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Parle-nous de ta toune: Ariel – Silhouettes

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Ariel Coulombe, chanteur du groupe Ariel, n’est pas du genre films-de-zombies-avec-du-sang-partout-présenté-à-Fantasia. Pourtant, c’est ce qui lui a donné l’inspiration pour composer Silhouettes, une des première chanson du groupe, qui a contribué à forger son côté humour noir. Il nous raconte.

« J’ai composé Silhouettes en m’inspirant d’un rêve que j’ai fait. Dans mon rêve, j’étais le seul survivant au milieu d’un monde envahi par les zombies. Je devais me battre pour ma survie et pour rester humain. Un vrai scénario de film d’horreur de série B.

Avec le recul, j’ai réalisé que ce rêve — somme toute banal — avait été important pour moi. À l’époque, le groupe était à ses tout débuts. Je ne savais pas s’il allait fonctionner et je pensais même à me réorienter. J’avais de la pression qui venait de partout autour de moi. Mes amis commençaient à avoir des carrières plus stables et j’étais un des seuls de ma gang qui espérait un jour vivre de la musique. En même temps, je réalisais que ce n’était pas nécessairement évident de percer et qu’il y avait beaucoup de sacrifices à faire pour y arriver.

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Dans le fond, mon rêve, c’était le reflet inconscient de la situation que je vivais à ce moment-là. Je sentais que je devais rentrer dans un moule plus conforme : le train de vie de 9 à 5 et ça, ça signifiait pour moi devenir un zombie. Ces silhouettes sans nom, c’était comme une machine qui tentait de m’engloutir. Et à l’époque, je luttais pour ne pas en devenir une et pour continuer mes projets avec le groupe.

En général, j’essaie que mes chansons aient une signification, comme pour Silhouettes. C’est pourquoi c’est toujours intéressant de voir comment celles-ci vivent une fois qu’elles sont sorties de moi. Au moment où je les compose, elles représentent quelque chose pour moi, puis à partir du moment où je les interprète devant les autres, les gens s’approprient les textes et en changent la signification.

Présentement, le band va bien et je ne chante pas Silhouettes avec la même urgence avec laquelle je l’ai écrite. Ça ne me dérange plus de cohabiter avec les zombies. Je comprends maintenant qu’ils ne sont pas méchants et qu’ils ne tiennent pas nécessairement à me convertir… »