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Réponses à tout

Par
Kim Lizotte
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Mise en contexte rapide. Il pleut. Je suis tellement blanche que ma peau se demande si elle a déjà vu le soleil. Je dis oui à tout, donc je travaille trop. Je passe un mois de juillet complètement à jeun, pas d’alcool, pas de café, pas de cigarette (ceci dit, j’ai jamais fumé de ma vie), pas de sexe. (Ben mettons, en ce moment là. Pendant que j’écris).

Bref, je suis à pique. Écœurez-moi pas, je vous saute à gorge tel un Jean Chrétien dans une manifestation en 96. (Pour les plus jeunes, allez sur YouTube pour la référence, il doit bien y avoir un extrait de ce mémorable moment.)

J’ai donc demandé, hier, à mes amis Facebook (grande communauté de 5000 personnes dont 0,1% sont des proches et des vrais amis) de me donner des idées pour mon papier de la semaine. J’ai eu 115 réponses, dont une trentaine, qui n’étaient pas de bonnes blagues succulentes sur des sujets loufoques que j’aurais pu aborder.

Alors aujourd’hui, on règle des cas. Je vais prendre tous les sujets un par un. Vous amenez une solution, repartez avec ça, vous en faites ce que vous voulez, pis si ça ne fait pas votre affaire, je vous saute à la gorge et vous donne des coups de cellulaire su’a tête, telle une Naomi Campbell insatisfaite de son assistante personnelle. (Oui, encore une référence des années 90. Je vis dans le passé).

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Donc, voici les sujets proposés. Checkez-moi ben résumer ma pensée en 2 centièmes de secondes.

1- La procrastination: C’est le mal du siècle. J’en suis atteinte. La seule solution est de consommer du Ritalin ou de s’écrire des « to do list » en accomplissant toutes les tâches à l’aide d’amphétamines ou de crystal meth.

2- Le point G (Soupir): Si vous ne l’avez pas trouvé, c’est que vous n’en avez pas. Et c’est bien dommage pour vous. Ou vous ne connaissez pas assez votre corps. Ou vous avez un chum qui ne sait pas trop quoi faire de ses dix doigts. Et le point G, c’est tellement 1994. Allright, je vais le dire, vers le haut, stimulation, patience, abandon pis beaucoup de pratique. Ça tombe bien, c’est ben l’fun à pratiquer. On est loin du sudoku. Au pire, le clitoris est un merveilleux prix de consolation. (Cibouère, je suis rendue ben trop à l’aise).

3- La croissance fulgurante d’Ubisoft: Euh…ben bravo Ubisoft! Lâche pas!

4- La situation de la construction au Québec: Je ne peux pas me prononcer, car voyez-vous, je suis une victime de la construction et la grève a littéralement changé ma vie pendant quelques jours. Au risque d’avoir l’air individualiste, voici ma situation : à 3 pieds de ma fenêtre de chambre se trouve le plus grand chantier de construction de l’histoire du Québec après LG2. Je reconnais à l’oreille et je peux même vous imiter le bruit d’une bétonnière. D’une grue. D’un marteau-piqueur. D’un ouvrier qui installe des échafauds. Je peux même vous parler des problèmes de couple d’un gars qui installe des poutres à deux pouces de ma face si je sors sur mon balcon. Avez-vous d’autres questions ? La construction, ça ruine des vies. J’ai pas dormi depuis le 9 septembre 2012.

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5- Les maires de Montréal: J’aime mieux le maire de Laval. J’ai lu tous les articles sur lui et maintenant que je sais qu’il aime passer des soirées entre filles à se maquiller, boire du vin blanc et rigoler en baby-doll, ma conclusion est la suivante : il serait probablement une super BFF ! Call me next time, je charge rien!

6- La démission de Jean-Martin Aussant: Soupir. Je lui ai dit ce que j’avais à dire là-dessus. Vous pouvez lire son article «Entretien avec Kim Lizotte», vous saurez tout.

7- L’amour, blablabla: Allez lire mon vieux papier «Le grandiose». J’ai l’air fleur bleue, mais la vérité c’est que l’amour, c’est pour les grands-parents des années 40 qui sont encore ensemble et qui passent leurs journées à dire : « Dans notre temps, y’avait pas ça, des divorces! »

8- Sujets cutes: (Moment touchant. Allez sur YouTube, partez une musique de violons, l’effet devrait être surréaliste). Jean-François Provençal me demande de parler de mon premier chum. Ben. Il s’appelait Steve. Il avait 5 ans. Il m’a dit «Hey, il paraît que tu m’aimes!» et j’ai dit «Euh oui!». Ce fut le début d’une longue histoire d’amour, de promenades dans le bois, de becs sur les joues dans les cours de musique qui s’est malheureusement terminée à la fin de notre première année.

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9- Jean-François poursuit en me demandant de parler de la première fois que j’ai fait «rire»: Je me rappelle très bien. C’était devant toute ma classe de 2e année, j’ai fait une joke qui finissait par «Yabadabadou» qui a fait rire tous mes petits camarades, en particulier Thierry, le bel haïtien cool et sportif qui m’a dit : «T’es drôle». Mon cœur a fondu. Depuis ce temps, j’essaie de charmer les garçons avec mon humour et parfois ma guitare, je cruise comme un petit gros qui sait pu quoi faire pour attirer l’attention.

10- Dernier sujet, les sapiosexuels: Ce groupe de weirdos dont je fais partie. Les gens qui sont attirés sexuellement par l’intelligence. Si vous êtes atteints de ce syndrome, il se peut que des gens se retournent sur votre passage lorsque vous vous promenez avec votre chum et que vous les entendiez dire: «Mais qu’est-ce qu’elle lui trouve?». Et bien, elle le trouve brillant. Intelligent. Et ça l’excite. Et ça lui donne le goût de lui sauter dessus et de faire fusion avec son corps, sa tête, son âme, pour s’approprier, le temps d’un moment, toute la splendeur de son esprit. Une explosion d’excitation après une joute intellectuelle, aussi stimulante qu’un strip-tease langoureux d’un top-modèle. AH! La sapiosexualité. Un cœur qui bat, le souffle court, après une bonne conversation sur l’arrivée des immigrants algériens en France en 1958 ou après un bon débat sur la pertinence d’un moratoire sur les gaz de schiste. AHHH… Je suis tellement weird.

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Merci à tous. À ceux qui m’ont proposé des thèmes, à ceux qui me lisent, à ceux qui commentent, en bien ou en mal. Bon été.