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Patrick Melchior, le maire dont toute la ville a le numéro de cellulaire
URBANIA et Brome-Missisquoi s’unissent pour vous présenter un maire qui prend son mandat au sérieux!
Quand Patrick Melchior fait son épicerie, ça lui prend toujours deux heures. Élu en 2017, il a fait le pari d’être un maire réellement accessible, alors les Farnhamiens n’hésitent jamais à venir lui piquer une jasette au rayon fruits et légumes. C’est vous dire, tous les 10 000 habitants de Farnham ont son numéro de cellulaire! Pourtant, à la base, rien ne destinait Patrick à devenir le très populaire maire d’une petite ville de Brome-Missisquoi. Il se souvient que, plus jeune, une partie de sa famille demeurait à Farnham et qu’en bon gars de ville, il se disait «jamais de la vie je m’en irai là!».
Originaire de Montréal et Laval, il s’oriente d’abord vers le théâtre, attiré par l’effervescence de la vie de comédien. Puis, le besoin d’aider les autres se fait sentir, et Patrick décide de s’impliquer tout entier dans le domaine communautaire. Le Refuge des jeunes de Montréal, les Petits Frères des Pauvres, le Collectif pour la défense des droits en santé mentale de Montréal… Partout où il peut mettre la main à la pâte, il le fait.
C’est d’ailleurs pour se rapprocher de la Maison des Jeunes de Bedford, dont il a été le directeur pendant 12 ans, que Patrick déménage finalement à Farnham. Il découvre alors tout le charme et le potentiel d’une ville qu’il appelle aujourd’hui «Farnham-la-belle»… Pour lui, elle a tous les atouts : située à la porte de l’Estrie, à l’entrée de la route des vins et à 45 minutes de Montréal, elle est scindée en deux par la douce rivière Yamaska, et sa beauté bucolique rappelle celle des villages d’Europe de l’Est. Mais, comme il dit, «On a ben beau avoir un superbe lieu, si on ne le développe pas, si on n’en parle pas, si on ne le construit pas au jour le jour, il n’arrivera rien.»
Je passe beaucoup d’heures à travailler comme maire, mais pas tant que ça dans mon bureau, parce que je suis partout à la rencontre des gens.
C’est donc aujourd’hui à travers l’engagement politique que Patrick Melchior s’implique au service de sa communauté. Entouré d’un conseil municipal tricoté serré, il veut faire de Farnham le berceau de l’agrotourisme et du développement durable dans la région. Hors de question de la laisser devenir une cité-dortoir! «Ma plus grande joie dans tout ça, c’est d’être une voix pour la population et d’avoir le sentiment de pouvoir changer les choses. La mairie, c’est un gouvernement de proximité. Je peux rapporter au conseil des choses qui m’ont été dites directement. Je passe beaucoup d’heures à travailler comme maire, mais pas tant que ça dans mon bureau, parce que je suis partout à la rencontre des gens. Je ressens une grande satisfaction à trouver des solutions, en contact avec la population.»
On m’avait prévenue : Patrick Melchior fait toujours les choses à fond. Il n’est pas seulement tombé en amour avec sa ville, il s’est carrément présenté à la mairie. Et à part de ça, il est même devenu le genre de maire à qui tout le monde dit bonjour quand il passe la tondeuse sur son terrain. Je confirme, c’est bien ce que j’appelle faire les choses à fond.
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