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Plonger dans le corps féminin grùce à Féminazine

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Il y a deux choses que j’adore dans la vie : discuter du corps fĂ©minin ET mimer tout croche du sexe oral triste. Vous vous doutez bien que cette chronique portera sur le premier sujet (parce que mimer par Ă©crit, ce n’est pas vraiment mimer).

Tout ça pour dire que mercredi dernier, j’ai passĂ© une soirĂ©e de vĂ©ritable bonheur en plongeant dans le travail d’artistes quĂ©bĂ©cois qui se sont penchĂ©s sur le corps de la femme, dans le cadre de la toute premiĂšre Ă©dition de FÉMINAZINE.

FÉMINAZINE

Qu’est-ce que FÉMINAZINE (Ă  part un excellent nom) ? Il s’agit de l’initiative de ValĂ©rie Darveau et Sophie Chartier, des femmes de mots, d’illustrations et de collages, qui ont eu l’idĂ©e de rassembler des artistes intĂ©ressĂ©s Ă  produire une courte publication autour d’un sujet commun.

Pour cette premiĂšre Ă©dition, le thĂšme imposĂ© Ă©tait le corps fĂ©minin. Or, chaque participant pouvait l’aborder de la maniĂšre de son choix. Comme le rĂ©sume les organisatrices : “Les hanches, les seins, les pieds, les cheveux, les ovaires, les rĂšgles, la contraception, les oestrogĂšnes ; toutes les zones (d’exploration) sont permises.”

La création de Valérie Darveau

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Au total, quinze zines ont vu le jour. Et ils sont dĂ©licieux, si vous voulez mon humble avis (en plus d’ĂȘtre maintenant disponibles en boutique). J’ai dĂ©couvert des anecdotes touchantes (Dans les bois, de ValĂ©rie Darveau), des histoires dĂ©chirantes (Pretty girls are supposed to smile, de Effy Redman et CĂ©cile GariĂ©py), des mandalas Ă  colorier pour passer le stress (CybĂšle B. Pilon et Vincent Tourigny) et mon futur tatouage (Flourish, de ValĂ©ry Lemay).

Regardez comme ce sera beau sur mon corps féminin


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Qu’est-ce qu’un zine ?

Un zine, c’est la lecture parfaite pour personne pressĂ©e, le format idĂ©al Ă  trainer dans une sacoche Ă©troite, la chance de plonger dans diffĂ©rents univers Ă  tout petit prix.

Pour une dĂ©finition plus concrĂšte, je me suis tournĂ©e vers le meilleur du fanzine, l’évĂ©nement montrĂ©alais Expozine. Il s’agit d’une foire annuelle de la presse imprimĂ©e Ă  laquelle plus de 300 auteurs et Ă©diteurs participent afin de se faire connaĂźtre auprĂšs des 20 000 visiteurs. “Un fanzine est une petite publication gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ©e par des fans sur le thĂšme d’un auteur, d’un film, d’une sĂ©rie, d’un mouvement, d’un courant politique, etc. La plupart du temps, ces petites publications sont photocopiĂ©es et reproduites Ă  peu d’exemplaires et elles sont rarement diffusĂ©es dans les rĂ©seaux connus du grand public. Certains affirment que le fanzine serait nĂ© dans les annĂ©es 40, voire peut-ĂȘtre mĂȘme avant. Il Ă©tait trĂšs populaire vers la fin des annĂ©es 60, dĂ©but 70.

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En somme, l’idĂ©e est de crĂ©er soi-mĂȘme un objet qui vĂ©hicule notre passion ou notre opinion sans modĂšle et sans restrictions autres que les limites de nos propres moyens.”

Pourquoi se lancer lĂ -dedans ?

Maintenant, pourquoi avoir créé FÉMINAZINE ? Pourquoi avoir dĂ©cidĂ© de se lancer dans l’industrie du zine, alors qu’elle n’est pas lucrative, qu’elle demeure propre Ă  des cultures souvent dites undergrounds, qu’elle demande des lieux de diffusion trĂšs nichĂ©s et beaucoup de travail ?

J’ai posĂ© la question Ă  ValĂ©rie Darveau : “Sophie et moi, depuis un bout de temps, on voulait faire un zine pour parler de contraception. On a toutes les deux eu des mauvaises aventures et on entendait plein d’histoires de filles qui avaient aussi eu des problĂšmes avec ça. Tu ne choisis jamais vraiment ta contraception idĂ©ale, tu prends juste le moins pire choix


On est aussi toutes les deux crafty; on aime bien la philosophie Do it yourself et l’édition, donc c’était logique de faire un zine. Ça nous permettrait d’aborder le sujet de façon humoristique et graphique. Bref, on a repoussĂ© notre projet pendant presqu’un an, pis on a dĂ©cidĂ© au mois d’aoĂ»t de faire un Ă©vĂ©nement collectif pour cĂ©lĂ©brer le fanzine dans l’espoir que ça nous botte les fesses Ă  faire le nĂŽtre. Ça nous donnait aussi un contexte plus clair, parce que c’est l’fun faire un zine, mais aprĂšs tu fais quoi avec?”

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Si la question vous intĂ©resse aussi, sachez que vous pouvez assister Ă  une table ronde au sujet des fanzines (« Publier une revue comme pratique de crĂ©ation ») et profiter d’un kiosque Ă©phĂ©mĂšre pour faire de belles dĂ©couvertes le 13 octobre prochain.

Je vous recommande aussi fortement de partir Ă  la recherche de rĂ©ponses en dĂ©couvrant de fantastiques artistes, lors de la prochaine Ă©dition d’Expozine, les 12 et 13 novembre prochain.

Vous allez voir, il se fait du sacré beau zine, au Québec


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