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Où allez-vous voyager après la pandémie?
Début mars 2020, une connaissance sur FB racontait qu’elle avait décidé d’annuler son voyage au Japon à cause de la pandémie qui pointait le bout de son nez.
Je me rappelle m’être dit que ça semblait exagéré; franchement, le monde allait quand même pas s’empêcher de voyager parce que du monde en Asie avait la grippe.
Finalement, j’étais encore plus dans le champ que Katherine Levac et Marie-Ève Janvier dans une émission réunion de L’amour est dans le pré. Non seulement c’était pas mal plus qu’une «petite grippe», mais les gens ont radicalement changé leur façon de voyager.
On a voyagé local beaucoup plus, et beaucoup moins pris l’avion.
Mais alors que les gens sont de plus en plus vaccinés (sauf les gens qui ont des raisons médicales qui les empêchent de se faire vacciner, et les autres qui ralentissent le groupe), on retrouve de plus en plus l’espoir de voyager.
Première nouvelle: on en a probablement encore pour un ti boutte à voyager aux confins de notre province, ou de notre pays.
Mais est-ce que ça sera comme avant? De quelle façon le voyage sera-t-il transformé? Va-t-on continuer à prendre d’assaut la Gaspésie (et la Côte-Nord et les îles de la Madeleine)?
Préparez vos passeports (vaccinaux), on regarde ça.
Voyager local
Première nouvelle: on en a probablement encore pour un ti boutte à voyager aux confins de notre province, ou de notre pays.
Pourquoi? La vaccination n’est pas égale partout; si le Canada fait bonne figure, ce n’est vraiment pas le cas de tous les pays. Même des pays comme l’Australie, qui l’ont eu plus facile pendant le gros de la crise grâce à leur gestion serrée de la pandémie, affichent des taux de vaccination autour de 16% au moment d’écrire ces lignes (le Canada est à 61%).
En fait, on estime que c’est 15% de la population mondiale qui est vaccinée.
Le Canada déconseille les voyages non essentiels aux États-Unis à cause des éclosions importantes.
Ça fait que les destinations ne sont pas toutes ouvertes au tourisme, d’un sens comme de l’autre. Le Canada déconseille les voyages non essentiels aux États-Unis à cause des éclosions importantes.
Si vous visitez la France, par exemple, vous devez présenter un résultat négatif de test ou une preuve de vaccination. Le Japon interdit les visites touristiques (d’ailleurs, les familles des athlètes aux Jeux Olympiques n’ont pas pu aller les voir performer).
Bref, la situation varie de pays en pays. Mais pour un petit bout, ça reste préférable de voyager local.
Voyager autrement
Même une fois que les restrictions seront tombées, les experts croient que la COVID pourrait avoir changé notre façon de voyager.
On voyageait parfois par habitude, et cette année de pause forcée en a amené plusieurs à reconsidérer pourquoi ils voyagent. Le voyage annuel à Cuba vaut-il vraiment le prix? Un forfait spa à Charlevoix n’est-il pas aussi relaxant – et moins coûteux? Le 1500$ qu’on mettait sur notre carte de crédit pour aller à Vegas avec notre gang de chums n’est-il pas mieux investi dans un cinéma maison dont on profite à longueur d’année?
Peut-être qu’au lieu d’aller dans le Sud deux fois par année, on gardera nos sous pour aller visiter un pays dont on rêve depuis longtemps, mais une fois aux 2-3 ans.
Les voyageurs ont été amenés à se poser des questions, d’autant plus que l’avion est une source de pollution importante (2 à 3% des émissions totales de CO2 de la planète).
On croit qu’il y aura une tendance à voyager moins, mais mieux. Peut-être qu’au lieu d’aller dans le Sud deux fois par année, on gardera nos sous pour aller visiter un pays dont on rêve depuis longtemps, mais une fois aux 2-3 ans.
Voyager dehors
Une autre tendance qu’on voit se dessiner, du moins à court terme? Les voyages de plein air.
Déjà, sur mon fil Instagram, tout le monde semble s’être découvert une passion pour la randonnée. Personnellement, vous me prendrez jamais à aller profiter du «soleil», mais les gens ont l’air d’aimer ça.
La raison? On a été enfermés en dedans pendant plus d’un an, et les gens, surtout ceux des villes, ont besoin d’espace et de grand air.
C’est aussi beaucoup moins anxiogène d’aller se promener dans un parc ou sur une rivière que d’aller s’entasser dans un musée ou un parc d’attractions où des gens de partout dans le monde s’entassent coude-à-coude.
Une bonne nouvelle pour le tourisme québécois, qui a beaucoup de grands espaces à offrir.
Dans tous les cas, quand vous allez reprendre vos valises, deux choses sont de mises: n’oubliez pas votre masque et votre Purell, et laissez pas vos déchets sur la plage. On veut pas que la Gaspésie ferme ses frontières comme le Japon.