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Photographier les cicatrices et écouter leurs histoires
«Chaque cicatrice raconte sa propre histoire». Cette phrase, c’est le point de départ du projet «Behind the scars», réalisé par la jeune photographe de 24 ans, Sophie Mayenne.
Si chaque cicatrice raconte une histoire, elles sont malheureusement cachées le plus souvent, car synonymes de défaut, de complexe. La surutilisation de Photoshop dans les médias a certainement accentué le «complexe de la cicatrice» et gâché bien des journées à la plage, des photos en maillot et même des chaudes nuits sous les draps.
«La façon dont la société conçoit les défauts m’a toujours fascinée. Cette série est centrée autour de photos naturelles, de cicatrices et de leurs incroyables histoires», explique Sophie Mayenne.
Seulement Sophie Mayenne, elle, elle les aime les cicatrices.
Une cicatrice renforce le côté unique de chaque personne, car chaque cicatrice a son histoire. Sans aller dans le sensationnel, avec une cicatrice de morsure de requin dans l’coin d’Acapulco ou d’une cicatrice récoltée lors d’un hold-up, mais plutôt des cicatrices de la vie de tous les jours. Celles qui tous les jours, gâchent un peu la vie de leurs propriétaires…
«Il faut embrasser ces différences, qui nous rendent uniques», confiait l’artiste au magazine Dazed Digital.
En explorant ces supposées imperfections, la photographe souhaite célébrer les obstacles surmontés et les batailles menées par chaque individu. Les modèles se livrent sur leurs cicatrices et les émotions qu’elles renferment. Chaque histoire est écrite par le modèle, durant le shooting, pour un texte brut et sans retouches, là aussi.
Pour le moment, l’artiste a mis en ligne une soixantaine de portraits et ne refuse jamais une demande. Elle espère continuer son projet jusqu’à au moins 1 000 personnes, on lui souhaite bonne chance. En attendant, vous pouvez suivre l’avancée de la série sur son site et découvrir quelques portraits ci-dessous:
Frances
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David
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Isabella
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Matt
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Miriam
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Beckie
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Pour lire un autre texte de Fabien Kerneis: «The Womanhood Project: Photographie féministe».