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On a visité le Montréal souterrain tel que se l’imaginent les touristes français

On a pénétré le joyau québécois le plus emblématique aux yeux de la France après Garou.

Par
Olivier Boisvert-Magnen
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Les Français en visite à Montréal sont convaincus que le Montréal souterrain est une véritable ville où habitent des genres de lutins québécois qui se protègent du climat hivernal rigoureux. Alors voilà, on a visité non pas le Montréal souterrain, mais bien la VILLE souterraine.

Trésor incontournable de notre métropole ou simple attrape-touriste? Une chose est sûre, ça soulève autant les passions qu’une reprise de Bouscotte. Suivez-nous dans cette visite guidée des plus captivantes.

D’abord, on se pare à toute éventualité en imprimant une carte de ce fabuleux réseau souterrain. Il est également conseillé de se munir d’une ceinture porte-bouteilles ainsi que d’un sac de randonnée Osprey, car l’excursion peut parfois durer des heures, voire des jours.

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À quelques mètres de l’entrée, nous contemplons une dernière fois cet univers terrestre où la lumière naturelle jaillit encore. Dans quelques secondes, nous allons pénétrer le joyau québécois le plus emblématique aux yeux de la France après Garou.

Adieu, monde réel.

La descente est creuse, tenez-vous bien.

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À peine enfouis sous le sol, nous remarquons que les individus ont un teint différent et une attitude carrément étrange.

Ici, vous êtes chez eux.

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Sortis du La Baie, nous prenons le premier passage qui s’offre à nous. Curieusement, celui-ci ressemble étrangement à la station de métro McGill.

Plongés dans la pénombre souterraine, certains Montréalais n’ont pas vu le soleil depuis plusieurs années. Futé, ce marchand de pizza utilise une stratégie marketing visant à les faire rêver.

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Sous le règne de la CAQ, ce marchand de friandises et de cartes postales devra possiblement passer un test des valeurs.

Réalité ou mirage? Le Montréal souterrain est un univers parallèle où l’abstraction côtoie la tangibilité.

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Bref, bienvenue dans un monde où offrir un tapis de souris avec sa face dessus est une bonne idée.

De plus en plus enlisés dans les bas-fonds de la métropole, nous arrivons à ce point de non-retour. Bientôt, les lois des hommes ne s’appliqueront plus.

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Seuls les plus courageux oseront se rendre aux confins de cette porte, un mystérieux passage vers l’upside down de notre souterrain.

Nous arrivons dans un tout nouveau microcosme, un petit peu plus frisquet. Ici, la devise canadienne est très forte et, par conséquent, il est possible d’acheter un rack de manteaux d’hiver cheaps à moins de 50 piasses.

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Dernièrement, certains citadins paniqués ont désespérément tenté de retrouver la lumière du jour. Cette trappe est le reflet de leur détresse.

Un spécial qui attirera probablement les gens qui écoutaient du Tryo en 2003 et qui, depuis, ont perdu le bas de leur pantalon cargo avec fermeture à glissière.

Un forfait qui s’apparente à celui du Bistro de Paris.

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Certains marchands impressionnent par leur facilité à mener de front deux activités en même temps : dormir et attendre de faire faillite.

Quoi de mieux que de la lecture ou de la musique pour attendre?

Un bout de talon!

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En transitant vers la Place Ville Marie, c’est une nouvelle page de notre palpitante expédition qui se tourne.

Que peut bien nous réserver ENCORE ce Montréal souterrain?

Nous voici donc arrivés dans un milieu saugrenu, voire complètement dingo.

Préparez-vous, car la plongée dans l’abîme se poursuit!

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Grâce à la technologie de la réalité virtuelle, les ingénieurs du Montréal souterrain sont capables de créer l’illusion d’un réel encore tangible. Cette populaire chaîne de dépanneur est donc un simulacre.

La duperie n’a pas de limite.

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À ce point-ci, difficile aussi de distinguer les vraies personnes des hologrammes.

L’abondance du mot «vrai» dans cette fenêtre est une autre habile stratégie marketing visant à nous faire oublier l’imposture qui nous entoure.

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Le leurre reprend de plus bel lorsque nous infiltrons la Place Bonaventure, comme en témoignent ces fenêtres fantasmagoriques qui projettent un profil extérieur plutôt réaliste.

Un petit tour de passe-passe, comme on dit.

Le restaurant parfait où aller après avoir été magasiné chez Manteaux Manteaux.

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Au moment où on commençait à se complaire dans une certaine zone de confort, le Montréal souterrain nous déstabilise promptement avec ce couloir déroutant – probablement la manifestation organique qui se rapproche le plus de ce à quoi doit ressembler le couloir du trépas.

Rarement a-t-on été aussi soulagés de voir un escalier.

Au passage, un autre trompe-l’oeil :

La descente s’accentue. Cet homme est possiblement un agent secret.

Eux aussi… Il y a quelque chose de louche.

Quelque chose de TRÈS louche.

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On ne sait pas exactement qui a accès à cette porte, mais il est de plus en plus clair que ce ne sont pas les ingénieurs du Montréal souterrain.

Où sommes-nous?

??????????????

Réponse : dans les méandres de l’illusion.

Ou si, vous préférez, à un endroit où Messmer aimerait bien vivre.

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Après avoir perdu notre chemin environ 45 fois en tentant de comprendre le but de notre existence, nous atterrissons dans un endroit qui semble avoir des affinités géographiques avec le Palais des congrès. Aussi précis soit-il, notre plan imprimé nous mène nulle part, donc nous cherchons à demander de l’aide à un monsieur autorisé.

Au loin, quelques touristes françaises tentent elles aussi de comprendre la raison d’être du Montréal souterrain, ce qui est loin d’être un défi gagné d’avance.

Ensemble, nous vaincrons.

En tournant quelque part, on arrive à quelque part d’autre et, juste après avoir tourné une autre fois, on arrive ici.

Belle petite trace dégueulasse de vomi ensanglanté.

À elle seule, cette photo convaincrait n’importe quel touriste d’aller prendre une marche dans le couloir du métro De La Savane à la place de venir «visiter» le Montréal souterrain.

Si vous avez encore les capacités physiques et mentales de vous échapper d’ici, c’est votre chance.

Évidemment, c’est vers la toute fin de notre expédition qu’on apprend que toute cette supercherie est une imposture créée de toutes pièces par notre gouvernement fédéral. Merci Trudeau!

Sans surprise, avec la légalisation du cannabis, les bureaux de Service Canada ont fermé, car le taux de chômage est à 0%.

Si vous aviez envie de vous enfarger dans des chaudrons, c’est ici.

On aurait vraiment l’impression d’être au Complexe Desjardins, mais nous sommes encore et toujours dans le Montréal souterrain.

On aurait vraiment l’impression d’être au Musée d’art contemporain, mais nous sommes encore et toujours dans le Montréal souterrain.

La vie étant remplie de surprises à tous les détours de l’existence, nous arrivons finalement dans un 5 à 7 de lancement du magazine URBANIA.

Ça aura pris des lustres, mais finalement nous arrivons à la fin de cette épopée.

Bref, ça vaut la peine. Allez-y.