Poignées d’amour épisode 5 : Être un.e allié.e
Ahhhh les commentaires grossophobes. Comment vivre avec ces mots et surtout, comment éduquer les autres? ❤️
On grandit tous avec des standards de beauté plantés dans nos têtes comme des mauvaises herbes. Pour certains, ces standards sont une cage dorée ; pour d’autres, un obstacle qui fait mal. C’est dans ce contexte que la question de la grossophobie, insidieuse et omniprésente, prend tout son sens. Comment briser ce cercle vicieux et, surtout, comment être un allié·e ?
La grossophobie, un héritage familial involontaire
Les micro-agressions commencent souvent chez soi. « Quand j’ai commencé à prendre du poids, mes parents me répétaient : ‘On tient à ta santé, fais attention, tu grossis.’ Ils pensaient bien faire, mais leurs commentaires étaient teintés de grossophobie », explique Sheila Suos. Ce type de discours, même bien intentionné, peut laisser des traces profondes.
Elle souligne que sa famille n’avait pas conscience de l’impact de ces paroles. Mais comme le souligne Nadia Tranchemontagne, la compréhension passe par la communication : « Je chemine, mais ma famille chemine aussi avec moi. »
Être un allié, ça commence par écouter
Si vous vous demandez comment soutenir une personne grosse dans votre entourage, la réponse est simple : soyez à l’écoute. « Les phrases comme ‘Je me sens tellement grosse aujourd’hui’ ou ‘J’ai pris du poids, je dois maigrir’ peuvent sembler anodines, mais elles perpétuent l’idée que la grosseur est un problème », explique Vanessa Duchel.
Inclure tout le monde dans les activités, réfléchir à des détails pratiques (comme des sièges confortables ou des vêtements adaptés), et suivre des créateurs de contenu qui militent contre la grossophobie, ce sont des gestes qui comptent. Mais surtout, bannissez les jugements.
Un message à la jeunesse
« À 17 ans, j’aurais aimé qu’on me dise que mon apparence ne définissait pas qui j’allais devenir », affirme Joanie Pietracupa. En somme, le corps est plus qu’une enveloppe : c’est un allié. Il faut l’écouter, pas lui faire la guerre.
Emmnuelle La Rousse adresse un message à celles et ceux qui, comme elle à l’époque, se battent avec l’image qu’ils ont d’eux-mêmes : « Ton corps a le droit d’exister, tel qu’il est. Si tu veux changer, fais-le pour toi, pas pour les autres. Ton apparence ne dicte pas ta valeur. »
La lumière au bout du chemin
Aujourd’hui, toutes ces personnes regardent leur parcours avec fierté. « Je me suis souvent souciée de ce que les autres pensaient. Mais j’ai compris qu’être moi-même était la meilleure chose à faire. Je ne rentrerai jamais dans un moule, et c’est correct comme ça. »
Le message est clair : cultivez une relation saine avec vous-même. À celle qu’elle était plus jeune, Joanie aurait dit : « Arrête de te priver, de te faire violence. Ton corps est ton allié, pas ton ennemi. »
Dans une époque où la diversité est mieux représentée, on espère que la jeune génération continuera d’ouvrir les esprits. Parce qu’être bien dans sa peau, c’est déjà un acte de militantisme.
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