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Petit guide d’étiquette de l’économie de partage
URBANIA et Communauto s’unissent pour vous instruire sur les bonnes manières quand on s’adonne à l’économie de partage.
Posséder des objets est depuis toujours un signe de richesse, un truc prestigieux. Compter tellement de gogosses chez soi qu’on ne peut plus les répertorier a longtemps été perçu comme une preuve d’un statut social élevé.
Dans une société où les consommateurs sont tout le temps en contact avec tout le monde grâce à Internet, il leur est maintenant possible de partager ou d’échanger des biens et des services.
Or, ce temps est révolu. Quand on sait qu’en moyenne, chaque demeure américaine contient 300 000 objets, on se rend compte que la surconsommation, c’est rendu pas mal mainstream. La nouvelle façon à la mode de consommer, c’est l’économie de partage, une sous-catégorie de l’économie circulaire. Dans une société où les consommateurs sont tout le temps en contact avec tout le monde grâce à Internet, il leur est maintenant possible de partager ou d’échanger des biens et des services.
Mais ne devient pas champion du partage qui veut. Le respect de quelques règles s’impose pour que ce système fonctionne dans la joie et l’allégresse. Pour vous aider à vous y retrouver, voici les cinq règles du consommateur collaboratif exemplaire.
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Accepter de ne pas toujours tout avoir tout de suite
On sait que c’est difficile, partager. Depuis que la révolution industrielle (et le boom économique suivant la Seconde Guerre mondiale) nous a permis d’avoir accès à tout à l’instant où on en a besoin, on n’a pas envie d’avoir à communiquer avec d’autres humains et à attendre chaque fois qu’on veut tondre sa pelouse, imprimer un travail de session ou utiliser un projecteur pour le 30e anniversaire de mariage de ses parents. Mais faire partie d’un réseau de partage a son lot de bons côtés! Cela peut nous permettre d’économiser, bien sûr, mais aussi de faire des rencontres surprenantes et, qui sait, de trouver un ami! Il faut donc savoir prendre son mal en patience lorsqu’on ne réussit à obtenir un marteau qu’à 16 h et non à 13 h. Faire partie de l’économie de partage, c’est accepter que les ressources ne soient pas toujours accessibles sur-le-champ! ;-)
Pour la liste des différents réseaux de partage du Québec, c’est par ici! Et je vous recommande également la plateforme OuiShare Québec.
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Connaître (pour vrai) ses voisins
Il n’y a pas que du beurre qu’on peut emprunter à sa voisine! On peut aussi lui emprunter son barbecue. Et son vélo. Et pourquoi pas ses surplus de pousses de tomates? Ou sa guitare, qu’on n’entend presque plus?
Oui, socialiser avec ses voisins oblige à les saluer chaque fois qu’on les croise. Mais ça permet aussi d’avoir quelqu’un sur qui compter pour arroser les plantes et garder le chat quand on est en Italie, ou pour ces moments où le WiFi plante 30 minutes avant un deadline!
Bon, alors avant que vous preniez votre voisine pour un magasin général (il ne faudrait surtout pas que votre façon de voir le partage se traduise ainsi!), il est possible de mettre en place un système entre voisins pour certains objets, afin que tout le monde soit gagnant. Par exemple : si votre voisin de palier et vous êtes deux utilisateurs occasionnels de hamac, achetez-en un à deux et mettez-le entre vos deux balcons! Ou si votre voisine d’en haut utilise son scooter sept fois par année, proposez-lui d’en racheter une partie pour pouvoir l’utiliser quelques dizaines de jours par an.
Oui, socialiser avec ses voisins oblige à les saluer chaque fois qu’on les croise. Mais ça permet aussi d’avoir quelqu’un sur qui compter pour arroser les plantes et garder le chat quand on est en Italie, ou pour ces moments où le WiFi plante 30 minutes avant un deadline!
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Prendre soin des objets
L’économie de partage nous éloigne de cette notion de « propriété exclusive » vis-à-vis des biens. Car dans le monde communautaire, nous sommes tous et toutes copropriétaires ou colocataires de certains objets. Il est donc primordial d’en prendre soin comme Frodon a tenté de prendre soin de l’anneau. Parce que lutter contre la surconsommation, c’est aussi garder ses objets le plus longtemps possible. Dans un monde où on peut acheter tout et n’importe quoi en version cheap, on a tendance à ne pas faire attention à son nouveau collier ou à son sac d’expédition parce qu’on sait qu’on pourra les remplacer si on a le malheur de les perdre ou de les malmener. À l’inverse, quand on sait que quelqu’un d’autre se servira d’un objet après soi, on s’applique à ne pas le remettre en mauvais état.
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Accepter que nous sommes tous égaux
Les réseaux de partage adoptant souvent la règle du premier arrivé, premier servi, évitez d’en vouloir à ceux qui ont réussi à obtenir la garde de certains objets avant vous. Il est également déconseillé d’en remettre en insistant sur le fait qu’on a plus besoin de cet objet que d’autres! Chaque individu a sa vie et ses réalités à gérer, et il est primordial de respecter autrui pour la bonne santé de la communauté. Évidemment, aucune discrimination n’est tolérée, et les opinions politiques et religieuses doivent rester à L’EXTÉRIEUR des groupes d’échange, de don et de partage!
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Modifier sa façon de considérer l’espace qui nous entoure
Ce ne sont pas que les objets qui se partagent, les espaces aussi! Vous n’utilisez pas votre espace de stationnement dans la ruelle parce que vous êtes plus du genre Communauto qu’auto solo? Si votre municipalité le permet, louez cet espace à autrui, ou faites-en un potager! Parce que oui, la surconsommation concerne bien plus que l’achat de biens matériels. On aménage trop souvent des espaces qui sont par la suite sous-utilisés (ex. : un stationnement d’école l’été, la remise de votre cour arrière alors que vous habitez seul et êtes toujours parti en voyage), alors au lieu d’en aménager d’autres, pourquoi ne pas utiliser ceux qui sont régulièrement vacants?
À l’inverse, quand on apprend que les véhicules privés de la grande région de Montréal restent stationnés 95 % du temps, on a vraiment envie de devenir membre de Communauto pour libérer tout cet espace… Et pour ceux qui sont encore craintifs à l’idée d’avoir à échanger avec des humains, Communauto a prévu une application qui permet d’avoir accès à son système de partage de véhicules en toute simplicité et en toute tranquillité. À bon entendeur, salut!
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