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Paraîtrait que les couilles ont des papilles gustatives. On a essayé voir si ça goûte quelque chose.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur internet. En 2013, une étude scientifique aurait découvert que les testicules (ainsi que d’autres partie du corps non-mentionnées) auraient des papilles gustatives. Cette excitante percée scientifique est restée paisiblement dans l’oubli pendant sept longues années, mais ce n’était qu’une question de temps avant que la culture populaire s’en empare.
En 2020, armés de TikTok et d’un bataillon de problèmes émotionnels graves, on est finalement prêts à devenir le prochain maillon dans la chaîne d’évolution. Charles Darwin serait fier de nous.
Bien sûr, j’ai testé cette découverte potentiellement révolutionnaire pour vous. Je le fais sous le couvert de l’anonymat parce que j’ai pas du tout envie que ma blonde apprenne à quelle sorte d’expériences malsaines je soumets mon corps au nom de la science lorsqu’elle n’est pas là, mais j’ai quand même documenté mon expérience pour vous.
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Méthodologie
J’ai une vieille bouteille de sauce soya qui traîne à la maison, achetée au dépanneur crade au coin de la rue un soir où je voulais désespérément manger des sushis sans vouloir marcher 15 minutes pour me procurer de la Kikkoman au Provigo. Lorsque mes collègue m’ont révélé que mes couilles pouvait hypothétiquement uniquement déceler le sucré et le umami (la protéine de sauce soya), j’ai su ce qui devait se passer.
J’ai alors pris cette bouteille maudite. Un petit bol que j’utilise pour tremper mes sushis d’habitude (quand même assez large pour accueillir mes valseuses) et mon courage à deux mains. J’ai baissé mes culottes de pyjama et plongé mes boules chinoises dans l’or noir du soleil levant.
Pis, ça marches-tu?
Première observation (à moi-même) : CÂLISSE QUE C’EST FRETTE, À QUOI J’AI PENSÉ BOU’D VIARGE?
Deuxième observation (pour la science): C’est étrange, la sauce soya sent tellement fort qu’elle goûte presque. Je me suis mis à faire des petits bruits de veille madame avec ma bouche pour essayer de saisir la saveur au passage et… finalement, ça passe pas mal plus par le nez que par les couilles. J’avais enfilé deux pattes d’ours environ une heure avant de procéder à l’expérience et, force est d’admettre que ça goûtait pas mal plus la mélasse qu’autre chose.
Troisième observation (universelle): Ben voyons, j’suis ben cave. C’est sûr que ça marche pas.
Conclusions
C’est pas parce qu’on a des récepteurs de goût ailleurs sur notre corps que dans notre bouche que ça va goûter dans notre bouche. C’est pas en contact. L’étude de 2013 (que j’ai bien sûr lue APRÈS avoir fait l’expérience) stipule CLAIREMENT que personne ne sait vraiment à quoi ça sert, des couilles gustatives. C’est comme les ostis de cordons sur les hoodies qu’on finit toujours par enlever.
Il y a probablement une fonction importante et ancestrale à ce curieux détail anatomique. Genre, être capable de savoir quand tu te mets malencontreusement le paquet dans l’acide, par exemple. Hier soir, mes testicules se sont probablement juste dites: «mmmm… Umami. On aime ça.»