Logo

Les prénoms en chiffres

Par
Pierre Duchesneau
Publicité

614/710

Nombre respectif de petites Emma et de petits William à avoir vu le jour dans notre belle province en 2017, selon le gouvernement du Québec. Indétrônable, ce duo remporte conjointement la palme de la popularité depuis 2015, en plus d’avoir la cote de manière séparée depuis plusieurs années. Par ailleurs, les prénoms féminins demeurent à la mode plus longtemps que les masculins : seulement deux nouveaux — Charlie et Béatrice — se sont hissés parmi les 10 plus courants depuis 2013. Ce n’est donc pas demain la veille qu’on assistera au retour fulgurant des Jacqueline, un des p’tits noms de jeunes filles les plus populaires durant les années 1940…

160

Nombre de mots que comprend ce qui semble être le prénom le plus long du monde as we speak. L’heureuse élue est une Britannique qui a fait changer légalement son ancien prénom — Dawn — pour promouvoir l’organisme de bienfaisance qu’elle a mis sur pied en l’honneur de son fils décédé. L’espace manque ici pour retranscrire au complet le nouveau prénom de cette dame (imaginez !), mais résumons ça en indiquant qu’il commence par « Red Wacky League Antlez Broke the Stereo Neon Tide Bring Back Honesty Coalition Feedback », qu’il se termine par « Hudson Daniel Mayes Matthew Kitching Josh Bennett Evolution »… et qu’il ne veut rien dire. On BRÛLE d’envie de jeter un coup d’œil à son permis de conduire, maintenant.

Publicité

8 AVRIL

Date à laquelle sont fêtées les Julie de ce monde, ces reines absolues des 80’s : de 1980 à 1989, 12 380 Québécoises ont en effet reçu ce prénom ! Elles sont suivies de près par les Karine — fêtées le 7 novembre — et les Mélanie (le 26 janvier), comme en témoignaient les classes d’écoles primaires de l’époque, qui en comptaient toutes plusieurs (ALLÔ les quiproquos, tsé…). URBANIA n’a cependant pas encore réussi à trouver les jours de fête officielle des petites Faith-Lilou et autres Abbigaëlle ; si jamais vous en avez une idée, faites-nous signe (ou pas !).

Nombre de petits garçons baptisés Adolphe (ou Adolf) au Québec depuis 2012 — et sûrement depuis plus longtemps encore, mais la banque de prénoms en ligne du gouvernement du Québec ne permet pas de remonter plus loin. Pour les raisons qu’on imagine, ce prénom masculin n’a plus tellement la cote… mais il a néanmoins inspiré Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Ces deux Français sont auteurs de la populaire pièce Le prénom (reprise avec succès au Québec), qui porte sur des parents envisageant d’appeler leur rejeton ainsi et sur les vives réactions de leur entourage. Contre toute attente, Donald, lui, a un peu plus la cote : neuf Québécois nés depuis 2012 portent ce prénom…

Publicité

1970

Année à partir de laquelle on a cessé de prénommer des nouveau-nées Ginette au Québec, selon Guy Bouthillier, auteur de Nos prénoms et leurs histoires. Lointain diminutif de Geneviève, ce prénom a connu son heure de gloire entre 1945 et 1958, et plus particulièrement en 1951, où il a servi à baptiser plus de 4 % des petites filles (Ginette Reno est apparue dans ce monde en 1946, en passant). La plupart des prénoms en « ette » sont tombés en désuétude ces dernières décennies, sauf un, qui connaît un regain de popularité depuis les années 2000 : Juliette. Son « équivalent » masculin, Roméo, n’est pas en reste, puisque 201 d’entre eux ont vu le jour depuis 2012 (on lâche pas, gang !).

2

Nombre de syllabes qu’on tend à trouver dans la grande majorité des prénoms donnés au cours des dernières années, rapporte l’ouvrage Prénoms des origines, origine des prénoms. Selon ce dernier, il devient de plus en plus rare de trouver des prénoms à quatre syllabes (question de commodité, qui sait ?). Un pensez-y bien avant de nommer sa future progéniture Montgomery-Herménégilde ou Anne-Marie-Madeleine…

Publicité