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Partir étudier en région, ça a changé ma vie

« Hein? Tu vas au cégep où? »

Par
Rosalie Drapeau
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URBANIA et Étudier dans l’Est-du-Québec s’unissent pour faire rayonner l’éducation en région… et tous les fabuleux avantages qui viennent avec!

Je me rappelle encore les derniers jours de mon secondaire. De la nostalgie se mélangeait à de la fébrilité et au sentiment d’être en train de tourner la page d’un chapitre immense. À moitié excités et apeurés, on se demandait les uns les autres ce qu’on avait choisi comme programme d’études supérieures.

Alors que la plupart des gens avaient des réponses plutôt standards, la mienne était différente et suscitait généralement la même réaction : « Hein? Tu vas au cégep où? »

Parce que quand tu as vécu toute ton enfance en banlieue de Montréal et que tu y as passé ton primaire, ton secondaire et peut-être même ton cégep, le chemin classique, c’est de poursuivre tes études dans le coin ou, pour les plus audacieux, ailleurs « sur l’île ».

Mais pas moi. Quand mes chums de classe me demandaient pourquoi j’avais choisi d’aller étudier en région, bien loin de la ville, je leur répondais toujours pas mal la même chose : 50 % parce que le programme m’intéressait, 50 % parce que je n’avais jamais entendu parler de la ville où il se donnait.

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La célèbre « école de la vie »

Je me trouvais tellement hot à 17 ans d’avoir fait un choix « différent ». Je me pensais spéciale, osée, rebelle même (j’avais manifestement tendance à me raconter des histoires dans ma tête). Mais quand même, ce n’était pas rien : j’avais décidé d’aller m’établir pendant trois ans à cinq heures de route de chez mes parents, à l’extérieur d’un grand centre.

À ce moment-là de ma jeune existence, j’avais fait un seul lavage dans toute ma vie, et je savais très bien cuisiner une seule chose : des pâtes (mais parfaitement al dente). Laissez-moi vous dire que, quand tu te déracines si jeune, tu te rends compte pas mal vite que tu ne sais absolument rien…

Mais après un mois à te nourrir presque uniquement de penne sauce rosée et à porter six fois d’affilée la même paire de bas, pas le choix : tu apprends.

Étudier en région, ça permet de vivre des situations qu’on n’aurait jamais vécues si on était resté dans le douillet cocon familial.

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Et surtout, tu apprends à faire plein de trucs que tu ne savais même pas qu’il fallait que tu apprennes à faire dans la vie. Comme dealer diplomatiquement avec ton coloc qui ne fait pas sa vaisselle, négocier avec ton proprio pour qu’il peinture la grosse tache brune laissée par les anciens locataires et appeler une dépanneuse pour ton char qui refuse de démarrer parce qu’il fait trop froid dehors.

Étudier en région, ça permet de vivre des situations qu’on n’aurait jamais vécues si on était resté dans le douillet cocon familial. Et surtout, ça permet d’apprendre à se débrouiller et d’avoir confiance en ses capacités à se « démerder » soi-même sans avoir à appeler sa mère toutes les cinq minutes.

Partir en voyage étudiant… CHEZ NOUS!

On a tous un ami qui a pris une année sabbatique après le secondaire ou le cégep pour « apprendre à se connaître » à l’autre bout du monde. Parce qu’il paraît que ça ne sert à rien d’essayer de se trouver ici, que notre vraie personnalité se cache plutôt dans le sable d’une plage en Thaïlande.

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Loin de moi l’idée de dénigrer les voyages étudiants à l’étranger (ce que je ne donnerais pas pour siroter une bonne stout dans un pub irlandais à cet instant…). Mais ce n’est pas la distance et le nombre d’heures d’avion qui font que ces séjours sont si révélateurs : c’est simplement le fait qu’ils sortent le voyageur de sa zone de confort.

Vous voulez en apprendre plus sur vous-même? Découvrir ce qui vous fait vraiment vibrer? Ou la façon dont vous réagissez dans des situations qui vous sont étrangères? Alors, partez étudier dans un endroit que vous ne connaissez pas comme l’Est-du-Québec, avec des gens que vous ne connaissez pas, qui ont une culture que vous ne connaissez pas.

