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Piknic Électronik: deux décennies de magie
Alors que le rendez-vous dominical des Montréalais.es souffle ses 20 bougies, des festivaliers nous partagent leurs plus beaux souvenirs.

URBANIA et Piknic Électronik sont fiers de s’associer pour que chaque dimanche soit unique!
Il y a 20 ans, plus précisément à l’aube de la Saint-Jean-Baptiste de 2003, un groupe de 217 bons vivants se réunissait sous L’Homme de Calder, au parc Jean-Drapeau, pour danser, boire et festoyer. L’entrée était de 5 $, la musique, à la fine pointe de ce qui se faisait de mieux en matière de musique électronique, les enfants étaient admis et, surtout, on pouvait apporter son propre pique-nique.
Le monde a beaucoup changé en 20 ans, mais ce rendez-vous du dimanche a persisté, grandi, s’est exporté – et fait maintenant partie intégrante de la vie culturelle du Québec. Eh oui, Piknic Électronik a déjà 20 ans!
Aujourd’hui, ce sont des centaines de milliers de « pikniqueurs » qui passent chaque été par l’événement, dont l’envergure ne cesse de croître. Pas du genre à faire les choses à moitié, l’ékip de Piknic cherche chaque année à faire mieux, pour le plus grand bonheur des danseuses et danseurs. Au-delà de la musique et des buckets, Piknic, c’est aussi des histoires incroyables.
Alors que l’on célèbre deux décennies de party, on a décidé de demander à notre crowd de partager avec nous certains de leurs souvenirs les plus précieux d’un dimanche au parc Jean-Drapeau.
On a reçu beaucoup de messages, dont plusieurs de personnes qui nous racontent avoir fait leurs premiers pas dans la culture de la musique électronique au Piknic (avec tout ce que ça implique). Mais aussi des histoires de rencontres exceptionnelles, de petits miracles et d’acrobaties spectaculaires!
Découvrir la musique électronique à Piknic
Sebastian Navarro, alias Nav, producteur et DJ, nous a raconté ce qui lui est arrivé un jour où il était en chemin pour aller mixer à Piknic Électronik.
« C’est la deuxième fois que je mixe à Piknic aujourd’hui, la dernière fois remonte à 2017, avec mon label Ghost Club. Mais la toute première fois que je suis allé à Piknic, c’était en 2007.
C’est là que j’ai découvert la musique électronique pour vrai, que je peux dire que ma passion s’est formée, et ce qui fait qu’aujourd’hui je suis DJ.
J’ai tellement de souvenirs ici, comme voir Josh Wink, qui selon moi reste une des meilleures performances de tous les temps à Piknic. Il y a aussi Kink, évidemment, ce gars-là est incroyable. Mais de le voir sous l’Homme à l’occasion d’un des derniers Piknics à la place Calder, c’était vraiment émouvant.
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« J’aime aussi beaucoup le fait que c’est un événement qui a été là pour la relève dès le début. Ç’a été le tremplin de tellement d’artistes indépendants. Ça nous a donné le coup de pouce dont on avait besoin, l’équipe de mon label et moi, et à partir de là on a pu faire connaître certains de nos artistes. Piknic continue d’ailleurs de faire ça aujourd’hui, avec Frikiton, mon collectif de musique aux influences latines. Une fois de plus, on a la chance de pouvoir montrer aux gens notre style particulier d’électro à saveur latine : c’est une chance inouïe. »
Le ladder dagger
Nick Younès est un professionnel du monde de la musique qui a dirigé pendant près de 10 ans le média Indecent Xposure. Il nous raconte ici sa rencontre avec la superstar EDM Diplo – et surtout avec sa danseuse!
« J’ai tant de souvenirs à Piknic… Certains dont je me souviens très bien et d’autres pas… J’y ai bien pensé, et je crois que mon histoire préférée date de 2015. Diplo et son collectif Major Lazer étaient à l’affiche, ce dimanche-là. Ils avaient amené avec eux Skerrit Boy et Mimi the Dancehall Queen, une danseuse jamaïcaine qui les accompagnait souvent et sur qui j’avais un crush. J’étais très excité de les voir.
