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Raphaëlle Lauzon: avoir 16 ans et carburer à l’engagement social

Rencontre avec une adolescente qui a choisi Oxfam-Québec pour occuper ses temps libres.

Par
Maude Carmel
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URBANIA et Oxfam-Québec s’unissent pour vous montrer comment les jeunes Québécoises et Québécois changent le monde.

Vendredi dernier, URBANIA s’est rendu au parc La Fontaine pour assister à la Marche Monde d’Oxfam-Québec, organisée cette année sous le thème de l’égalité des genres, qui vise à rassembler les jeunes de la province désireux de clamer leurs idéaux. Sous les notes de plusieurs talents québécois comme Laurence Nerbonne et LaF, ils étaient des milliers, prêts à ouvrir les mentalités, à faire avancer la société, et surtout, à changer le monde.

Raphaëlle Lauzon, 16 ans, faisait partie du lot et a attiré notre attention. Originaire d’Oka, la pétillante adolescente est membre du Siège jeunesse Oxfam-Québec qui participe à l’élaboration de la Marche Monde, elle préside le Magasin du monde-Oxfam de son école secondaire en plus de faire partie du projet Jeunes d’influence.
Raphaëlle Lauzon, 16 ans, faisait partie du lot et a attiré notre attention. Originaire d’Oka, la pétillante adolescente est membre du Siège jeunesse Oxfam-Québec qui participe à l’élaboration de la Marche Monde, elle préside le Magasin du monde-Oxfam de son école secondaire en plus de faire partie du projet Jeunes d’influence.
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Tu fais partie du projet Jeunes d’influence depuis l’an passé. Peux-tu nous en parler ?

C’est un projet full intéressant! Oxfam-Québec permet aux jeunes de faire entendre leurs voix, leurs idées, à travers une personnalité publique ! L’an dernier on pouvait la choisir, et j’avais opté pour Nicolas Ouellet pour qu’il m’aide à médiatiser mon projet de faire d’Oka une ville équitable [ndlr: Montréal a d’ailleurs reçu la désignation Ville Équitable lors de la Marche Monde]. La personnalité est vraiment là pour amplifier notre voix.

Cette année c’est encore mieux : ils ont fait un jumelage! L’équipe d’Oxfam-Québec note tes intérêts et te jumelle avec quelqu’un qui pourra te guider dans un projet. Le thème cette année, c’est l’égalité des genres. Oxfam nous a donc donné les outils pour comprendre le thème et dans mon cas, j’ai été jumelée avec Julie Francoeur, la directrice générale de Fairtrade Canada, un organisme faisant la promotion du commerce équitable pour améliorer les conditions de vie des travailleurs dans les pays en développement. Je lui propose donc un geste à poser dans son milieu de travail, pour aider à favoriser l’égalité des genres. Et d’ici septembre, on s’engage toutes les deux à réaliser et à promouvoir notre initiative dans notre communauté.

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Julie Francoeur (à gauche) et Raphaëlle Lauzon (à droite) lors de l’évènement Jeunes d’influence organisé dans le cadre de la Marche Monde Oxfam-Québec du 10 mai 2019. Crédit : Drowster

Est-ce que ça fait longtemps que tu es impliquée de la sorte?

Oui, comme je fais partie d’un programme international à mon école, on prend part à plusieurs discussions autour des enjeux dans le monde et on fait plusieurs heures de bénévolat. Bref, depuis que je suis en secondaire 1, je m’implique! Mais ces projets et ces organismes-là, comme Oxfam-Québec ou Amnistie, je n’en connaissais aucun avant le secondaire. Ce sont vraiment eux qui m’ont fait découvrir les bienfaits du commerce équitable – tous les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir nourrir leur famille et envoyer leurs enfants à l’école! – ce qui m’a amenée à m’engager dans les Marche Monde, comme aujourd’hui, puis dans le projet Magasin du monde.

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C’est quoi un Magasin du Monde? Et quel est ton rôle là-dedans?

