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Perdre la face

Par
Edouard H.Bond
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Je sais pas pour toi, mais moi, j’ai passé la fin de semaine avec les yeux plantés dans la craque voluptueuse d’une nonne luisante, à me saouler avec le capitaine de l’Exxon Valdez, à parler lesbianisme avec une femme androïde, j’ai cruisé (sans succès) une coccinelle pis je me suis gelé la fraise avec non pas un, mais deux Hunter S. Thompson. Il y a même un clown plutôt étrange qui a débarqué tard dans la soirée.

Tu ne les as pas vus, mais ça ne saurait tarder puisque d’ici quelques heures, je me ferai inévitablement taguer dans un album-photo sur Facebook. À ce moment-là, tu découvriras à quel point je suis bon pour être douchebag.

Le premier novembre, Internet me sert essentiellement à ça : parcourir les albums d’Halloween de mes amis. Ce festival du mauvais goût est le gros highlight de ma triste vie. Ça, pis me toucher le morceau en orgardant les photos de toi en bikini à Cuba.

Crisse que c’est débile comment les gens n’ont plus d’inhibition à l’Halloween. Je sais que c’est pas mal ça le but de la fête, mais come on, avec Facebook dans les parages, me semble que je me garderais une p’tite gêne…

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En fait, je dis ça, mais samedi, je me suis laissé prendre au piège, pis aujourd’hui je redoute la publication du fameux album-photo du party de samedi. Je souhaite de tout mon cœur que le moment où j’ai essayé de mettre deux doigts à la coccinelle récalcitrante n’ait pas été capturé par un kodak. Shit.

Pis toi, t’es-tu déguisée en slut en fin de semaine ? Si oui, il est où ton album-photo ?