En 2008, Nicolas Gouin buvait son premier Red Bull, était en retard dans ses travaux de cégep et découvrait le band Plants and Animals sur MySpace. Armé de son appareil photo, il les avait alors croqué lors du lancement de leur premier album à la Sala Rossa. Il y a quelques jours, Parc Avenue célébrait ses dix ans lors d’une série de concerts. Notre collaborateur y était de nouveau et nous énumère ce qui a changé depuis le temps!
Février 2008
Il y a dix ans, Plants and Animals sortait Parc Avenue. Comme c’est souvent le cas avec un premier album, il avait fallu plus de deux ans au groupe pour peaufiner les pièces et fignoler les arrangements. Le résultat, brillant, a positionné le trio comme un membre phare du mouvement indie rock de la métropole. Mais il a aussi aidé à définir le son du Montréal des années 2000, quelque part entre un rock progressif qui déménage et un doux folk qui fait rêver. L’album mythique a été enregistré de façon analogique, donnant des textures riches et enveloppantes.
.jpg)
.jpg)
À la même époque, j’étudiais dans un programme d’arts et lettres, sans trop savoir où cela allait me mener. Je jouais de la batterie dans 3 bands, je faisais des films avec mon frère et on venait d’acheter notre premier appareil photo numérique. Un de mes cours nous incitait à partager une photo par jour et ce jour-là, j’avais envie d’essayer de faire des photos de spectacle. J’ouvre mon MySpace (ouf, ça ne me rajeunit pas) à la recherche d’un groupe de musique et je tombe sur Plants and Animals. Sans trop me poser de question, c’est un peu comme ça que je me suis retrouvé au lancement de Parc Avenue en sortant mon kodak. C’était le 26 février 2008 à la Sala Rossa et ma vie était sur le point de changer.
.jpg)
.jpg)
Oui. Parce que depuis, l’album m’a accompagné sur de nombreux road trips, à travers les peines d’amour et les nouvelles rencontres… Toujours fidèle au poste, il réconforte. C’est d’ailleurs suite à cette soirée que j’ai décidé de me lancer en photographie et de fonder L’Hibou, ma boîte de production qui se spécialise entre autres en captation de spectacle.
C’est donc avec appréhension que je me suis rendu à la salle de spectacle Le Ministère pour célébrer le 10ième anniversaire de l’album. Le groupe a revisité l’album complet lors de trois soirées de spectacle dans une petite salle intime et chaleureuse pleine à craquer. Parc Avenue est un album naïf et sans prétention, authentique et brut. J’avais donc peur que le groupe, qui a pris beaucoup de maturité, ait de la difficulté à retrouver cette fougue audacieuse. Heureusement, ils ont su préserver leur coeur d’enfant.
.jpg)
Mars 2018
Voici donc un résumé de ce qui a changé (ou pas) en dix ans de carrière:
-Nic Basque (le guitariste) s’est fait couper les cheveux.
-Je ne ferai plus jamais de photos de spectacle avec un gros flash qui dérange tout le monde sur scène et dans la salle (sorry les boys).
-Ils sont toujours aussi avant-gardistes dans leurs choix vestimentaires. Warren Spicer (le chanteur) portait une jolie boucle d’oreille digne de David Bowie.
-Pendant les tests de son, la salle était remplie d’enfants. Les musiciens devenus pères de famille ont coupé dans les frais de gardiennage.
-La chimie du trio est toujours aussi impressionnante, ils sont nés pour jouer ensemble. Dix ans d’expérience et de tournées, c’est indéniable!
En 2008, le trio a dû jouer une version simplifiée de l’album. Cette fois-ci, ils se sont gâtés en invitant Mishka Stein (bassiste de Patrick Watson), Adèle Trottier-Rivard (chanteuse du groupe Le Bleu et choriste de Louis-Jean Cormier ) ainsi que Jeff Louch (pianiste qui a enregistré le piano sur l’album original) pour donner une performance haute en couleur.
Et contrairement au show d’il y a 10 ans, c’est dans une captation vidéo à 5 caméras que j’ai célébré le band, diffusée sur Facebook live, que vous pouvez voir ici. Comme quoi, moi aussi j’ai changé.
Longue vie aux Plantes et aux Animaux!