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Jean-Anthelme Brillat-Savarin, père de la gastronomie française, n’avait certes pas prévu l’essor du végétalisme ni du fast-food, mais cela ne l’a pas empêché d’affirmer avec assurance dans son célèbre ouvrage La physiologie du goût, «Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.». Voici donc trois tendances alimentaires personnifiées que nous vous présentons avec certains de leurs avantages et inconvénients.
L’assoiffée de pureté ou La Brindille
-Les produits light ont connu une hausse de 12% seulement en 2005.
-40% des femmes souhaitent maigrir, contre 23% des hommes, ce qui explique la panoplie de régimes alimentaires existants sur le marché.
-Un être humain peut survivre de 40 à 60 jours sans manger, mais il ne peut survivre que 4 ou 5 jours sans boire.
-Le fait de boire 8 verres d’eau par jour contribue à l’élimination des déchets dans l’organisme, donc à une plus grande pureté. (Le besoin irrépressible chez certains individus de boire constamment de grandes quantités d’eau peut toutefois provoquer une intoxication. Il s’agit là d’une maladie, la potomanie.)
-Dans plusieurs sociétés, le jeûne est un moyen purifier l’esprit pour atteindre une ascèse mystique. Les Musulmans ont leur Ramadan, les Juifs leur Yom Kippur. Chez les Chrétiens, le Carême commémore la retraite de 40 jours de Jésus dans le désert. Le régime des premiers disciples, composé exclusivement de pain et d’eau, s’est ensuite assoupli pour n’interdire que la viande. Aujourd’hui, la plupart de ceux qui observent le jeûne se contente de se priver de leurs nourritures préférées.
-Les anorexiques perdent en général de 25 à 40% de leur poids initial. 20% des anorexiques meurent des complications de leur état de santé ou se suicident. L’anorexie est à la hausse dans toutes les sociétés et touche davantage les jeunes filles.
-Les adeptes du respirianisme croient qu’ils peuvent se nourrir uniquement de l’air et de la lumière. Ils proclament l’inutilité de la nourriture, que l’être humain ne fait de tout façon qu’éliminer.
-842 millions d’individus dans le monde sont victimes de la faim et deux milliards souffrent de carences alimentaires.
La maniaque du bio ou La Végétarienne
-On mange 900% plus de brocoli qu’il y a 20 ans.
-Les oignons contiennent un antibiotique naturel qui s’attaque aux infections, calme les brûlures et le pied d’athlète.
-L’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le taoïsme partagent tous même principe fondamental, celui de la non-violence, qui interdit de tuer un animal pour se nourrir. Le végétarisme est donc observé chez la majorité des pratiquants de ces religions.
-Les végétariens ont le plus bas taux de maladies coronariennes au pays. Leur régime a aussi une incidence sur la diminution des cancers du sein et de l’ostéoporose.
-3% de la population canadienne se dit végétarienne et 1% n’achète que des produits biologiques. Selon un sondage à travers le pays, les Québécois ont le plus confiance en les produits bio et craignent ironiquement le moins l’impact des produits chimiques sur les aliments.
-Un boeuf fournit 1500 repas alors que la somme totale des céréales qu’il a dû consommer avant de se faire abattre peut fournir 18 000 repas.
-Ovo-lacto végétarisme, végétalianisme, véganisme, fruitalianisme (régime basé uniquement sur les fruits et les noix), sproutarianisme (régime ne comprenant que des graines germées) et crudivorisme sont autant de tendances chez ceux qui ont décidé de mettre une croix sur la viande.
-Plusieurs végétariens, surtout ceux qui se nourrissent exclusivement de salades, souffrent sans le savoir d’importantes carences alimentaires. Le manque de fer explique le teint blafard de certains adeptes du végétarisme.
-Depuis les dernières années, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène déterminant. Vouloir trop bien manger est une forme de névrose, nommée orthorexie, qui touche 1% de la population.
L’avide de chair animale ou Le Carnivore
-Pour les premières générations de chasseurs-cueilleurs, manger la chair de l’animal permettait de s’approprier ses caractéristiques. La consommation de la viande était alors teintée d’un grande puissance symbolique, ce qui explique en partie le culte qu’on lui rendait.
-L’avidité à manger de la viande a augmenté au début du siècle dernier après les résultats d’une recherche menée sur des rats de laboratoire. Ceux qui étaient nourris de protéines animales étaient les plus forts.
-Quoique perturbée par la crise de la vache folle et celle de la grippe aviaire, la consommation de viande rouge et de poulet ne cessent d’augmenter en Amérique du Nord. En 2000, les Américains consommaient 76 milliards de livres de viande rouge et de poulet, soit une augmentation de 21% par rapport à la décennie précédente.
-La viande d’une seule bête donne 720 boulettes de viande hachée, soit assez pour nourrir de hamburgers une famille de 4 pour une durée de 6 mois. Un Américain moyen moyen mange dans sa vie 9 boeufs de 500 kg.
-Manger trop de viande augmenterait le risque de cancer du colon, d’arthrite et de maladies cardio-vasculaires.
-Les hormones de croissance contenues dans la viande sont responsables de l’abaissement continuel de l’âge de la puberté.
-Des milliers d’hectares de forêts tropicales et de terre agricoles sont sacrifiés chaque année pour répondre à la demande phénoménale de boeuf. Cet élevage occupe à lui seul 26% des sols de la terre.
-Les pets et les rots des vaches sont davantage à blâmer que la circulation routière sur le réchauffement climatique. L’élevage de ces bovins, qui diffuse 37% du méthane contenu dans l’atmosphère, constitue même l’un des plus grands fléaux environnementaux de la planète
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