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Playlist: découvrir Toronto en musique
URBANIA et Volkswagen s’unissent pour vous faire vibrer au rythme de la Ville-Reine.
À Toronto, tout est gros. Avec ses presque trois millions d’habitants, c’est pas étonnant que la 5e plus grosse ville en Amérique du Nord fourmille de talents musicaux à ne plus savoir quoi en faire. C’est que si sa scène hip-hop est reconnue comme l’une des plus pertinentes actuellement, avec The Weeknd ou Drake et son label OVO Sound en tête d’affiche, et une production alternative de longue date qui nous aura légué des groupes comme Death From Above 1979, Metric, Feist ou Crystal Castles, d’autres cherchent encore à se faire connaître à leur juste mesure.
Oublions donc aujourd’hui ces artistes qui connaissent déjà la gloire et concentrons-nous sur quelques plus jeunes formations ou sur des genres musicaux plus obtus qui ne tourneront probablement jamais à la radio. Voici une liste, non-exhaustive malheureusement, des next big things de la Ville-Reine!
The Elwins
Les fans de la vague indie rock américaine du début des années 2000 à la The Strokes, Beck, Weezer et autres Vampire Weekend devraient parfaitement trouver leur compte dans la musique des Elwins. Le band, formé au secondaire par Matthew Sweeney et Travis Stokl, aura connu ses heures de gloire sur les radios de campus partout à travers le Canada avec la sortie de son second long-jeu, Play for Keeps, en 2015. Aujourd’hui, le groupe sort tout juste d’une tournée avec Dashboard Confessional et prépare actuellement du nouveau matériel.
Jeremy Dutcher
Chanteur d’opéra ténor de formation classique, Jeremy Dutcher s’est toutefois récemment lancé dans une aventure plus indie pop avec son premier album Wolastoqiyik Lintuwakonawa, lancé en avril dernier. D’origine Malécite, le musicien fait appel à une panoplie de styles musicaux aussi traditionnels que numériques pour créer un patchwork souvent émouvant et témoignant d’une forte sensibilité musicale. Perso, je m’attends à voir le Torontois d’adoption bien placé dans la course au Polaris!
BADBADNOTGOOD
La subtile formation torontoise passe souvent sous le radar du grand public, mais ils sont pourtant sur toutes les lèvres des fans de jazz et de hip-hop. Formé en 2010, le groupe faisait à l’origine des sortes de collages et de reprises jazz d’hymnes de old-school hip-hop. Depuis, le terme cover est passé bien loin, puisque ce sont eux qui composent les trames sonores des plus grandes stars du rap et de la pop : Ghostface Killah, Kendrick Lamar, Tyler the Creator, Danny Brown, Kaytranada, Kali Uchis… Outre ces productions, la troupe sort aussi régulièrement du matériel original, maniant jazz, funk et R & B avec un rare talent.
Charlotte Day-Wilson
Après avoir habité Halifax et Montréal, la chanteuse queer Charlotte Day-Wilson est retournée à Toronto pour se lancer dans la musique pop. Ses débuts sont impressionnants : elle collabore rapidement avec des artistes comme Dragonette, Daniel Caesar, BADBADNOTGOOD ou River Tiber, avant de sortir son premier EP solo, CDW, durant l’été 2016. La critique lui sera particulièrement favorable, tout comme pour l’EP Stone Woman, paru au printemps dernier, soulignant ses talents de chanteuse, mais aussi de musicienne en spectacle, alors qu’elle chante et joue du piano et du saxophone.
Holy Fuck
Formation électronica et dance-punk, Holy Fuck a toujours connu d’assez bons moments sur la scène musicale alternative nord-américaine. Remarquée dès ses débuts en 2004 pour son énergie et son originalité, la troupe a tourné avec M.I.A., Wolf Parade, !!! ou encore Do Make Say Think et leur musique a été utilisée dans nombre de séries télé. Graham Walsh du groupe a aussi produit des albums pour Alvvays, Metz, Preoccupations, Doomsquad et Operators. Tout ça pour dire que quand même l’illustre Lou Reed affirme que t’es un bon band, c’est que ça doit être vrai.
Metz
Trio noise, Metz s’est vite fait connaître pour sa capacité à être loud à des niveaux pas possibles. Son premier album, Metz, lancé en 2012 chez Sub Pop, leur a tout de suite valu des éloges, en partie grâce à ses producteurs liés à Holy Fuck et Crystal Castles. Leur 3e long-jeu a quant à lui été produit par le légendaire Steve Albini, collaborateur de Nirvana et des Pixies, notamment. Ouep, rien que ça. Le groupe est présentement en tournée internationale avec des dates un peu partout en Europe et aux États-Unis.
Pup
Jeune formation pop-punk, Pup (ou Pathetic Use of Potential pour les vrais) témoigne pourtant déjà d’une belle maturité musicale et d’une impressionnante maîtrise stylistique. Leurs shows sont également courus pour l’énergie brute que les « 4 dudes de Toronto », comme ils se décrivent eux-mêmes, réussissent à livrer à leurs fans. Leur second album, The Dream Is Over, aura fait tripper la critique au point de gagner un prix d’écriture de la SOCAN pour la chanson DVP et une nomination sur la courte liste du prix Polaris.
Vous en voulez plus?
Pour poursuivre votre écoute et vos découvertes, je vous recommande fortement ces quelques autres artistes et formations : le chanteur R & B Daniel Caesar, le sensationnel rappeur Jazz Cartier, l’électro-pop rétro de Moon King, le groupe indie-pop Alvvays, la formation post-rock Do Make Say Think, le super-groupe indé Broken Social Scene, le trio de frère et soeurs psyché-goth Doomsquad et le groupe de musique weird-loud (je viens d’inventer ça) Yamantaka/Sonic Titan, dont vous trouverez également des extraits dans la playlist ci-dessus!
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