« Je suivais la danseuse sur Twitter, et je voyais qu’elle avait l’habitude, à un certain moment du spectacle, d’inviter quelqu’un sur scène pour danser avec elle. Quand est arrivé ce moment, elle a invité une personne de l’assistance et s’est plainte que cette personne était un peu plate. Je l’ai donc regardée avec de grands yeux en espérant attirer son attention. Elle m’a enfin vu, et m’a demandé si la fille à côté de moi était ma copine – ce à quoi j’ai répondu rapidement que j’étais célibataire et prêt à tout faire pour elle. Elle m’a invité sur scène. Ma vie a changé en un instant.
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« On s’est mis à danser elle et moi, j’ai commencé à me sentir moins gêné.
« À l’époque, il y avait un move très populaire en danse : le ladder dagger. Essentiellement, le danseur ou la danseuse sautait d’un obstacle en hauteur, comme d’une table ou d’un escabeau, avant d’atterrir directement (avec beaucoup d’agilité et de précaution) sur son ou sa partenaire, sur le dos au sol. Cet été-là, Major Lazer en avait fait une vraie tradition.
« Je tremblais de peur et je vivais ma best life à la fois, tout le monde m’acclamait. Quand Mimi a vu que je devenais à l’aise, elle m’a retourné, m’a mis par terre et m’a commandé de ne pas bouger. Elle est montée sur une table, a fait le grand écart en tenant bien haut et droit l’une de ses jambes, puis a effectué un ladder dagger sur moi.
« C’était un moment tellement magique, je ne vais jamais au grand JAMAIS l’oublier. Surtout que pendant tout ce temps, Diplo nous regardait faire, très amusé par la scène. C’est le genre de souvenir du Piknic que je souhaite à tout le monde. »
Découvrir sa scène
Véritable fleuron de la scène électronique montréalaise actuelle, Honeydrip est une DJ et productrice dont l’évolution est intimement liée à l’histoire de Piknic, à un point tel qu’elle travaille maintenant avec l’ékip.
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« Mes premiers souvenirs à Piknic datent de l’époque où l’entrée était de 5 $ et que ça se passait toujours sous la statue de L’Homme. Je trouvais trop cool qu’on ait un événement musical de type pop-up, à un emplacement si symbolique de notre ville. Je ne connaissais pas bien le parc Jean-Drapeau, à part La Ronde, donc apprendre à le découvrir était très amusant aussi.
« J’ai souvent vu des gens tenter d’escalader la sculpture. Je nous trouvais jeunes et wild, avec nos buckets et dansant sur de la musique électronique.
« Quand j’ai enfin su que j’allais y jouer, je crois que, comme pour beaucoup de DJ montréalais, c’est devenu un moment charnière, une grosse case à cocher dans son parcours. Je me souviens m’être préparé tout un outfit. J’ai demandé à mon ami designer de me concevoir un bikini en moumoute. J’étais sur la petite scène, donc c’était plus intime. Plein de membres de ma famille et des ami.e.s étaient là. C’était une chance incroyable de pouvoir contribuer à ma manière à l’esprit du Piknic, et je suis fière d’avoir pu y jouer plusieurs fois depuis. »
Alexandre Cholette
Alex, en plus d’être un collègue URBANIA idéal, est aussi la personne-ressource chez URBANIA quand on veut savoir où aller faire la fête.
« Ce que j’aime particulièrement à Piknic (à part les shows et le vodka-Red Bull), ce sont les rencontres.
« Souvent, j’y vais seul, et ça devient un moment de grandes retrouvailles : des amis avec qui je suis allé au primaire et avec qui j’ai perdu le contact depuis des années, ou encore des dates que j’ai croisées dans un événement sans qu’on ait pu échanger nos coordonnées. On se retrouve comme par magie à Piknic (un événement queer-friendly depuis toujours).
« C’est aussi un lieu pour faire de nouvelles rencontres, du genre qui me font finir la soirée dans une piscine sur un toit dans Griffintown. Ou des rencontres un peu moins l’fun parfois, comme celles d’ex qu’on aurait préféré ne pas recroiser!
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« C’est un endroit qui m’a permis de tisser mes amitiés les plus précieuses aujourd’hui. Le côté célébration, le fait qu’on se retrouve tous là-bas, presque tous les dimanches, les champs d’intérêt qu’on a en commun avec les gens là-bas, les rencontres, la musique… J’adore! »
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