Le projet Magasin du Monde d’Oxfam-Québec, c’est un projet d’entrepreneuriat dans les écoles qui a commencé en Belgique, et qui est présent au Québec depuis 12 ans maintenant. Il y a plus d’une vingtaine d’établissements qui y participent au secondaire et au Cégep dans la province. À l’école secondaire d’Oka, on est le premier Magasin du Monde de l’Amérique du Nord et ça fait deux ans que je suis présidente. Dans le fond, on vend des produits issus du commerce équitable, comme des fruits, du thé, du café, du chocolat. La moitié des profits réalisés va dans un projet de développement durable d’Oxfam-Québec, et l’autre moitié dans une cause qu’on choisit. Ça permet de développer nos habiletés en communication et en commerce, en plus de nous sensibiliser à des causes.

J’imagine que ta vie sociale, tu la vis à travers ton implication?

Oui, je carbure à ça! De toute façon, pour avoir notre diplôme international on est obligés de s’impliquer. Mes camarades le font aussi. C’est certain qu’on peut le voir comme une obligation (et moi aussi en secondaire 1 je le voyais comme ça, parce que c’était un univers que je ne connaissais pas), mais j’ai rapidement arrêté de le percevoir comme du « bénévolat » tellement j’aime ça! Depuis deux ans je m’implique de plus en plus. C’est vraiment venu avec mon arrivée comme présidente du Magasin du Monde de mon école secondaire et à la suite de notre présence à Vancouver avec Oxfam-Québec pour le Congrès national du commerce équitable.

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L’organisme t’ouvre vraiment plusieurs portes!

C’est vraiment grâce à eux que j’ai pu aller vivre cette expérience à Vancouver, avec deux autres jeunes de mon école. C’était une opportunité non seulement d’en apprendre plus sur le commerce équitable, mais aussi de faire connaître le projet Magasin du Monde aux autres provinces, parce qu’au Canada, il y a juste au Québec que ça se fait!

Oxfam me fait découvrir plein de choses. J’ai même pu être nominée au Gala de l’engagement jeunesse l’été dernier et ainsi être reconnue comme jeune influente. Juste le fait de participer au Siège jeunesse d’Oxfam-Québec pour planifier la Marche Monde, c’est tellement inspirant! C’est vraiment une place où les jeunes peuvent se faire entendre, en plus d’avoir la chance de demander des conseils.

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Avec toutes ces avenues qui s’offrent à toi, qu’est-ce que tu as envie de faire, plus tard?

Puisque j’ai toujours eu de bonnes notes à l’école, j’ai toujours voulu devenir médecin. Mais là, en travaillant avec Oxfam, je vois que j’ai d’autres options. J’ai pensé à Médecins Sans Frontières, mais si je veux une famille, c’est plus compliqué. Je vais peut-être faire l’équivalent d’une maîtrise en médecine avec l’armée, parce que tu peux faire ta résidence de 2 ans en étant déployée n’importe où dans le monde. Tu travailles deux jours par semaine avec les soldats et le reste du temps à l’hôpital. Ça semble réellement enrichissant, mais je me dis que j’aimerais aussi ça animer la Marche Monde… Bref, j’aimerais ça être partout!

Avec une telle fougue, on ne doute pas que Raphaëlle, du haut de son secondaire 4, a devant elle un avenir palpitant à la hauteur de son enthousiasme.

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Des milliers de jeunes n’ont pas hésité à braver la pluie et marcher pour l’égalité des genres, encadrés par les près de 200 bénévoles d’Oxfam-Québec. Crédit : Maxence Bilodeau

Le groupe de rap LaF (ici deux de ses membres : Mantisse à gauche et Bkay à droite) a livré une prestation remarquée lors du concert d’ouverture de la Marche Monde. Crédit : Ulysse Lemerise B.

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Laurence Nerbonne connue pour son engagement en faveur de la représentation féminine et de l’égalité des genres est venue présenter plusieurs titres de son dernier album « Feu », lors de ce même concert. Crédit : La Boîte 7

Le siège jeunesse d’Oxfam-Québec au complet. Crédit : La Boîte 7.

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