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Récap de la semaine: l’UPAC est pas fin fin, Gaétan Barrette non plus pis on parlera pas de Donald Trump Jr.
J’ai la chance d’avoir à mon travail un bureau à deux écrans. Cette semaine, je me suis dit que ça serait une bonne idée de me mettre une émission sur le second écran pendant que je travaillais, question de me remonter le moral. J’ai décidé de mettre RDI. Après quelques minutes, je me suis rendu compte que la bande défilante des nouvelles, qui me rappelait sans cesse que des centaines de personnes avaient perdu la vie à Kaboul et que l’islamophobie continue de progresser au Québec, ben ça me relaxait pas ben ben. C’est pas mal plus joyeux les fichiers Excel.
J’ai donc résumé les nouvelles en y mettant des blagounettes, question de rendre ça un peu moins triste.
L’UPAC, pire employeur que Dundler Mifflin
Cette semaine débutait le procès de Nathalie Normandeau, aka la Dolores Ombrage du Parti libéral. Ce qui est le fun, dans les procès, à part les perruques blanches (même si c’est juste dans les films) c’est que les gens sont appelés à témoigner, et légalement, ils sont obligés de dire la vérité.
Après le passage de Guy Ouellette, qui a continué à jurer qu’il n’avait rien fait de mal, deux anciens policiers de l’UPAC ont été invités à témoigner sur le climat qui règne au sein de l’UPAC. Et disons qu’ils gagneront pas de prix pour l’employeur le plus le fun.
Les deux ex-policiers racontent entre autres que personne ne va au party de Noël. COME ON! Une soirée avec de l’alcool gratuit. Tsé.
Les employés démissionnaires auraient reçu d’importantes sommes pour ne pas qu’ils répètent à quel point c’est de la marde, travailler là.
Le harcèlement psychologique serait très commun, les policiers racontent même que 4 des 6 dernières secrétaires auraient démissionné de leur poste dû au climat de travail. Et les employés démissionnaires auraient reçu d’importantes sommes pour ne pas qu’ils répètent à quel point c’est de la marde, travailler là.
Prochaine fois, prenez donc l’argent pour mettre une table de baby-foot dans le bureau. Ça va peut-être aider un peu.
Le ministre Barrette trouve que les infirmières sourient pas assez
Cette semaine, une infirmière de l’Estrie a publié un vibrant plaidoyer sur Facebook, demandant au ministre Barrette de revenir en arrière sur sa réforme, parce qu’à force de temps supplémentaire forcé et d’horaires de travail intenses, les infirmières sont à bout, et qu’elles ne peuvent pas prodiguer des soins de qualité.
Moi, ma mère est infirmière et quand j’étais lendemain de veille elle me faisait de la soupe Lipton, mais je comprends que c’est pas l’expérience de la plupart des gens qui obtiennent des soins en centre hospitalier.
Bref, son plaidoyer était touchant, mais un peu connu pour n’importe qui qui a déjà entendu une infirmière parler dans sa vie. C’est pas un problème qui est nouveau, malheureusement. La réponse normale et attendue aurait été de dire : « C’est vrai que votre situation n’est pas facile, on va arrêter de le dire et on va faire de quoi pour changer les choses. »
Gaétan Barrette a dit aux infirmières qu’elles ont juste à être plus positives, et que ça va donner le goût à plus de monde d’être infirmières.
Philippe Couillard et Gaétan Barrette ont eu des réponses plus originales, eux. Philippe Couillard, pour sa part, a été plus honnête que n’importe quel politicien dans l’histoire, et a dit : « on sait pas quoi faire », avant d’ajouter que si elles sont pas contentes, les infirmières, elles ont juste à proposer des solutions.
Gaétan Barrette, de son côté, a probablement lu récemment des livres de croissance personnelle, parce qu’il a dit aux infirmières qu’elles ont juste à être plus positives, et que ça va donner le goût à plus de monde d’être infirmières.
Non, ce n’est pas à cause du peu de reconnaissance, de la tâche toujours plus lourde, des horaires extrêmes ou du temps supplémentaire forcé que les jeunes ne sont plus autant intéressés par la profession infirmière. C’est parce que les infirmières sourient pas assez.
Trump vs James Bond
Un jour, je vais faire un texte sans Donald Trump, promis. Mais pas cette semaine, parce qu’il s’est vraiment passé trop de choses.
OK, fait que vous savez que les Russes sont soupçonnés de s’être mêlé de l’élection américaine, right? Ben le FBI enquête là-dessus, et Trump réagit comme un ado à qui sa mère dit : « Je peux-tu t’emprunter ton ordi une minute, je vais aller fouiller dans l’historique je cherche un site où je suis allé l’autre fois. » Genre, oui, oui c’est correct j’ai rien à cacher, mais aussi si tu regardes mon historique je vais crisser le feu à cet ordi-là et me lancer par la fenêtre.
Premièrement, y’a le procureur spécial Robert Mueller (le responsable de l’enquête, en gros) qui est en train d’enquêter sur une rencontre qui aurait eu lieu entre Satan Donald Trump Jr et une avocate russe qui aurait transmis des informations sur les démocrates. Fiston s’est défendu de belle façon en likant un tweet de Fox News qui mentionnait que 1,4 million d’utilisateurs de Twitter ont interagi avec de la propagande russe, et en avouant, malgré que la Maison-Blanche soutienne le contraire, que c’est son père qui a renvoyé Andrew McCabe, le directeur délégué au FBI. Ça pourrait aider son père à se faire accuser d’entrave à la justice. Bien joué, Junior.
Les troupes républicaines menacent aussi de sortir le mémo Nunes, qui malgré son nom, ne parle pas de l’appareil vaginal de qui que ce soit. Ce serait en fait un mémo du responsable de la Commission du renseignement, Devin Nunes (sérieux, je peux pas croire qu’il se faisait pas écœurer à l’école. DEVINE NOUNE, SEIGNEUR.) Ce mémo expliquerait comment le FBI aurait agi avec des méthodes plus ou moins honnêtes pour obtenir un mandat de surveillance sur les proches de Trump, faisant affaire avec un enquêteur embauché par les démocrates. Le FBI mentir? Qui l’eût cru.
En fait, dans cette histoire, personne n’est honnête. Sauf peut-être ces Américains qui ont dit que le premier mot qui leur venait en tête, quand ils entendent le nom de Donald Trump, c’est idiot.