.jpg)
L’ex-chanteuse d’Hôtel Morphée, peintre autodidacte et auteure-compositrice-interprète de l’album XO, Laurence Nerbonne, vient d’être nommée Révélation Radio-Canada et on aime ça!
On l’a donc rencontrée pour jaser de sa musique et de sa carrière.
***
Comme Cœur de pirate, Marie-Pier Arthur, Alex Nevsky et les Sœurs Boulay l’ont été avant toi, tu viens d’être nommée Révélation Radio-Canada. J’imagine qu’au moment où on se parle, tu croules sous la pression?
Non, je me sens privilégiée, en fait.
Tu fais de la pop en français, est-ce que c’est un statement?
Un peu. C’est pas que je ne veux pas faire de la musique en anglais, mais je pense qu’on a un historique folk au Québec, un peu rock, je pense qu’on emprunte des sonorités aux Américains, mais qu’on peut se donner cette même liberté en créant des sons internationaux sans perdre notre identité québécoise.
Avec la chanson Tinder Love, tu abordes un enjeu d’actualité. Est-ce que tu y crois, à l’amour au temps du numérique?
Ben vraiment! Aujourd’hui on se connaît sur Facebook avant de se rencontrer en vrai. Ce que je voulais faire avec cette chanson, c’était d’exposer cette modernité en montrant qu’il y a des bons côtés aussi, qu’il y a toujours de la place à la romance et à la créativité.
On dit que ton nouvel album XO a des sonorités de pop avant-gardiste scandinave comme Robyn ou MØ, est-ce que ces chanteuses t’ont inspirée?
J’écoute beaucoup de pop scandinave, de la pop américaine aussi, j’ai été inspirée par des producteurs comme Diplo et Skrillex. Le côté production m’a vraiment intéressé, j’ai façonné l’album à la manière d’un architecte!
Quand les membres d’Hôtel Morphée, ton ancien band, ont annoncé la fin du groupe en février 2015, tu as dit et je cite : “Mon premier réflexe a été de me pitcher les yeux fermés dans un projet solo.” Regrettes-tu ce choix?
Non, je trouve que c’est le plus bel accident qui soit arrivé. Ce que j’aime de ça, c’est que je fais des rencontres vraiment inspirantes. Je ne regrette pas, j’ai beaucoup appris, mais là c’est comme si j’embarque dans la game : je mène mon projet solo et j’ai confiance aussi, chose que j’avais moins avant.
Pourquoi avoir décidé d’approcher Philippe Brault pour la réalisation de l’album, alors que tu es une autodidacte?
Je suis une autodidacte dans le sens que je fais mes chansons au complet, mais je ne suis pas un ingénieur du son, non plus! Phil, c’est un réal, il a une expérience que moi je n’ai pas, c’est quelqu’un en qui j’ai vraiment confiance, alors c’était tout naturel de collaborer avec lui.
Mettons qu’on n’a jamais entendu ta musique, qu’est-ce qu’on devrait écouter en premier?
J’aime beaucoup Reste pour la soirée qui n’est pas une chanson à propos d’un one night comme ont écrit certains critiques, mais une histoire d’amitié et d’amour, juste une belle relation le temps d’une nuit, quand tu veux être avec quelqu’un, que tu lui dis “viens chez moi, je veux juste être avec quelqu’un, on va rire”.
Non seulement tu décides de t’attaquer à de la pop française, mais en plus tu revendiques la notion d’empowerment. C’est qui pour toi la Beyoncé du Québec?
Ben j’aimerais ça, moi, être la Beyoncé du Québec!
***
Pour lire un autre texte sur un artiste de la chanson : “Koriass”