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Les grandes peines d’amour de l’histoire
HÉLOÏSE & ABÉLARD
(approx. 1132)
C’est l’histoire d’une jeune femme et de son professeur, de 20 ans son aîné, qui tombent follement amoureux l’un de l’autre au fil de leurs sessions de mentorat. Si vous pensiez que c’est mal vu aujourd’hui de fréquenter quelqu’un de plus vieux, ce n’est rien à côté de la façon dont on gérait les situations du genre dans le temps. Après qu’Héloïse tombe enceinte, sa famille fait castrer Abélard.
Humiliés et séparés, ils trouvent refuge dans la religion et continuent de s’envoyer des lettres d’amour jusqu’à leur mort. Probablement qu’on parle encore de cette histoire aujourd’hui parce que c’est l’ancêtre commun de tous les poèmes d’amour déchirants. On salue ici le courage d’Héloïse et d’Abélard de même que l’intensité de leurs sentiments. Si la castration ne vous arrête pas, y a rien à votre épreuve.
TRISTAN ET ISEUT
(approx. 1170)
Bien que l’histoire de ces amoureux ait été popularisée par le roman de Béroul, l’origine de ces derniers reste inconnue. Selon le mythe, Tristan et Iseut sont tombés amoureux l’un de l’autre après avoir bu une potion qui ne leur était pas destinée. Le problème ? Iseut était promise au roi Marc de Cornouailles… soit l’oncle de Tristan. Ouin…
Désormais oubliés de tout le monde (sauf des profs de français du cégep), Tristan et Iseut ont longtemps formé le couple modèle des ados emo qui ne comprenaient pas pourquoi leurs parents n’aimaient pas leur chum ou leur blonde. Ils sont un peu comme Roméo et Juliette, mais avec des chevaliers à la place des chicanes de famille.
SHAH JAHAN ET MUMTAZ MAHAL
(1631)
Après avoir perdu son épouse adorée lors de la naissance de leur quatorzième enfant, l’empereur moghol Shah Jahan fait bâtir un mausolée en l’honneur de la regrettée. Et c’est encore aujourd’hui l’un des plus beaux monuments du monde : le Taj Mahal. Y en a qui achètent des fleurs, y en a qui mettent les cendres dans le salon… et y en a d’autres qui font bâtir un tombeau défiant l’imagination.
C’est quand même fou de penser qu’une des merveilles architecturales de notre époque n’aurait peut-être jamais été bâtie sans drame. Et que tant de selfies n’auraient pas existé. On dira ce qu’on voudra des peines d’amour : c’est vrai qu’elles sont plates à vivre, mais elles mènent parfois à de grandes choses.
ANDREW JACKSON ET RACHEL DONELSON
(1828)
L’épouse du septième président des États-Unis passera plus de 30 ans à ses côtés avant de mourir tragiquement quelques mois avant l’assermentation de ce dernier. Andrew Jackson, reconnu pour son tempérament fougueux et batailleur, ne se remariera jamais et fera de sa nièce Emily la première dame des États-Unis.
Celle-ci ne fera d’ailleurs pas bon ménage avec son oncle, et ils se chicaneront plus souvent qu’à leur tour en public. Emily ne survivra pas à la présidence de Jackson : elle rendra l’âme en 1836 après avoir contracté la tuberculose.
LA REINE VICTORIA ET LE PRINCE ALBERT
(1861)
Tout le monde connaît la reine Victoria et ses 63 années de règne sur l’empire britannique. Ce qu’on connaît moins, c’est la force du lien qui l’unissait à son mari, le prince Albert, avec qui elle aura 9 enfants pendant leurs 21 ans de mariage. La reine est parfois considérée comme une icône féministe avant son temps, mais on oublie qu’elle avait aussi le cœur brisé.
Après la mort de son mari, Victoria repoussera une série de prétendants voulant s’arroger le pouvoir. Pour elle, personne ne méritait de remplacer Albert à ses côtés, et elle dirigera son empire en solo, éternellement vêtue de noir. Elle ne niaisait pas avec grand-chose, la reine Victoria — surtout pas avec la mémoire de son mari.
BRITNEY SPEARS ET JUSTIN TIMBERLAKE
(2002)
Les tourtereaux les plus cutes d’Amérique nous ont tout d’abord brisé le cœur en se séparant et en nous confrontant à la triste réalité que les amours d’enfance, c’est pas toujours forever. Mais grâce à cette séparation ultramédiatisée, le beau Justin accouchera de Cry Me a River, encore aujourd’hui la meilleure toune à beugler au karaoké lorsqu’on est en boisson après s’être fait « domper ». Merci, Justin Timberlake, de t’être sacrifié pour qu’on puisse chanter notre peine avec amertume.
TIGER WOODS ET ELIN NORDEGREN
(2009)
À première vue, cette séparation n’a rien d’une peine d’amour. Tout le monde avait l’air bien heureux de signer les papiers de divorce et de partir chacun de son côté. Mais Elin — qui venait tout juste d’accoucher de leur garçon, Charlie Axel — en voulait à Tiger d’avoir brisé son rêve. Elle s’est donc acheté un manoir avec l’argent du divorce, puis elle a vendu tous ses biens aux enchères pour verser les profits à l’organisme de charité Habitat for Humanity. Comme quoi y a pas meilleur moyen de guérir un cœur brisé que d’aider les autres.
ADELE
(2011)
C’est pas encore clair c’est qui, le sans-cœur qui a fait de la peine à la chanteuse britannique à la voix d’or. Certains croient qu’il s’agit du photographe Alex Sturrock, mais Adele a toujours refusé de confirmer l’identité du pas fin qui lui a fourni une vie d’inspiration pour des chansons tristes. On ne le saura peut-être jamais, et c’est sûrement mieux de même. La seule déclaration qu’elle a faite à ce sujet ? « Il était l’amour de ma vie. »
C’est l’fun pour son mari Simon Konecki, ça.