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Patate Pierrot à Rouyn-Noranda

Par
Claudine Gagné
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Bienvenue à la Table d’Hôte Urbania: le choix du meilleur resto de chaque ville du Québec. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à [email protected] et il nous fera un plaisir de parler du restaurant de votre patelin!

Une enseigne vintage de Pepsi annonce la belle cabane à patates frites. À l’intérieur, la chaumière séparée symétriquement. D’un côté, la cuisine et ses bassins d’huile bouillante. De l’autre, un mur tapissé du menu en coroplaste, deux modestes tables fixées au sol, une machine à toutou et un jeu d’arcade. Pas de doute, tout laisse présager une bonne poutine de vrai casse-croûte.

Patate Pierrot, comme toute bonne cabane à patates frites, est depuis longtemps implanté dans les traditions alimentaires des gentilés de Rouyn-Noranda. Il y a 32 ans, le commerce déjà bien établi dans le quartier devenait la propriété d’une famille pour les trois générations à venir.

À l’époque, Patate Pierrot était le projet de pré-retraite du grand-père Massicotte. Depuis le 1er juin 2015, c’est son petit fils Sylvain qui tient le flambeau. Entre Sylvain et monsieur Massicotte, il y a eu la mère de Sylvain. Elle s’est occupée de la business pendant 16 ans.

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En vacances chez le grand-père Massicotte, ses petits fils ont tour à tour travaillé dans le casse-croûte du patriarche. Les petits Rimoukois, de passage en Abitibi-Témiscamingue, ont passé leur matinée d’été d’ado prépubère de 14 ans à éplucher les précieuses pommes de terre, ingrédient secret de la poutine chez Pierrot.

Encore aujourd’hui, la clé du succès de Patate Pierrot est dans les précieux tubercules. Comme à l’époque du grand-père, on y cuisine toujours que des pommes de terre fraîches. Mais genre, fraîche de chez fraîche, parce que chez Patate Pierrot, y’a pas de patates congelées du marché. Non madame ! On la pèle avec amour, tous les jours.

Chez Patate Pierrot c’est tellement un vrai casse-croûte de village que le fromage à poutine est un produit régional. C’est tellement pas long avoir du stock de la Fromagerie La vache à Maillotte qu’une fois cuisiné, le fromage couine encore particulièrement fort sous la dent.

D’ailleurs, parles-en aux habitués de la région de ce fromage-là. Quand t’arrives en Abitibi-Témiscamingue, t’arrêtes au premier village après le parc, Louvicourt, pour y acheter un sac de fromage en crotte. C’est d’même.

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Tellement un vrai casse-croûte que le menu est depuis longtemps truffé de différentes sortes de poutine. Pour paraphraser Sylvain “Les chaînes de restauration avec 100 sortes de poutine n’ont rien inventé”. Right !

Chez Pierrot, y’a quatre sortes de gravy, dont celui au poivre (pas pire pentoute) et une dizaine de sortes de garnitures. Évidemment, la traditionnelle reste indétrônable.

Et la cerise sur le sundae pour le real poutine lover ? En été, soit à peu près 2 semaines par année, tu peux attendre ta commande à l’extérieur.

Pis là, depuis la fenêtre qui donne sur la cuisine, on call ton nom pis on te remet ton lunch, PAR LA FENÊTRE ! Un concept comme il ne s’en fait plus. C’est quasi un voyage dans l’temps, sauf que c’est un voyage à Rouyn-Noranda.

Patate Pierrot c’est tellement un vrai casse-croûte qu’il est voisin d’une crèmerie. Ouais, il trône fièrement à côté de “La Caillette”. C’est comme si Patate Pierrot avait une blonde.

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Parlant de plans d’avenir, le nouveau et fier propriétaire du commerce pense mettre sa carrière de mécanicien minier de côté pour se consacrer à son resto…

Qui sait, peut-être que Pierrot va faire des petits.