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Recettes de famille, en famille

Au menu : boulettes au lait de coco et transmission générationnelle.

Par
Billy Eff
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URBANIA et Super C sont fiers de s’associer pour garder en vie (et en bouche) vos recettes familiales préférées.

Quand on demande à la plupart des enfants ce qu’ils préfèrent manger, on obtient généralement des réponses du type bonbons, croquettes de poulet et macaroni au fromage – rarement quelque chose d’aussi simple que du riz blanc vapeur.

Or vous auriez beau essayer d’extirper de Thaïs, 8 ans, une autre réponse que celle-là, vous n’y arriveriez pas… Elle reste catégorique : c’est le riz en premier, tout le reste ne fait que jouer le deuxième rôle. Alors tandis que sa mère lui apprend à plier les sambos, ces petits pâtés apéritifs typiques de Madagascar, son père met à cuire un peu des presque cinq kilos de riz que consomme par mois la famille de quatre.

Une question d’héritage

« C’est impensable de ne pas manger en famille, à Madagascar », déclare d’emblée Fabrice en commentant la philosophie gastronomique de l’île. Arrivé au Québec en 2018, il s’est installé avec sa femme, Sandy, et leur fille, Thaïs, à Saint-Esprit, dans la région de Lanaudière, où Fabrice travaille dans une usine d’abattage et de découpe. Il y a un peu moins d’un an, la famille a accueilli Teeyah, un petit rayon de soleil hautement volubile de six mois.

« Dans la cuisine malgache, on utilise beaucoup les mêmes ingrédients de base mais en les accommodant de toutes sortes de façons »

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Le congé de maternité de Sandy lui laisse un peu plus de temps qu’avant pour planifier les menus de la semaine. Plutôt que de préparer un seul plat par repas, elle me montre qu’il lui faut moins d’une heure pour préparer un festin malgache. « Dans la cuisine malgache, on utilise beaucoup les mêmes ingrédients de base mais en les accommodant de toutes sortes de façons, m’explique la jeune maman. Par exemple, vers la capitale, Antananarivo, on sent plutôt une influence asiatique, avec de la sauce soya ou aux huîtres et du piment. Nous, dans le nord, on mange plus de poissons, et des plats comportant du lait de coco. »

L’art de faire avec ce qu’on a

C’est d’ailleurs un effluve marqué et exotique de lait de coco qui embaume la pièce, dans lequel on détecte au gré du mijotage des pointes d’ail ou de gingembre. Sandy prépare un repas adoré des enfants du monde entier et qui peut s’accommoder à toutes les sauces : des boulettes! Dans ce cas-ci, elles sont préparées avec du bœuf haché, des aromates et cette douce et onctueuse sauce au lait de coco.

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Comme la plupart des meilleurs cuisiniers, Sandy ne peut pas me donner de recettes. Il faut donc que j’observe, que je compte et que je note. À l’instar de la plupart des Malgaches, Sandy cuisine par mimétisme et avec son bon sens paysan. Elle a appris en regardant faire les femmes de sa famille, dosant le sel rien qu’à l’odeur, et sachant hydrater juste ce qu’il faut la pâte de ses beignets de manière instinctive. Ce sont des connaissances et un savoir-faire que Fabrice et elle souhaitent transmettre à leurs enfants.

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De toute façon, m’expliquent Fabrice et Sandy, la cuisine malgache n’est ni statique ni codifiée. C’est une cuisine intrinsèquement métissée et ouverte sur le monde, comme le démontre d’ailleurs la manière dont le couple a réussi à intégrer des produits d’ici dans ses plats du quotidien, même si ça a été un peu compliqué au début.

« Lors de nos premières sorties, quand je suis arrivé, on nous a emmenés visiter un magasin d’une chaîne américaine qui ne vendait que très peu de produits frais, ce qui m’a effrayé », relate Fabrice, dont les couleurs et les odeurs des fruits et légumes frais des marchés de sa ville natale continuent de nourrir la mémoire. « Après, on est allés à une cabane à sucre. Mais comme on ne mange pas de porc, on ne pouvait pas manger grand-chose! Ils nous ont fait une omelette pour qu’on puisse goûter au sirop d’érable, qu’on aime et qu’on utilise parfois dans des recettes. »

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Créer de nouveaux classiques

Quand je me retourne vers Thaïs, elle a déjà maîtrisé l’art de plier les sambos, enroulant la feuille de brick autour de son doigt pour former une petite pochette qu’elle fourre ensuite de l’appareil de bœuf haché cuit et assaisonné d’ail, de gingembre et de cébette. Elle replie ensuite la feuille en un triangle bien dodu et le scelle adéquatement avant qu’il soit frit dans l’huile (de manière sécuritaire, par sa maman) pour en ressortir doré, croustillant et goûteux.

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Ses parents avouent essayer de faire participer Thaïs le plus possible aux tâches de la cuisine. Cette transmission de savoir-faire, mais surtout d’habiletés essentielles, est importante à leurs yeux sur les plans symbolique et culturel. C’est entre autres par l’entremise des goûts et des odeurs de Madagascar que Fabrice et Sandy aident leur fille à mettre en contexte ses origines, mais avec des ingrédients frais, locaux et saisonniers.

Cela dit, les parents ont dû prendre la décision de ne plus emmener leur fille lorsqu’ils font l’épicerie, Thaïs étant à l’âge où ses yeux se dirigent plutôt vers des produits ultratransformés et peu nutritifs. « Ça coûte cher ces temps-ci, alors on se fait une liste bien précise des choses dont on a besoin, et on tente de s’y tenir. Mais nos choix peuvent varier, surtout selon les prix, les rabais et les saisons des fruits et légumes. Et avec Internet, c’est beaucoup plus facile maintenant de tout prévoir! »

« Ça coûte cher ces temps-ci, alors on se fait une liste bien précise des choses dont on a besoin, et on tente de s’y tenir. Mais nos choix peuvent varier, surtout selon les prix, les rabais et les saisons des fruits et légumes. »

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À partir d’un paquet de viande format écono, d’aromates et de quelques ingrédients frais achetés à l’épicerie Super C du coin, la famille prépare en moins d’une heure un repas complet : des sambos pour l’entrée, de succulentes boulettes de bœuf au lait de coco (évidemment accompagnées de riz), une salade de crudités typique nommée achar – et même un dessert de beignet aux bananes improvisé sous nos yeux!

Bien des aspirants chefs peineraient à en faire autant (et aussi bien) en si peu de temps. Surtout en ayant une enfant comme apprentie et une autre dans les bras pendant la moitié du processus : ce serait mission impossible… Mais pour Fabrice et Sandy, c’est un bien petit prix pour une transmission qui durera une vie!

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Pour découvrir des façons de rehausser vos recettes traditionnelles avec du frais, du vrai et surtout des options abordables, rendez-vous dans l’épicerie Super C près de chez vous!

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