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Souvent, quand je suis à l’étranger et que j’annonce que je suis belge on me répond quelque chose comme “rah les Belges, ils sont trop sym-pas”.
Après avoir lutté pendant des années contre le stéréotype du Belge-con-qui-mange-des-frites-une-fois, nous sommes aujourd’hui exotiques. Au-delà de nos frontières, Bruxelles est vue comme une jolie bourgade traversée par un canal déversant de la bière d’abbaye, peuplée d’individus extrêmement aimables. Le retour à la réalité est bien cruel alors que, en me penchant à ma fenêtre à cet instant, j’aperçois un homme qui racle son fond de gorge pour le cracher sur le pas de ma porte. Et pour le reste, je n’invite vraiment personne à introduire une goutte de l’eau du dit canal dans son intérieur humain.
Mais on ne peut pas vraiment se plaindre parce que, dans un sens, ce cliché, nous l’alimentons. Les Belges aiment se définir comme de drôles de gens et nous nous plaisons à raconter que l’autodérision, c’est nous qui l’avons inventée. C’est sûr qu’ici, rien n’est jamais vraiment pris au sérieux, et surtout pas la politique. J’en prends pour preuve notre charmant Premier Ministre, Elio Di Rupo.
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Comme son nom l’indique, Elio (je l’appelle par son prénom, en Belgique on est comme ça) est un fils d’immigrés italiens, il est socialiste et a également été le premier chef de gouvernement européen ouvertement homosexuel. Je ne sais pas ce que ça vous évoque, chers amis Québécois mais sachez que sur le vieux continent, ça en époustoufle plus d’un.
Signe qu’il reste attaché à ses racines ? Peut-être pas, en tout cas, Elio aime les pâtes.
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Et bien qu’il soit francophone, il s’applique à toujours s’exprimer en flamand et en français, même si ça semble une expérience douloureuse.
Malgré son image de gars accessible, Elio joue sur le même terrain que les grands de ce monde. Check le tweet qu’il a envoyé à Barack Obama le jour où nos fiers diables rouges s’apprêtaient à affronter l’équipe de soccer des États-Unis :
Smiley.
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La politique en Belgique, c’est un peu ça. Des gens mal photographiés sur des affiches électorales, l’obligation d’aller voter, des résultats qui déçoivent, étonnent, font peur et qui sont en même temps très vite oubliés parce que chez nous, il n’y a jamais de vrai gagnant. Les partis s’arrangent pour créer des coalitions et le risque de tsunami est limité.
Elio, où es-tu ?
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