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UN KIDNAPPING À LA SAUCE SICILIENNE
« En 2011, j’étais de passage en Sicile et j’ai emprunté un vélo pour aller visiter un château. Après m’être trompée de chemin et m’être fait courir après par des chiens enragés, une grosse voiture noire s’est arrêtée devant moi. Deux hommes en noir en sont sortis pour me demander mon passeport et mon argent. Sans avertir, un des gars a empoigné mon vélo et l’autre m’a agrippé le bras pour me forcer à embarquer dans l’auto.
Une autre voiture s’est arrêtée à côté de nous. Deux autres gars en sont débarqués pour agripper mon vélo et m’embarquer à leur tour. Ils ont réussi. Après être partis en coup de vent, ils m’ont expliqué qu’ils allaient rouler très vite pour semer les deux hommes en noir et qu’ils allaient me déposer au centre-ville, chose qui a été faite.
Complètement désorientée par ce qui venait de se produire, je suis allée m’acheter une bouteille de vin et du fromage pour essayer de comprendre tout ce qui s’était passé. Je ne le saurai jamais, mais je crois que c’était la mafia. »
— Emma, directrice de postproduction
FAIRE PIPI (OU PAS) DANS UNE RUE DE KIEV
« C’était à Kiev, en Ukraine. J’étais sur la brosse avec deux gars que j’avais rencontrés. Sur le retour vers notre auberge, mes amis se sont arrêtés pour pisser sur le bord de la route. Au même moment, un policier marchait dans notre direction. Le voyant s’approcher, j’ai demandé aux gars de finir leur job. Trop peu, trop tard : le policier a commencé à nous crier après. Heureusement, mon nouvel ami ukrainien pouvait traduire.
Malheureusement, le policier m’accusait MOI d’avoir pissé dans la rue, alors que j’étais le seul à avoir eu la décence d’attendre jusqu’à l’auberge. Un deuxième policier est apparu, puis un troisième, un quatrième et un cinquième ! Les cinq menaçaient de m’emmener au poste. Le seul moyen de m’en échapper était de leur donner 200 euros. Un des policiers me donnait des coups de menottes sur les bras; c’était l’anarchie.
Subtilement, j’ai eu la présence d’esprit de déplacer mon portefeuille de mes poches jusque dans mes boxers. Grosse décision, parce que pas longtemps après, un des policiers a littéralement glissé sa main dans mes poches pour empoigner tout l’argent qu’il y restait. »
— Xavier, réalisateur
UN MARIAGE ORGANISÉ SUR LE POUCE
« C’était au retour d’une expédition organisée sur le fly avec une amie dans une grotte située en périphérie d’Istanbul, en Turquie. Après l’activité, on en avait pour un bon 3 km de marche, en plein soleil à 45 oC, avant de pouvoir croiser un autobus.
Soudainement, un monsieur dans son camion s’est arrêté pour nous offrir un lift. À part le changement de vitesses qui se faisait un peu proche de nos cuisses, il n’était pas méchant. Quand il s’est arrêté pour prendre le thé, on a accepté de l’accompagner pour ne pas l’offusquer, mais la discussion a rapidement pris une tournure disons plus personnelle.
“Qu’est-ce que vos parents font dans la vie ? Avez-vous des chums ? Où sont-ils ? J’ai des fils qui vous plairaient ! Je pourrais vous les présenter !” Voyant clairement où tout ça s’en allait, on a profité de son absence pour régler la facture, courir jusqu’à la rue et nous trouver un autre lift. On a réussi à se faire embarquer assez rapidement, tout ça sans jamais lui dire “bye”. »
— Catherine, coordonnatrice de production vidéo
S’IMPROVISER PROF D’ANGLAIS
« En 2011, je suis parti avec un ami traverser les Amériques sur le pouce, du Québec à la Terre de Feu, en Argentine. En arrivant au Mexique, on s’est fait voler toutes nos possessions, dont nos passeports, quelques jours avant Noël.
Dans l’urgence, on s’est cherché une place où “crasher” sur Couchsurfing. Une Allemande qui enseignait l’allemand à Tijuana est tombée sur notre histoire et a voulu nous aider. Au jour de l’An, elle nous a invités chez son patron, le directeur du collège où elle enseignait. Il nous aimait bien et, durant la soirée et on the spot, il nous a dit : “Les gars, vous avez besoin d’argent, vous avez besoin d’une job; venez enseigner l’anglais !”
Et c’est comme ça, dès le retour des Fêtes, que nous sommes devenus profs d’anglais. Sans blague, on a adoré. Ç’a duré deux mois et demi. On a même eu un party de départ ! Ah oui, j’ai aussi eu le temps de me faire une blonde ET j’ai pu me rendre à la Terre de Feu, finalement. »
— Gabriel, réalisateur
UNE PLUIE DE VOMI
« Dans une auberge de jeunesse à Paris, j’étais couchée dans l’étage du bas d’un lit superposé. L’inconnu qui dormait dans le lit d’en haut était saoul; il s’est penché vers le sol et s’est mis à me vomir dessus. Prise de panique et d’une poussée d’adrénaline, j’ai sauté directement sur l’étage du haut du bunk bed situé juste à côté. Comme je mesure 5 pieds 1 pouce, ce saut était assez spectaculaire ! »
— Catherine, recherchiste et rédactrice