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Pamela «Black Tiger», pro du ciseau

Par
Judith Lussier
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Mesurant 5’2’’ et pesant 150 livres, la toute puissante Pamela démystifie pour nous la lutte féminine montréalaise.

Comment es-tu devenue lutteuse?
J’ai appris sur le tas, il y a sept ans.

D’où te vient ton nom?
On doit se donner un nom d’artiste. Mon animal préféré est le tigre, et quand on en a parlé avec mon agent on a trouvé que ça m’allait bien. Ça représente aussi mon petit côté agressif et ma peau noire.

Où on peut voir ça où, la lutte féminine?
On ne fait pas de spectacles, seulement des vidéos que les gens peuvent se procurer sur Internet. Les clients invitent certaines filles à se battre ensemble, et comme ils s’attendent à avoir du piquant, ils font certaines requêtes.

Des requêtes?

Oui, par exemple, untel aimerait voir Black Tiger faire un back breaker à telle autre fille.

Donc c’est arrangé?
Plus ou moins. Quand on a des requêtes, on s’arrange pour que les prises demandées se retrouvent dans le combat, mais ce n’est pas comme une chorégraphie.

Est-ce que c’est… sexuel?

Non! Il y a des fédérations où il y a du nudisme, mais nous, ce n’est vraiment pas notre cas. Nous travaillons justement pour que la lutte féminine montréalaise soit prise au sérieux, car plusieurs pensent encore qu’on se bat dans le jello ou en lingerie fine. Chez Fightingirls.com, les filles doivent porter une tenue sportive.

Qu’est-ce que ça prend pour être lutteuse?

Une bonne forme physique, aimer se chamailler et avoir un petit côté gars. Moi, je suis féminine, mes ongles doivent être faits aux trois semaines, mais les filles qui veulent faire attention à leurs cheveux, en général, ne durent pas.

Quelles sont tes spécialités?

Les gens me disent que je suis très bonne dans le back breaker et les ciseaux. C’est vrai que peu de personnes résistent à mon ciseau, ça prend un bon cardio et une bonne endurance. Je ne veux pas tuer l’autre, mais reste que c’est une prise de soumission, donc je m’arrange pour mettre assez de pression pour que l’autre cède.

Est-ce que la lutte t’aide à te défendre d’une éventuelle attaque?

Oui. Quand on se fait attaquer dans la rue, on se ramasse toujours au sol, et nous, on est des experts au sol. Je peux aussi maîtriser des hommes. Un gars ne doit pas être trop orgueilleux pour accepter que sa blonde pratique ce sport-là.

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1937
: Mildred Burke devient la première championne mondiale de lutte féminine.

Faboulus Moulah, de son vrai nom Mary Lillian Ellison, détient le record de longévité au titre de championne du monde de lutte de la WWE. Elle l’a été du 18 septembre 1956 au 23 juillet 1984, soit 27 ans, 10 mois et 5 jours.