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Récap de la semaine: Catherine Deneuve veut être importunée, Tim Horton déroule le ras-le-bol et Oprah sauve les USA

Cette semaine, on nous a encore prouvé que la paix dans le monde ne sera pas pour cette année.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Et puis? Avez-vous déjà commencé à abandonner vos résolutions de nouvelle année, ou avez-vous réussi à vous accrocher jusqu’à maintenant?

Moi, comme résolution, j’avais « rester en vie malgré mon mode de vie horriblement sédentaire » et jusqu’à maintenant, c’est mission accomplie.

Par contre, pour tout ce qui est de vos vœux de paix sur la Terre et d’espoir qu’enfin nos dirigeants nous écoutent : lol.

Cette semaine, on nous a encore prouvé que la paix dans le monde ne sera pas pour cette année.

Ce que vous pouvez réussir à faire, toutefois, c’est devenir des citoyens informés en lisant cette chronique.

Les Françaises CONTRE la dénonciation d’inconduites sexuels

Vous savez, la campagne #metoo, qui est devenue l’évènement marquant de 2017, qui avait réussi à rappeler à quelques gros cochons en situation de pouvoir la chanson suivante :

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Eh ben, y’a des Françaises que ça agace. Non, ce n’est pas une coquille. Je ne voulais pas écrire français. Bien française, avec un « e » (et un syndrome de Stockholm aussi, probablement).

Dans une lettre ouverte publiée dans Le Monde, une centaine de femmes (dont l’actrice Catherine Deneuve et l’auteure Catherine Millet) ont dénoncé la campagne #metoo, connue en France sous le nom de #balancetonporc (on dira ce qu’on veut des Français, mais ils ont le sens de la formule quand même).

Elles craignent que cette vague de dénonciation empêche les hommes de séduire. Que si les hommes ne se montrent pas trop insistants, ou qu’ils ne posent pas de gestes déplacés, on ne pourra pas savoir quand on se fait draguer.

Un petit truc pour Mmes Deneuve et Millet : si vous êtes dans un bar et qu’un gars vient vous parler, il vous cruise. Personne n’aime ça parler à des inconnues, ni payer des shooters sans raison.

Tim Hortons : déroule le ras-le-bol!

Vous savez, le fameux salaire minimum à 15 $ dont on parle depuis une éternité. Heureusement, ici, Philippe Couillard a annoncé que le gouvernement n’augmenterait pas le salaire minimum à 15 $, alors on peut dormir sur nos deux oreilles en sachant que les pauvres continueront d’avoir de la misère à se loger et à se nourrir. Le gouvernement ontarien n’a pas eu la même bienveillance, et il a décidé d’augmenter le salaire minimum à 15 $ (14 $ dès maintenant et 15 $ en 2019). C’est pour cette raison que les enfants des fondateurs de Tim Horton’s, Ron Joyce Jr et Jeri Lynn Horton, ont décidé de faire signer une lettre aux employés de leurs franchises, les informant de plusieurs coupures.

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Notamment, leurs pauses ne seraient dorénavant plus payées, on leur ferait payer une plus grande part de leurs avantages sociaux, et on ne leur offrirait plus de journées payées à leur fête ou pour récompenser leur assiduité. On ose même préciser dans la lettre que peut-être qu’au final la hausse du salaire minimum ne leur coûterait pas vraiment plus cher, mais on ne prend pas de chances, on vous coupe tout de suite.

C’est tellement fâchant, même François « pas besoin de syndicats ça existe pas des mauvais boss » Lambert a fait une sortie sur Facebook pour dénoncer la situation:

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Et qu’ont dit les propriétaires des franchises Tim Horton’s en question? Rien, parce qu’ils étaient dans leur condo en Floride. Rappelons qu’un condo de luxe en Floride c’est au bas mot 1,2 millions, soit 320 000 breaks de 15 minutes à 15 $ de l’heure.

Oprah 2020…

La semaine dernière c’était les Golden Globes, qui ont été marqués par les protestations contre la culture du viol non seulement dans le milieu artistique, mais dans la société en général. Jusque-là, très bien.

Oprah Winfrey a également eu droit à un prix pour récompenser l’ensemble de sa carrière, et elle en a profité pour faire un discours enflammé sur la situation des femmes et le besoin de changement dans la société. Très bien, encore une fois.

Là où ça dérape, par contre, c’est qu’avant qu’elle embarque, Seth Meyers a fait une blague comme quoi elle devrait se présenter comme présidente. Malheureusement, les médias n’ont pas compris que c’était une blague, et tout le monde s’est emballé à l’idée d’une réelle candidature.

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N’apprend-on rien de ce qui s’est passé avec Trump? Bien sûr, Oprah n’est pas aussi pire que Trump. Personne n’est aussi pire que Trump, à part genre le méchant avec un bras en métal qui flattait son chat dans Inspecteur Gadget. Ce n’est pas la question.

Le problème, c’est que c’est encore élire une célébrité sur la seule base que c’est quelqu’un de connu pis qu’on l’aime. Tant pis pour les idées, tant pis pour le programme électoral, on va élire un (ou ici une) sauveur pour tout régler nos problèmes au lieu de commencer le changement par nous-mêmes.

Et je ne dis pas que les fonctions politiques doivent être réservées aux seuls politiciens de carrière, mais c’est important d’avoir un minimum d’expérience. Être président du plus grand pays au monde, c’est pas comme être caissier au Couche-Tard; tu peux pas l’apprendre sur le tas.

Et pourquoi toujours une maudite célébrité?

C’est comme si tu te faisais un souper et que t’invitais Julien Bernatchez à te faire à manger. Évidemment que ça va être dégueulasse, mais tu va faire quoi, le remplacer par Mariana Mazza parce qu’elle a fait un discours funny aux Oliviers? Pourquoi pas choisir un vrai cuisinier qui sait ce qu’il fait, ou encore mieux, pourquoi pas apprendre à se faire à manger soi-même.

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Bon, on s’est un peu perdu dans ma métaphore, mais ce que je voulais dire, c’est que Oprah 2020 c’est un peu nono.

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