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Son dernier album Plaza faisait partie de notre sélection des sorties du mois de mars 2018 (où on le qualifiait contre son gré de rockeur au coeur tendre…) Aujourd’hui, Simon Kingsbury nous confie la primeur de son dernier-né : le vidéoclip tout en paillettes et en guns de la ballade rétro-cool Dans l’corridor.
Pour célébrer la sortie de ce mini-remake musical de Bonnie et Clyde on a jasé, Simon et moi, de la Plaza St-Hubert, de Flaming Lips et de jeux de mots journalistiques.
Comment est né ce clip sexy plein de sang et de glitter?
Filmer ça, c’était comme une espèce de gros défoulement. Un beau gros trip d’une fin de semaine. J’ai rencontré Cassandre [Cassandre Émanuel, la réalisatrice du clip] alors qu’elle était comédienne sur le tournage du vidéo Chandail, extrait de mon premier album. Quand je lui ai demandé de réaliser le clip de Dans l’corridor, je lui ai garroché des idées vraiment larges, du genre « fais de quoi de coloré, de trash, avec des explosions de paillettes, un peu à la Flaming Lips… » et elle m’est revenu avec un délire de couple de criminels en cavale, qui se passe comme dans un rêve. Je voulais un petit côté Flaming Lips, parce que la finale de la chanson s’en inspire aussi musicalement. C’est un de mes bands préférés.
Est-ce que c’est naturel, pour un musicien, de jouer des rôles presque cinématographiques?
Je pensais juste apparaître 2-3 secondes dans le vidéo, et que ça se passe juste avec des comédiens. Mais non! Finalement, j’ai été là de A à Z. Cassandre a vraiment pressé le citron, elle m’a poussé jusqu’à mes limites. Sincèrement, en arrivant, j’étais crissement nerveux, mais en voyant toute l’équipe, je voulais vraiment faire en sorte que ça marche. Je n’ai aucune formation d’acteur et être devant une caméra, c’est vraiment pas comme être sur un stage. Ce qui m’a aidé, c’est peut-être qu’en devenant frontman de mon projet solo, j’ai dû aller chercher suffisamment d’émotions pour interpréter les chansons seul. Et puis je te cacherais pas qu’on the side, j’avais ma petite bière et mon Jim Beam pour le courage. Finalement, le tournage était vraiment trippant! C’est vraiment une autre façon d’interpréter la chanson.
Es-tu en train de me dire que t’as tourné tout le vidéo en étant chaud?
La deuxième journée, je commençais à être plus à l’aise sans béquilles. Mais quand même, je trouvais ça le fun d’être un peu pompette pour faire le truc parce que le couple du clip, ils sont aussi sur une espèce de high d’on ne sait quoi. Un peu de whiskey dans le corps, ça m’a permis de rentrer dans cette vibe-là. Mais la gaffe, c’est qu’en plus, au moment du tournage, il faisait vraiment très chaud, alors ça m’a vraiment beaucoup relaxé!
Pourquoi avoir choisi cette chanson en particulier pour l’illustrer d’un clip?
Dans l’corridor, pour commencer, c’est une des chansons les plus pop de l’album. Je trouvais qu’elle fittait avec la saison, l’été, la chaleur. Sur l’album, il y a beaucoup de tounes qui parlent de mort pis d’hôpital, car j’ai eu une grosse pneumonie il y a deux ans, qui m’a envoyé à l’hôpital pendant plusieurs semaines. Ça m’est rentré dedans. J’ai compris que j’étais pas invincible. Dans l’corridor, ça parle un peu d’un couloir d’hôpital, mais aussi de la peur de l’engagement, des responsabilités, et puis finalement, de la peur de la mort… Le couloir à la fin… Ça a l’air intense, comme ça, mais en fait, pas du tout! c’est une chanson joyeuse! J’aimerais ça, qu’on parle plus de la mort, et j’aimerais ça pouvoir en rire! J’ai vraiment eu du fun à mettre de la paillette et de la légèreté là-dedans, comme pour aider à gérer cette peur-là.
Et le titre de l’album, il vient d’où?
J’ai une toune qui s’appelle Plaza et qui est un clin d’œil à la plaza Saint-Hubert. J’ai choisi d’appeler l’album comme ça, parce que ça me tentait pas que les journalistes fassent autant de jeux de mots qu’avec mon premier album Pêcher rien! À l’époque, j’avais droit à des choses comme « Simon a fait une bonne prise! » Mais Plaza, essaie de faire des jeux de mots avec ça!
Finalement, ça a un sens, parce que toutes les tounes ont vraiment une personnalité, un mood, un son différent, je trouve. Un peu comme la plaza, où tu vas avoir, mettons, une crèmerie, le Lozeau, un salon de coiffure qui fait juste des dreads, des magasins de robes de mariées, le Roi du Smoked Meat, etc. Les deux sont une espèce de chaos.
Enfin… Au départ, c’était vraiment pour empêcher les journalistes d’essayer de faire des jeux de mots.
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