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Pourquoi il faut plus de femmes en technologies

La Gazette des femmes et URBANIA s’associent pour vous offrir des textes qui prônent l’égalité entre les sexes.

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URBANIA vous offrira régulièrement des textes à haute teneur féministe à travers la voix des auteures de la Gazette des femmes. Puisque nous partageons des valeurs similaires à celles de ce magazine, l’union était d’une logique irréprochable.

TEXTE CHLOÉ FRESLON POUR LA GAZETTE DES FEMMES

Depuis près de deux ans, je consacre mon temps à convaincre les femmes qu’elles peuvent occuper n’importe quel métier dans le milieu techno, et à expliquer aux entreprises « tech » pourquoi elles ont besoin de plus de femmes. Voici ce que je tente de leur démontrer.

Les chiffres sont clairs, et ce, depuis des années : les femmes sont sous-représentées dans l’industrie des technologies, au Québec et ailleurs dans le monde. Cette sous-représentation commence dès l’université, période charnière de la future vie professionnelle, et s’accentue plus les études sont poussées. Ce déséquilibre est également présent sur le marché du travail.

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Manque de main-d’œuvre en TI

Les emplois en technologies, plus précisément en informatique, offrent souvent de bons salaires, et ce dans un domaine qui a le vent en poupe depuis des années, comme le confirme un rapport d’Emploi-Québec. La demande est forte et l’offre n’y répond pas assez vite. Le Québec et toute l’Amérique du Nord font face à une pénurie de main-d’œuvre en technologies de l’information (TI), comme l’expliquait un article du journal Les Affaires en 20142 : « Les entreprises commencent à avoir de sérieux problèmes à trouver des employés qualifiés […]. Même au creux de la plus récente récession, des emplois étaient toujours disponibles en technologies de l’information. Depuis que l’économie américaine s’est remise en marche, la pénurie est encore plus importante. »

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Les femmes représentent environ la moitié de la population globale, et pourtant, elles représentent moins d’un tiers des salariés en TI. Imaginez-vous tout ce pan de la population qui pourrait contribuer à la compétitivité du Québec! Cassie Rhéaume, fondatrice du chapitre montréalais de Ladies Learning Code, un programme pancanadien initiant les femmes à la programmation, explique que le manque de femmes est un problème systémique. « On doit réduire l’écart à la source en matière de compréhension du numérique en éduquant nos filles. Il ne suffit pas de leur apprendre à programmer, mais de leur apprendre à apprendre, à être curieuses et confiantes dans leur apprentissage de la technologie. Il est primordial de casser le moule qui fait en sorte que les filles sont convaincues que ce milieu n’est pas pour elles, et l’ouvrir davantage pour les inspirer et les intéresser dès le plus jeune âge. »

Les jeunes filles ont souvent l’impression que la technologie, c’est violent et que c’est fait pour les garçons qui portent un chandail à capuchon et vivent dans un sous-sol sans lumière. Je caricature, mais c’est en gros ce qui est ressorti d’un groupe de discussion mené par Concertation Montréal en amont du lancement du projet Les filles et le code, une initiative québécoise rassemblant tous les organismes et associations qui œuvrent à stimuler les carrières technos chez les femmes et les filles. Cassie Rhéaume souhaite que « ça devienne normal, une femme en technologies », mais convient que pour y arriver, il faudra plus que de simples mesures de communication et même de discrimination positive, car c’est toute la culture qui doit changer – du portrait du geek dans les médias à l’entreprise techno.

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