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Quelle épicerie propose le meilleur programme de fidélité?

Faites-vous plus d’économie avec PC Optimum, Scène+ ou Moi? On démêle ça (comme on peut).

Par
Pierre-Luc Racine
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Dans un univers capitaliste idéal, la compétition pousserait les épiciers à offrir les prix les plus compétitifs pour aguicher les consommateurs. Maintenant, avec les grandes bannières qui dominent notre panier d’épicerie, on se demande plutôt vers où se tourner pour ne pas se ruiner en achetant un brocoli.

Heureusement, on peut essayer de contrer les effets de l’inflation en optimisant son utilisation des programmes de fidélité.

Aujourd’hui, je vais me concentrer sur les supermarchés parce qu’en tant que mathématicien de formation, je continue de me demander pourquoi la SAQ offre son programme Inspire – ce n’est pas comme si on avait le choix. C’est comme si Hydro-Québec commençait à nous donner des hydro-points pour nous récompenser d’utiliser leur service. Quelle est notre alternative? Une cinquantaine de hamsters qui courent dans des roues?

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Au niveau de l’épicerie, il y a trois programmes de fidélité principaux qui sont offerts gratuitement. Analysons chaque option, une à la fois.

PC Optimum

Les points PC Optimum s’accumulent dans les Maxi, Provigo, Lowblaws et Pharmaprix.

Chez Maxi, on ne gagne pas de points simplement en faisant son épicerie. Il faut participer à une promotion en magasin pour ramasser des sweet sweet points. Par contre, certains rabais peuvent être débloqués automatiquement en étant membre PC Optimum.

Si vous passez par un Pharmaprix avec votre carte, là, vous cumulez 15 points par dollar dépensé. Rendu à l’épicerie, vous pouvez échanger 1000 points pour économiser un gros 1$.

Scène+

Alors que la carte Scène n’était autrefois utile qu’au Cineplex, le programme a évolué en Scène+ qui peut être pratique au IGA, Rachelle Béry, Les Marchés Tradition et les commerces sous la bannière Sobeys.

Concernant l’accumulation de points en épicerie, Scène+ n’offre aucun point simplement pour le fait de se présenter à la caisse. Cependant, le programme propose souvent des offres et des coupons qui vous permettent d’obtenir des avantages du genre « 400 points à l’achat de 50$ ou plus » ou « 1000 points à l’achat de 100$ ou plus ». S’ajoutent à ceci différentes promotions en magasin et des rabais exclusifs, un peu comme PC Optimum.

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Alors que le programme est moins généreux que jamais au cinéma, vous pouvez quand même utiliser 100 points pour obtenir un rabais de 1$ sur votre billet d’entrée. En épicerie, c’est plutôt 1000 points qu’il vous faudra accumuler pour économiser 10$.

Moi

Vous pouvez être Moi chez Métro, Première Moisson, Jean Coutu et Brunet. Vous pouvez aussi essayer d’être quelqu’un d’autre, mais ça se pourrait que la police vous arrête pour usurpation d’identité.

Avec ce programme, vous obtenez 1 point par dollar dépensé (sauf au Super C, où la carte n’offre que des deals), mais vous en recevez aussi en suivant des promotions diverses (incluant au Super C). Ça serait cependant le fun, si Maxi décidait d’être dans le projet pour de vrai.

Au niveau des échanges, 125 points réduisent vos factures de 1$.

On peut résumer ainsi les grandes lignes des programmes de fidélité analysés dans cet article :

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Sachez cependant que ça ne veut presque rien dire. Certains endroits allouent des points comme Oprah donne des voitures, mais les échanger ne donne pas grand-chose. À l’inverse, d’autres décernent des points avec parcimonie, mais leur rédemption est proportionnelle.

Autrement dit, tout ceci est extrêmement dur à comparer. Ça serait comme comparer des pommes avec des oranges, et ensuite essayer de trouver combien de points vaut chacun de ces fruits.

Le secret semi-caché

Là où ça devient intéressant, c’est quand vous jumelez votre programme de fidélité avec une carte de crédit associée à l’entreprise de votre choix. Avec la meilleure carte de crédit, vous pouvez bénéficier d’un retour allant jusqu’à 6% sur vos achats!

Par contre, il faut savoir que ça vaut juste la peine si vous utilisez bien ladite carte de crédit – parce qu’on veut évidemment éviter qu’elle ne fasse baisser votre cote de crédit. Ah, et vous allez vouloir payer la balance de cette petite plaquette en totalité à la fin du mois (dans un monde idéal, c’est ce que vous faites pour toutes vos cartes de crédit!), parce que son taux d’intérêt est généralement élevé.

Préparez-vous à sortir vos chiffriers Excel.

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Une question d’habitude

Au final, c’est difficile d’établir quel programme de fidélité est le plus avantageux, parce qu’il y a trop de variables à considérer. Si vous économisez 3% à l’épicerie A, mais seulement 1% à l’épicerie B, mais que tout à l’épicerie A est 10% plus cher qu’à l’épicerie B, la carte fidélité à l’épicerie A n’en vaudrait pas la peine.

Aussi, comme certains programmes ne donnent pas de points pour chaque dollar dépensé, une bonne semaine peut vous noyer dans les points tandis que la semaine suivante pourrait vous donner encore moins de points que les Canadiens en série.

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Certains adeptes de couponnage aiment résoudre ces problèmes et trouvent un plaisir à façonner leur existence autour des rabais optimaux, mais si ce n’est pas votre cas, je vous conseille simplement de souscrire au programme de la bannière que vous fréquentez naturellement, et de l’utiliser le plus souvent possible. Ah, et gardez l’œil ouvert pour les offres sporadiques.

Je sais, cette conclusion est un peu décevante, mais ce n’est pas à l’avantage des épiceries de garrocher de la bouffe gratuite dans vos paniers. Comme quoi la meilleure technique pour obtenir de la nourriture à rabais, ça reste encore le dumpster diving!