Petit guide de survie : partir en vacances avec les grands-parents

C’est ma mère qui avait lancé l’idée, il y a quelques années : « On loue une maison au Costa Rica pour l’hiver, voudriez-vous venir nous rejoindre avec la petite? »

Dans la vie, j’ai pas beaucoup de vacances, alors passer cette semaine de repos durement méritée avec ma mère? Pas certaine… Une semaine avec ma mère, mon chum et ma fille de quatre ans, ça risquait de ressembler à une sitcom… Ou à un drame scandinave, tout dépendamment du nombre de barres tendres dans la boîte.

Je l’avoue aussi, c’est pas TOUJOURS de tout repos et y a des compromis à faire. Mais puisque Mamie adore passer du temps seule avec la petite et qu’elle a d’impressionnants skills en châteaux de sable, ça nous a permis, à mon chum et moi, d’avoir des moments relax, ensemble, qu’on n’aurait jamais eu sinon.

Voici donc mon humble guide de survie pour partir en vacances avec les grands-parents.

Tout le monde doit avoir sa chambre. Ça, c’est non négociable.

Une seule chambre d’hôtel pour notre gang, même si c’est une suite avec plein de lits, c’est non. Avec un enfant qui se couche tôt, personne n’a envie d’être la police du chuchotage.

On n’a pas été à Tokyo, mais au Costa Rica, et c’était parfait.

Un voyage intergénérationnel, c’est pas le moment de faire six heures de rando par jour. Ce qu’il faut, c’est un terrain neutre : une piscine pour les plus vieux, des singes pour la petite, des petits marchés, des sentiers accessibles et des cafés qui servent des jus colorés. Bref, des activités qui plaisent à 4 jusqu’à 64 ans.

Il faudra faire des compromis. On peut soit passer nos journées à corriger chaque détail ou on peut respirer et se dire que notre enfant va survivre à une semaine de routine floue, de dodos décalés et de barres tendres pré-souper.

Y a quand même certaines choses qui ne sont pas négociables, et vous avez le droit de le dire.

Pour nous : non, on ne saute pas toutes les siestes. Quelques fois durant la semaine c’était possible, mais la petite réagit mal à la chaleur et on savait que la soirée serait l’enfer si elle était en manque de sommeil constant. On a donc mis nos limites, on a skippé certaines sorties d’après-midi et personne ne l’a mal pris.

Là-dessus, ne pas oublier le point 3, soit choisir ses batailles. Oui, ma fille peut manger un Popsicle avant le souper – mais pas à la place du souper.

Évidemment, avec un enfant en bas âge, le bordel se crée plus rapidement qu’avec deux personnes âgées qui font des mots croisés à longueur de journée. Mon conjoint et moi, on se faisait donc un point d’honneur de ramasser au fur et à mesure.

Pour l’épicerie, on s’arrangeait pour qu’au moins mon chum ou moi y aillent pour acheter des choses qu’on savait que notre fille aimerait (elle n’est pas difficile, mais on voulait s’assurer qu’il y ait plus de fruits et moins de chocolat aux collations…)

Partir en vacances avec ses parents, c’est pas pour tout le monde. Tout dépend de votre relation avec vos parents, aka les grands-parents de vos enfants. Je sais que je suis chanceuse de pouvoir le vivre de façon harmonieuse. Mais je pense sincèrement qu’en choisissant bien la destination et que vous acceptez que rien ne sera parfait, vous en reviendrez relativement reposé, mais surtout, avec des souvenirs de famille impérissables!

Dans 10 ans, lorsque vous regarderez vos photos de voyage, vous vous rappellerez de votre puce qui était crampée en se baignant avec Mamie, pas des 3 fois où vous avez demandé à votre mère de ne pas laisser la petite jouer sur son iPad en déjeunant.