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Le Québec donne son eau potable
Cette semaine, je commence à être un peu plus occupé par les festivals d’humour, et ça tombe à point, parce que cette chronique m’oblige à lire les nouvelles avec assiduité, et c’est pas joyeux joyeux. D’habitude, l’été c’est plus relax, ils font des bulletins de nouvelles d’une heure et demie sur « oubliez pas votre crème solaire! », mais cet été, c’est plus comme « y’a des enfants enfermés dans une grotte en Thaïlande, et ça nous fait pas mal plus de peine que les enfants que les Américains ont enfermés eux-mêmes dans des cages»!
Mais bon, au moins on est informés!
Le Québec donne son eau potable
Vous savez sûrement qu’on n’arrête pas de dire que l’eau c’est de « l’or bleu », et que c’est la prochaine grande richesse, et qu’on doit l’économiser parce que nos réserves d’eau potable s’épuisent et que les autres pays pourraient un jour lorgner nos réserves?
Ben il semble que le gouvernement n’a pas reçu le mémo, parce que pour 2 milliards de litres d’eau puisés sur notre territoire, le gouvernement n’a exigé qu’un peu moins de 146 000$. Tu peux même pas t’acheter un bungalow à Joliette avec ça.
Ça, ça veut dire que la matière première des compagnies comme Eska ou Coca-Cola ne leur coûte qu’environ 0,00007$ du L. Cette semaine, 4L d’eau Eska vous coûteraient 2,29$ chez Métro, soit une différence de 2,289927$. ÇA FAIT UN BON PROFIT DE LA GORGÉE, HEIN?
Là vous me direz : « ouin, mais faut compter les coûts de marketing là-dedans aussi! » C’est quand même bizarre le capitalisme, pareil. Faut faire des publicités pour réussir à nous convaincre de consommer on produit dont notre survie dépend. Si j’étais en charge du marketing d’Evian, mon slogan ça serait : « Si tu bois pas d’eau tu vas mourir. Nous autres on vend de l’eau si t’as envie de pas mourir.» C’est pas super court, mais c’est un bon message.
Mais non, on paie pour la bouteille, en fait. Parce qu’en consommateurs éclairés que nous sommes, on a deux choix : une gourde qui est réutilisable, qu’on peut remplir à volonté et gratuitement, et qui pollue beaucoup moins, ou des bouteilles jetables qui nous donnent littéralement le cancer si on s’en sert plusieurs fois, qui coûtent la peau du cul, et qui vont étouffer les océans dans le plastique.
Pis on est comme : « Ouin, j’ai pris le temps d’y penser, et je pense que je préfère la deuxième option». En tout cas.
Trump nomme un nouveau juge
On l’oublie souvent, mais le pouvoir judiciaire est l’un des trois piliers du pouvoir. On se concentre beaucoup sur les élus, sur le président des États-Unis, mais on minimise souvent le rôle très important qu’occupent les juges de la Cour suprême.
Composée de 9 juges, la Cour suprême est la dernière instance pour toutes les décisions judiciaires et constitutionnelles… par exemple, est-ce qu’un président peut se pardonner ses propres crimes. Mettons.
Il s’agit du deuxième juge que Donald Trump devait remplacer depuis le début de son mandat. La première fois, il avait nommé le conservateur Neil Gorsuch, âgé de seulement 50 ans. Cette fois-ci il a nommé Brett Kavanaugh, 53 ans, et qualifié d’ultraconservateur. Par exemple, il est contre le droit à l’avortement, contre la réduction de la pollution de l’air (pas climato-sceptique là, il est POUR la pollution) et surtout, il trouve qu’un président ne devrait pas pouvoir être sous enquête. On se demande pourquoi Trump l’a choisi.
Considérant que les juges sont nommés à vie (la plus vieille en ce moment a 85 ans), notre seule chance est que le Sénat rejette la nomination, ce qui pourrait arriver malgré la majorité républicaine, parce que certaines des sénatrices républicaines sont pro-choix.
On va espérer qu’elles fassent le bon CHOIX.
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Trudeau s’engage à hausser les dépenses militaires
Cette semaine a eu lieu la rencontre de l’OTAN, première rencontre internationale d’importance depuis le fiasco du G7. On a entre autres appris que Justin et Donald étaient toujours en froid (qu’on les envoie régler leurs problèmes dans la tente de l’amour, Dieu du ciel!), mais ce n’est pas ce que le monde a retenu de la rencontre.
Les pays participants se sont engagés à monter leurs dépenses militaires à 2% de leur PIB. Certains y arrivent déjà : la Grèce dépasse le 2%, et les États-Unis doivent être à quelque chose comme 193% (j’exagère, mais à peine).
Toutefois, qu’en est-il du Canada? Euuuuuh, on n’est pas tout à fait à 2%. Le gouvernement libéral avait déjà annoncé qu’il augmenterait les dépenses militaires de 70%, mais même là, on ne se retrouverait qu’à 1,4%.
Le break entre Justin et Donald ne risque pas de se régler de sitôt, parce que le président américain est même allé jusqu’à demander que tous les pays augmentent leur contribution à 4%.
On peut-tu s’entendre à 2% + 1 banana split pour que Justin et Donald puissent aller régler leurs différends dans la paix?
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