Bon, Marrakech, c’est quand même plus dépaysant que les berges du St-Laurent, vous me direz, mais vous seriez surpris de l’effet qu’aller étudier en région peut avoir sur votre personne.

Bonus : vous reviendrez (ou pas) de votre « voyage » avec plein d’anecdotes, de traditions et d’expressions que vos amis de la ville ne comprendront pas. Et vous aussi, comme votre ami gossant qui n’arrête pas de parler de son échange à Shanghai, vous leur direz « faut vraiment l’avoir vécu pour comprendre ».

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Y’a pas que Montréal, tsé

Quand je parle de mon parcours aux gens de mon milieu, beaucoup m’avouent qu’ils ne savaient même pas que le programme que j’ai suivi existait quand ils ont fait leur inscription au cégep. S’ils l’avaient su, leur choix aurait peut-être été différent.

Alors est-ce qu’on peut s’enlever quelque chose de la tête tout de suite? Ce n’est pas vrai que les meilleurs programmes ne sont offerts que dans les grands centres.

Voilà, c’est dit, merci bonsoir.

Ce n’est pas vrai que les meilleurs programmes ne sont offerts que dans les grands centres.

L’Est-du-Québec offrent plein de programmes collégiaux et universitaires super pertinents et uniques en leur genre. Et alerte aux mythes! Je ne parle pas que des programmes qui permettent de travailler en forêt ou de devenir un pro du tourisme.

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Parce qu’en région, on ne se met pas la tête dans le sable : on sait que ce n’est pas toujours facile d’attirer des jeunes des zones plus urbaines. Ce qui fait que les établissements d’enseignement travaillent fort pour offrir des programmes plus « communs » qui se démarquent.

Faites vos recherches (ceci n’est pas une mauvaise blague) et vous découvrirez qu’il existe pas mal plus de programmes d’études supérieures dans l’Est-du-Québec que vous le pensez, et que certains sont aussi cotés (ou même plus) que ceux des grandes villes parce que les établissements dans lesquels ils sont donnés offrent une éducation de grande qualité.

Pour l’amour de la région

Finalement, aller étudier en région, c’est aussi se donner la chance de tomber en amour.

C’est vrai que j’ai vu une petite poignée de mes amis à la verve plus cosmopolite qui ont moins apprécié le fait d’être si loin du DIX30. Mais j’ai vu pas mal plus de gens se faire prendre au jeu. Dont moi, qui à l’âge de 17 ans étais 100 % certaine que j’allais finir ma vie à New York (pour qui je me prenais, vraiment?).

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Mais la région a cette manie de nous surprendre et de nous remettre en pleine face nos préjugés et nos grands airs de snob urbains. De nous ramener sur terre en nous prouvant, notamment, que de la culture, en région, il y en a, même si tout est plus intime (ce n’est pas pour rien que beaucoup d’artistes préfèrent donner des shows loin de la métropole). Ou que l’innovation et l’avenir ne se créent pas seulement dans les grands centres. Et que dire de la proximité avec la nature, un GROS plus quand on a besoin de souffler en pleine fin de session.

Mes études collégiales m’ont vraiment permis d’apprécier toutes les spécificités qui font des régions de magnifiques endroits. Étudier en région, que ce soit pour le cégep comme pour l’université, c’est vraiment autre chose.

Je vais le dire : aller étudier en région, c’est pas mal la meilleure décision que j’ai prise de ma vie.

*****

Alors, ça vous dit de partir étudier dans l’Est-du-Québec après avoir lu ce témoignage? Cliquez ici pour en savoir plus et pour découvrir tout ce qu’ont à offrir les 9 établissements de l’Est-du-Québec.

Cégep de Matane

Cégep de Rimouski

Cégep de La Pocatière

Cégep de la Gaspésie et des Îles

Cégep de Rivière-du-Loup

Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Institut maritime du Québec

Institut des sciences de la mer de Rimouski

École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ)

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