole X me grimpait dessus !

J’ai hurlé, je me suis débattu comme si ma vie en dépendait. Ce qui à naturellement réveillé/affolé Simon qui lui aussi se débattait en ne sachant pas, contre qui ou quoi il se battait. Il hurlait et kickait dans le vide avec moi ! Vue de l’extérieur, la tente devait avoir l’air d’un sac de pop-corn dans lequel des TRÈS gros grains de maïs étaient en train d’éclater en criant.

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Les gars pactés qui jouaient aux cartes et qui « surveillaient » le campement ont entouré notre tente ziploc et ont ri de nous… J’ai même reçu un petit coup de pied auquel j’ai répondu un « Fuck you bastard ».

Erreur…

J’ai comme senti de quoi me poker le flanc. Simon m’a alors dit :

« Est-ce que y’a quelqu’un qui te touche toi aussi ?… Avec son gun ? »

Le visage d’un monsieur s’est approché du mien, seulement un tissu de tente nous séparait et en poussant avec son gun, il m’a dit:

« What did you said cabrón ? »

J’ai rien répondu comme dans l’expression : « J’ai rien dit parce qu’un gars pacté qui gagne sa vie comme gardien dans la jungle me pointe avec son gun ». Ils sont partis au bout de 5 minutes à nous niaiser pendant que moi et Simon vivions la chose la plus humiliante de notre vie.

Quelques heures plus tard, alors que nous revenions de notre grimpage de pyramide, j’ai décidé d’aller me plaindre au comptoir à l’entrée du site.

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Moi : « Nous avons soupé aux smarties, on n’a pas eu d’eau potable pendant 24 hrs, y’avait des scorpions pis des araignées dans notre hutte. Ce matin, on nous a donné une barre tendre pis une slice de papaye comme déjeuner. Ah pis en passant… Juste de même… Votre staff nous a intimidés toute la nuit avec DES GUNS !!!! À 300$ le forfait, je trouve ça ridicule.

J’aimerais un dédommagement. »

Le monsieur a sorti sa machette, la déposée sur la table et m’a dit:

« Tu veux régler ça comment cabrón ? »

Cette journée-là, j’ai compris que le client n’a pas TOUJOURS raison…

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