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Primeur vidéoclip : C’est un virus de Laurence-Anne

Des fleurs, des squelettes, c'est un virus.

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Parce que ça arrive parfois comme ça, tout simplement. Croisée au FME le weekend dernier au détour d’un spectacle et accotées au bord de la terrasse du bistro Le Cachottier de Rouyn, on a discuté musique, nature et support parental (!) avec Laurence-Anne.

Jasette et vidéoclip avec la finaliste de l’édition 2017 des Francouvertes qui nous prépare un album pour bientôt.

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On est particulièrement heureux de présenter ton clip dont la chanson s’ajoute au matériel qu’on peut trouver de toi en ce moment…

C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de choses qui sont sorties depuis le début du projet. Il y a une session live et les vidéos des Francouvertes sur Internet, mais c’est tout. On a aussi diffusé la chanson du clip sur les ondes de CISM, qui est une genre de toune secrète qu’on ne retrouvait pas en ligne. J’essaie une nouvelle façon de titiller les gens et ça marche! Plusieurs personnes qui m’ont dit : « On a vu que c’était dans le palmarès de CISM, on a essayé de la trouver sur Internet et on a pas réussi! » Il fallait donc écouter CISM pour l’entendre.

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Bien joué! Et pour le clip, qu’elle a été l’inspiration de départ?

J’avais une idée de l’esthétique que je voulais avoir. Pendant une des perfos de la finale des Francouvertes on a utilisé un masque de squelette qui m’a aussi servi de base pour le clip. On a tourné chez mes parents dans le Kamouraska et c’est carrément ma mère qui filme avec une vieille caméra Mini DV qu’on avait à la maison. Mon père fait aussi une apparition dans la vidéo avec un masque! Je te dirais que c’est assez psychédélique, il y a beaucoup d’images de fleurs, c’est très botanique. Pour l’album je voulais avoir une direction « centre de la Terre » alors c’est ce que ça reflète : on y voit des paysages, des fleurs, des squelettes!

Tes parents sont-ils toujours aussi investis dans tes projets?

Ça fait longtemps que je fais de la musique, j’ai commencé à chanter au primaire. Eux auraient souhaité que je poursuive des études, mais ils ont finalement accepté ma décision de me consacrer à la musique. Ils me soutiennent vraiment depuis le début dans tout ça, d’ailleurs ils ont financé une partie de l’album puisqu’on le fait en indépendants. Donc pour répondre à ta question : oui, ils aiment embarquer dans mes idées loufoques. D’ailleurs, le tournage n’était pas du tout prévu. Je suis arrivée à la maison et on s’est lancé dans la confection d’un vidéo, sans préparation.

Et la musique? Comment s’est arrivé dans ta vie?

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Je suis quelqu’un d’assez introspectif. Les premières chansons que j’ai composées, c’est surtout pour verbaliser des émotions que je n’étais pas capable d’exprimer autrement qu’en chantant ou en écrivant des textes. C’est de là que ça vient, c’est surtout un moyen de m’exprimer. Et après ça s’est travaillé, évidemment. J’aime créer des textes imagés. Tu vas entendre les paroles sans forcément comprendre où je m’en vais avec ça. C’est comme un langage codé à travers lequel je m’exprime, mais pour moi ça reste significatif. J’ai composé mes premières chansons à 15 ans, mais ça a beaucoup évolué, ce n’est plus du tout la même chose!

Parlant d’évolution, es-tu rendue là où tu voulais être, près d’un an et demi après les Francouvertes?

Oui! L’objectif après les Francouvertes, c’était de faire l’album et c’est avec un prix qu’on a pu y arrive. On avait remporté une session d’enregistrement au Wild Studio, on est arrivé là au mois d’avril en se disant qu’on allait faire 3-4 chansons pour un EP et sortir des singles par-ci, par-là. Finalement, en deux jours on était vraiment dans une bulle de création et on a fait 8 chansons, toutes enregistrée live! On faisait du 15 heures d’enregistrement par jours, on était vraiment motivés. On est sorti de là après 2 jours et on était tout le monde étonné de ce qui venait de se passer. On venait de faire un album… presque par surprise! Les chansons étaient toutes composées, il y avait tout le matériel pour faire un album. On a modifié les chansons, on a remodelé un peu, et voilà!

Ça donne quoi un album fait par surprise?!

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J’avais un peu envie qu’il y ait une ambiance centre de la Terre et je pense que c’est exactement ça qui se passe. C’est très percussif, on a ajouté des bruits d’ambiances, on a recréé des chants d’oiseaux avec des synthétiseurs. Il y a vraiment plusieurs petites touches qui viennent créer cet univers, tu l’écoutes et tu peux t’imaginer des lieux que tu ne connais pas.

Des fleurs, des oiseaux, le centre de la Terre. Es-tu quelqu’un de très attaché à la nature?

J’aime la nature, mais pour ce qu’elle a à offrir à la vue. J’aime les paysages, dans les textes j’y fais souvent référence. C’est la beauté de la nature qui m’intéresse, je ne suis pas nécessairement fan de plein air! La nature, on peut aussi y puiser de l’inspiration pour l’inimaginable, pas seulement le réel. Il y a beaucoup de matériel pour des métaphores.

Pendant les Francouvertes, on vous a décrit toi et les autres finalistes, comme des bibittes, des étranges? Tu te reconnais dans cette description-là?

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Dans un sens oui, parce que je suis une personne assez dans ma bulle. Mais je ne suis probablement pas la bonne personne pour te dire ce que je fais. Je crée, je présente mes chansons et après, à chacun de les interpréter.

Alors allons-y. Interprétons.

Pour suivre l’imaginaire de Laurence-Anne, c’est ici