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Petit guide pour convaincre sa mère de venir voir du rap aux Francos
Avec une programmation aussi diversifiée que celle des Francos, impossible de ne pas trouver quelque chose qu’on aime!

URBANIA et les Francos s’unissent pour célébrer le grand retour du festival, et les nouvelles voix rap locales.
Alors que le beau temps se pointe enfin le bout du nez, Montréal se prépare à faire rimer la période estivale avec « festival » (habile, non?). Chaque année, quand mes allergies commencent à se manifester, je sais que le dévoilement de la nouvelle programmation des Francos s’en vient.
C’est en quelque sorte une de mes traditions que de survoler la programmation (avec mes yeux qui piquent), à la recherche de quelque chose en particulier : les artistes rap qui performeront.
Je viens tout juste de me prêter à l’exercice, et je dois avouer avoir été agréablement surpris de la forte présence du hip-hop au programme. Même si les Francos ont fait une place au rap il y a longtemps déjà, j’ai l’impression que l’offre de la programmation 2022 est une des plus variées de son histoire.
En fait, je dirais même que la vaste palette d’artistes rap présent.e.s. dans la grille horaire constitue l’occasion parfaite, pour quiconque ne l’a pas déjà fait, de s’initier (enfin) à ce style de musique.
Est-ce que cette année sera finalement celle où votre mère vous accompagnera à un spectacle de hip-hop, malgré ses réticences? Je crois bien que oui, à condition que vous brisiez pour elle certains préjugés qu’ont parfois les gens sur ce style de musique.
Voici donc quelques trucs à avoir en poche, afin de convaincre votre mère de vous accompagner à « un show de rap » cet été.
Montrer des styles différents
Un des arguments qui reviennent souvent lorsque les non-initié.e.s parlent de rap, c’est que « tout sonne pareil ». C’est vrai que pour l’oreille du néophyte, il peut être difficile de déterminer en quoi un.e rappeur.euse se distingue d’un.e autre.
En fait, il faut comprendre que le rap, comme tout grand courant musical, se divise une foule de « sous-genres ». Ces sous-genres sont tous différents les uns des autres, et c’est pourquoi ça vaut la peine de les explorer.
Il faut comprendre que le rap, comme tout grand courant musical, se divise une foule de « sous-genres ».
Si votre mère préfère un style plus musical et chanté, elle sera servie avec la prestation de Marieme. Si elle préfère la musique engagée, Samian saura lui faire plaisir avec sa plume acérée. Si elle aime danser, alors David Campana la fera se déhancher, promis juré!
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Si votre maman cache un passé de fêtarde un peu rock’n’roll, elle appréciera le retour de Loud Lary Ajust. Si elle est ENCORE une fêtarde un peu rock’n’roll, alors amenez la voir Souldia, ou Ragers!
Comme vous voyez, il existe des styles de rap pour tout le monde, et arriver à trouver le sien est un pas de plus dans l’appréciation du genre en général.
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Faire découvrir nos rappeuses
Le manque de représentativité dans le rap est une critique légitime. Bien qu’on compte de plus en plus de rappeuses, le fossé entre les deux genres reste encore trop profond, avouons-le.
Cela étant dit, plus il y aura de rappeuses sur les scènes, plus on inspirera les jeunes filles à se lancer également. Et ça, les Francos l’ont bien compris cette année.
On trouve entre autres dans la programmation la rappeuse Marie-Gold, qui propose un rap sorti de Baveuse City, son dernier album. Sinon, mentionnons le spectacle du collectif féminin #RapElles, qui inclut MCM, Sensei H et DJ Lykx. Enfin, ajoutez à votre liste de découvertes la nouvelle recrue du « rap queb », la lesbienne woke sur l’autotune (ses mots, pas les miens), Calamine. Et bien sûr, le show solo de la vétérane Sarahmée.
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Bref, au chapitre des talents féminins, disons qu’on sera bien servis!
Célébrer notre langue
Finalement, c’est le temps de montrer à nos parents que le rap québécois est aussi une manière de garder notre langue en vie. Ça fait longtemps que le fameux débat sur le franglais est derrière nous, et c’est le temps d’enfin célébrer la contribution de nos rappeurs et rappeuses à la langue française.
Le rap québécois est aussi une manière de garder notre langue en vie.
Si vous êtes à la recherche de textes fouillés, alors c’est au spectacle de Koriass que vous devez assister. Vous pourrez aussi vous arrêter à la prestation de 20Some, pour apprécier ses nombreuses punchlines bien pensées, pleines de double sens.
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Mais si vous voulez vraiment admirer la façon dont on peut jouer avec le français en rappant, vous serez émerveillés par le spectacle des MC de La fin des faibles. Cette soirée sera assurément le parfait exemple de l’art de s’amuser avec les mots.
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Aller voir plusieurs spectacles
En gros, si vous voulez vraiment arriver à convaincre votre mère que le rap peut la toucher, amenez-la à plusieurs spectacles, pas à un seul. Car c’est à force d’entendre et de voir du rap qu’on finit par savoir quel style nous parle le plus.
À partir du moment où on finit par comprendre que « le rap » n’est pas un bloc monolithique qui « sonne toute pareil », on peut enfin s’ouvrir à certains artistes. Et une fois qu’on a trouvé celui ou celle qui nous fait vibrer, on est qu’à un pas de faire une nouvelle découverte… puis une autre… puis encore une autre!
Cet été, c’est le temps de vous tremper l’orteil dans ce style musical. Il a fait ses preuves il y a longtemps, et il est là pour de bon. Alors : qu’attendez-vous pour plonger?
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