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Qui a eu cette idée folle un jour d’exclure les femmes au golf?

Le nouvel élan de Ji-Hee Shin.

Par
Jessica Beauplat
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Peut-être avez-vous déjà entendu quelqu’un affirmer que GOLF est un acronyme pour Gentlemen Only, Ladies Forbidden. Bien que ça soit faux, ça cultive une idée voulant que les femmes ne soient pas les bienvenues sur les greens.

Crédit photo: Bruno Guérin
Crédit photo: Bruno Guérin

Lors d’une récente conversation avec Florence Gagnon, la fondatrice de hiatus golf, elle m’a parlé d’un passage du livre How Golf Can Save Your Life de Drew Millard dans lequel l’ancien éditeur et journaliste décrit comment le golf a redirigé le cours de sa vie. Intriguée, ce titre m’est revenu en tête après ma première rencontre avec Ji-Hee Shin, une golfeuse talentueuse au parcours atypique.

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Première de classe

Pour Ji-Hee, tout commence quand elle a cinq ans. Elle vit alors en Nouvelle-Zélande et ses parents ont inscrit son grand frère à des leçons de golf.

Crédit photo: Bruno Guérin
Crédit photo: Bruno Guérin

Malheureusement, celui-ci se casse le bras en faisant du patin à roulettes peu avant le début des cours.

Ji-Hee propose alors à ses parents d’y aller à sa place. Pourquoi pas? Les cours étaient déjà payés et, au moins, ce ne serait pas perdu. Par contre, ses parents ne fondaient pas nécessairement d’espoir sur l’avenir sportif de leur cadette.

Il s’avère toutefois que celle-ci a un immense talent pour ce sport. Graduellement, elle domine ses comparses masculins sur le green.

Crédit photo: Bruno Guérin
Crédit photo: Bruno Guérin
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Arrêt forcé

À l’adolescence, avant son arrivée au Canada, les parents de Ji-Hee sont contraints de se serrer la ceinture et de faire des choix financiers.

Crédit photo: Bruno Guérin
Crédit photo: Bruno Guérin

Après tout, immigrer deux fois avec deux jeunes enfants peut faire assez mal au portefeuille de n’importe quel parent. C’en est donc fini pour le golf, du moins jusqu’à ce que Ji-Hee puisse payer ses parties elle-même.


Nouvel élan

Au début de la trentaine, au tournant de la pandémie, le golf prend une nouvelle importance dans sa vie. À une époque où le travail à distance était devenu la norme, Ji-Hee était à la recherche d’un sport qui favoriserait sa santé mentale en lui permettant de s’éloigner de son écran et de bouger.

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Les clubs de golf faisant partie des activités extérieures toujours permises, elle a enfin pu renouer avec le sport de son enfance.

Dans un même élan, elle décide de quitter sa lucrative carrière pour se consacrer à temps plein à l’enseignement.

Crédit photo: Bruno Guérin
Crédit photo: Bruno Guérin

Aujourd’hui, elle offre des leçons de golf chez Nakhjavani, un studio intérieur muni d’écrans simulant de vrais terrains. Sa clientèle est variée, allant de la jeune étudiante qui a découvert le golf sur les réseaux sociaux, au sportif aguerri qui veut pratiquer un autre genre d’activité pour se détendre.

Les femmes étant de plus en plus nombreuses à découvrir le golf, Ji-Hee en compte beaucoup parmi sa clientèle.

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Elles débarquent

L’engouement se fait aussi sentir chez nos voisins du Sud. En début d’année, le United States Golf Association (USGA) révélait que près de sept millions de femmes et de jeunes filles avaient parcouru un terrain de golf en 2023, soit un record depuis 2006.

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Pour celles qui souhaitent se mettre au golf, sachez qu’il existe de plus en plus de programmes d’apprentissage, d’initiatives, de terrains et d’événements dédiés aux femmes.

On n’a qu’à penser au Club de Golf Royal Québec, à hiatus, ou encore à Nakhjavani où Ji-Hee offre des cours de groupe pour femmes.

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