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Récap de la semaine: Trump n’aime pas les «dreamers», le Sénat aime pas le pot et le frère Marie-Victorin aimait pas l’abstinence

Les actualités que vous avez (peut-être) manquées cette semaine.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Je sais, la grosse nouvelle de la semaine, c’est sans doute la fusillade dans une école secondaire en Floride. Mais je n’en ferai pas état. D’une part, parce que j’ai tendance à faire des blagues dans ces textes, et il n’y a rien de bien drôle à dire sur pareille tragédie, et d’autre part, parce que j’essaie aussi d’expliquer les choses, et pareille boucherie relève de l’inexplicable.

Ou peut-être que oui en fait, ça s’explique par une fascination malsaine pour les armes et des lois beaucoup trop clémentes envers le port d’armes à feu. Mais bon, ce n’est pas quelque chose qu’on va régler au Québec.

Par contre, il s’est passé d’autres choses cette semaine, que vous avez peut-être manquées devant pareille éclipse médiatique. Voici les donc les AUTRES événements de la semaine.

Trump en veut vraiment aux minorités

OK, êtes-vous bien assis? Parce que ce que je m’apprête à vous révéler ici pourrait être un gros choc. Essayez donc d’avoir un verre d’eau proche, au cas où. Bon, vous êtes prêts?

Donald Trump, y’é pas tout le temps smatte.

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Par où commencer? Tout d’abord, je vous avais parlé, il y a quelques semaines, que Trump avait l’intention de retourner chez eux ceux qu’on appelle les « dreamers », ces enfants de parents entrés illégalement au pays, mais à qui Barack Obama avait donné le droit de rester légalement.

Ils sont 1,8 million que Donald Trump a donc menacé de déporter, si le Congrès américain ne lui propose pas une loi de réforme de l’immigration. Ce qu’il veut surtout, c’est que le Congrès lui promette de l’argent pour son maudit mur. Quatre projets de loi ont été proposés, allant de 25 milliards $ pour le mur en échange de la promesse de garder les « dreamers » à la fin de l’immigration légale aux États-Unis. Aucun n’a obtenu les 60 voix nécessaires. On attend donc de voir ce que Trump va faire.

On a aussi eu droit à une nouvelle mesure incluse dans le plus récent budget, qui propose une refonte du système d’aide alimentaire. Aux États-Unis, les plus démunis ont droit à ce qu’on appelle des « food stamps », c’est-à-dire une carte sur laquelle est déposé un montant qui peut être dépensé chez la plupart des marchands vendant de la nourriture.

Le budget Trump de remplacer la moitié de ce montant par la livraison de conserves à domicile. Même si ça risque de revenir plus cher si on inclut la livraison, même s’il n’existe aucune infrastructure capable d’assurer la livraison de tous ces produits à des millions de domiciles, ou que ça risque d’être un cauchemar avec les allergies et autres intolérances. Ce qui compte, c’est qu’on va s’assurer que les pauvres ne mangent plus jamais de légumes frais, et surtout, qu’ils ne choisissent pas ce qu’ils mangent. C’est un privilège de riche, ça.

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Le pot sera légal plus tard que prévu

Si j’étais vous, je ne supprimerais pas mon dealer de ma liste de contacts trop vite. Ou peut-être que oui, c’est pas des bonnes personnes à garder dans vos vies, ça.

Mais toujours est-il que le pot, qui devait être légal dès cet été, risque d’être un petit peu en retard. Doit-on être surpris que lorsqu’il est question de pot, la ponctualité ne soit pas le facteur premier?

C’est que le Sénat s’est entendu pour examiner le projet de loi le 7 juin prochain, soit beaucoup plus tard que prévu. Pourquoi le Sénat doit-il absolument approuver le projet de loi? Bonne question. Ça fait longtemps que tout le pouvoir décisionnel est entre les mains des élus et que les sénateurs font surtout euuuuh… des siestes?

Mais pour la forme, on doit quand même attendre après eux, si bien que la légalisation pourrait être repoussée en août, voire en septembre.

Malheureusement pour eux, les consommateurs de cannabis ne connaissent AUCUNE autre façon de se procurer de la drogue illégalement. Profitons de ces quelques mois supplémentaires de sobriété totale.

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Le frère Marie-Victorin écrivait des textes cochons

Quand on pense religieux, c’est ben rare qu’on pense conseils de masturbation. C’est pourtant ce que Marie-Victorin offrait, entre autres, dans sa correspondance avec Marcelle Gauvreau, une bibliothécaire à l’Institut botanique dans les années 30 et 40.

En fait, sa correspondance, révélée au grand jour par l’historien Yves Gingras dans son ouvrage Lettres biologiques, recherches sur la sexualité humaine, est tellement olé-olé pour un religieux qu’on aurait pu appeler ça Fifty Shades of Pray.

En tentant de découvrir, dans un esprit scientifique, bien sûr, la sexualité humaine, il en venait à parler de masturbation, à demander à sa correspondante de lui décrire ses orgasmes, en plus de s’avouer dévoré par sa libido. Il se montrait aussi progressiste, disant que l’abstinence des prêtres était une mauvaise chose qui menait à des débordements, et que la masturbation était tout à fait saine.

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Toutefois, avant d’en faire le prêtre cool qui était open sur les histoires de bizounes, il faut aussi savoir qu’il admettait également avoir eu recours aux services d’une prostituée de 15 ans à Cuba, et avoir eu des « audaces éducatives » avec les adolescents qu’il côtoyait.