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On vous a demandé de raconter la fois où vous avez appelé Tel-jeunes

Que ce soit pour des inquiétudes candides ou des problèmes bien sérieux, vos témoignages nous ont touchés!

Par
Mali Navia
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URBANIA et la Fondation Tel-jeunes s’associent pour revivre nos tourments et nos aventures d’adolescents.

Eh lali lali, les aléas de l’adolescence ne laissent personne intact. C’est une période de grands frémissements. On veut voler de ses propres ailes, mais on veut aussi être reconnu par ses proches. Tout ce qui nous arrive prend des proportions démesurées. On pense tout connaître, mais on est rempli de doutes. À cet égard, notre rédactrice en chef Rose-Aimée nous avait justement fait part en pleine réunion de la fois où elle avait appelé Tel-jeunes «pour une amie» pour savoir si se faire doigter faisait perdre sa virginité.

Si l’intervenant qui lui a répondu n’a pas été attendri par la candeur de cette question, c’est qu’il ou elle était mort.e en dedans, sérieux.

À l’occasion du Bal Tel-jeunes qui arrive à grands pas, on s’est demandé qui d’autre avait déjà appelé Tel-jeunes quand il ou elle était ado? On a posé la question sur nos réseaux et on a reçu des histoires pas plates pantoute, qu’on a eu envie de partager avec vous. Les témoignages recueillis nous montrent qu’être intervenant Tel-jeunes, ça ne doit pas être une job ennuyante.

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On partage tous ces témoignages sur une base anonyme parce qu’on trouvait que de nommer des noms, même des années plus tard, ça venait contredire la mission de l’organisme qui promet une confidentialité totale.

Tout d’abord, il y en a qui rêvaient de parler à une vedette :

«J’étais toute jeune et je voulais parler à Marina Orsini. J’ai appelé, c’est pas elle qui a répondu et j’ai raccroché très déçue. Marina avait détrôné mon amour pour Julie Masse à l’époque»

D’autres parce qu’ils étaient en train d’expérimenter avec la d-r-o-g-u-e :

«Moi j’ai déjà appelé Tel-jeunes quand j’étais ado. Je m’étais tirée des blasts sur mon poêle sur l’heure du dîner au secondaire pis j’avais appelé Tel-jeunes parce que j’étais trop gelée sur le hash pis j’étais certaine que j’allais mourir! Hahaha!»

Il y a les histoires d’amour compliquées qu’on peut pas partager à tout le monde :

«Au départ, c’était une blague. J’ai appelé avec une amie pour faire un coup de téléphone. Mais j’ai trouvé la fille tellement nice que j’ai décidé de rappeler. Est-ce que c’est normal que je n’aie pas encore envie de faire l’amour? J’étais traumatisée parce qu’une amie l’avait fait alors que moi je commençais à peine à frencher. Elle s’était empressée de me rassurer. De me parler de rythme et de respect, etc. C’était cool et pas infantilisant.»

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«J’ai appelé Tel-jeunes quand j’avais 15 ans, ma blonde venait de m’annoncer qu’elle était bi-sexuelle pis ça m’avait chamboulé. J’ai appelé parce que j’avais juste envie de parler à quelqu’un LIVE et que je n’avais aucun ami dispo (ni Facebook, ni message texte). Je ne me rappelle plus trop du genre de conseils qu’on m’avait donnés, mais l’appel avait pas duré longtemps. Je me souviens avoir raccroché en me disant que c’était weird de me confier à un pur inconnu, mais avec du recul je pense que ça m’a aidé. C’était un besoin dans l’immédiat, un genre de dernier recours.»

«J’ai appelé Tel-jeunes parce que j’avais besoin de me faire dire par quelqu’un d’autre que moi que j’étais victime de violence conjugale. À l’âge de 15 ans ! C’était tricky à cet âge là, car sans bleus, tu penses pas que c’est de la violence. Tu réalises comme pas que la violence psychologique, it’s a thing. J’en reviens pas qu’on n’a jamais eu d’éducation à ce niveau-là dans ma classe au secondaire. Ça m’a énormément aidée. En fait c’est là que j’ai compris que c’était pas normal de se faire traiter de même par quelqu’un qui est supposé t’aimer. Après je suis devenue ultra forte et indépendante et je m’imposais plus. Ça m’a forgée, en quelque sorte.»

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Et puis, il y a ceux qui appelaient pour soulager leurs idées noires ou celles de leurs ami.e.s. :

«J’ai commencé à appeler Tel-jeunes au secondaire, quand j’avais des idées suicidaires parce que j’avais peur que ma psychoéducatrice en parle à mes parents. Je devais avoir 13-14 ans. Je les ai rappelés quand j’avais des conflits à gérer. En raison de mon TDAH/Trouble anxieux, mes relations sociales et amoureuses ont toujours été chaotiques et dramatiques. Les intervenants m’ont toujours aidée à relativiser et à trouver des solutions. Pour ce qui est des idées noires, je me souviendrai toujours de l’intervenante qui m’a dit de rester forte et que j’allais réaliser mes rêves. J’ai maintenant 27 ans, je suis enseignante et je réfère à mes élèves ce service au besoin.»

«J’ai appelé quand on était ado parce qu’une amie à moi voulait se suicider. Elle m’avait écrit un courriel pour me le dire. J’ai eu le réflexe d’en parler à une amie commune et on a appelé Tel-jeunes ensemble. On avait été bien écoutées et on avait averti ses parents. C’était heureusement une fausse alerte.»

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Pour assurer la pérennité de ce bel organisme, le Bal Tel-jeunes du 1er juin prochain amassera des fonds pour financer leurs activités. Il parait que c’est une bien belle soirée pour les jeunes professionnels et si vous souhaitez y assister, vous pouvez acheter vos billets ici!