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Primeur vidéoclip : «Big Brain» de Marie-Gold
Quelques jours à peine après avoir lâché Goal : Une mélodie — un premier EP post Bad Nylon — Marie-Gold éclabousse la toile avec Big Brain, le clip. Entrevue-éclair avec une rappeuse qui prend les commandes.
Le lancement de ton EP et celui du clip arrivent à quelques jours d’intervalle. T’aimes ça être occupée?!
On a vraiment déplacé des montagnes pour faire ce clip! Pour te donner une idée, début avril j’étais en Belgique et c’est là que j’ai décidé que je sortirais un EP en plus d’un clip. J’avais déjà tout en tête : le storyboard, les figurants, le lieu de tournage. À peu près au même moment, j’ai écrit à Jean Vital Joliat pour une question random et il m’a dit : ton clip, on le fait! À peu près une semaine plus tard, j’étais dans un café avec Jean (qui a finalement coproduit et coscénarisé le clip) et et Max (Valsan, coproducteur et directeur photo) et on s’attaquait projet. Ça s’est fait comme ça!
Promis, je ne vais pas voler le punch (en fait, les deux punchs), mais ça veut dire que dès le départ tu tenais à aller… jusque là?!
Cette idée, je la traîne depuis tellement longtemps! C’était devenu obsessif! J’imaginais vraiment quelque chose de trash où on pourrait s’amuser avec les codes du rap, mais avec une fin inattendue. En même temps, je ne voulais pas de violence gratuite. Tu sais une histoire où je serais le cerveau derrière les opérations, avec un règlement de compte, une entente louche, une touche de X-Men? Quand j’ai passé les flyers pour recruter des figurants, c’était écrit : « On cherche des figurants pour un clip de rap à la Tarantino ». Tu vois le genre! C’est un méchant ego trip ce clip, je suis contente d’avoir mené mon idée jusqu’au bout.
D’ailleurs, pour la première fois tu as scénarisé ET produit un clip. Viens-tu de te découvrir une nouvelle carrière?
La scénarisation, ça a été tout un apprentissage. Comme je voulais sortir le clip rapidement, je n’ai pas eu le choix de m’investir. Ça fait aussi écho à la chanson : je prends les rênes du clip comme je prends les rênes dans la toune. C’était important de le faire. Mais pour répondre à ta question, disons que si la production peut m’intéresser, la scénarisation je vais laisser ça aux autres! Ça demande beaucoup d’énergie, c’est énormément de travail. Il n’y a pas que moi qui ai beaucoup travaillé, Jean et Max aussi.
Ça se rapproche du DIY, alors que le clip n’a pas du tout cette esthétique!
Je sais! Tout a été tourné dans mon appart. On n’avait pas le choix, il allait y avoir du sang partout! J’ai dormi dans le gear pendant deux jours! En plus, j’habite dans un immeuble de 17 étages avec des familles sur chaque étage et à un moment, la machine à fumée a déclenché l’alarme d’incendie. Les pompiers sont débarqués, l’immeuble a été évacué, j’ai dit aux figurants « bougez pas! » et j’ai été obligée de descendre pour expliquer la situation aux autorités. Ça aura été fou du début à la fin. Mais ça valait le coup, quand je l’ai vu pour la première fois je capotais. C’était à la fois fascinant et troublant : ce qui était sur l’écran, c’est exactement ce que j’avais en tête quelques mois plus tôt.
Et ce qu’il y avait dans sa tête, c’est ça :
On suit Marie-Gold ici.
On peut l’écouter là.
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