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Occupons-nous!

Par
André Péloquin
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Rassurez-vous! Loin de moi l’idée de faire un énième texte faisant référence à « Occupation Double » ou au « douchebaggism », histoire d’être dans l’vent avec les « d’jeunes » pis tout le kit.

C’est, bien sûr, une référence subtile comme un coup de poing à la figure à « Occupy », le fameux mouvement qui, comme la gonorrhée, s’étend maintenant de New York jusqu’au Saguenay.

« Occupy New York» tient donc la route tant bien que mal après près d’un mois (!!!) depuis le coup d’envoi donné par le magazine canadien Adbusters. C’est quand même fou! Un magazine canadien alternatif (on s’entend que ce n’est pas Coup de Pouce) a donné naissance à un mouvement de résistance qui, des semaines après sa création spontanée, est toujours actif (autant sur les réseaux que « liiiiiiiiiiiiiiiive from New York », une cité qui a pourtant l’habitude de se débarrasser de ses éléments nuisibles assez rapidement, merci).

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Le plus surprenant demeure le fait que le mouvement qui veut rassembler 99% de la population attire autant les masses anonymes – comme le collectif Anonymous par exemple – que des gens frôlant le 1% qui trône au sommet de la pyramide à la Kanye West et, surtout, que le collectif n’a toujours pas d’objectif fixe!

« What is our one demand?”

C’était la question posée – et le premier élément visible – sur l’affiche d’Adbusters. Des jours plus tard, les symptômes s’accumulent (« Non à la corruption! Oui à l’assurance maladie! Ramenez Arrested Development! »), mais « ze » demande principale demeure toujours dans l’air, presque palpable, mais toujours immatérielle.

Dans un éditorial publié récemment, le New York Times affirmait que ce n’était pas au mouvement de fignoler une trame politique à ses demandes, mais bien au gouvernement de finalement tendre l’oreille.

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J’veux bien, mais j’ai tendance à croire que si les peuples – états-unien, québécois, canadienne, alouette – prenaient la peine de braver le froid et, surtout, une politique drabe comme une chanson d’amour de Nicola Ciccone – pour aller voter, on n’en serait pas là (« là » étant « à déménager le camping Sainte-Madeleine dans le quartier financier de New York »).

De plus, quand t’as l’attention de l’Amérique du Nord au complet (tout un exploit lorsqu’on considère que de nouvelles saisons de hockey et de Star Académie viennent de débuter), ce n’est pas le moment de se perdre en doléances. Faut trouver un objectif clair qui, si possible, couvre plusieurs objectifs. Et, si possible, il faut formuler cette demande en un slogan « catchy » à souhait…

Bien que je doute que les « succursales » québécoises profiteront de la même manne (j’ai comme l’impression qu’Occupons Saguenay va, en fait, se terminer au Chalet Suisse du coin quelques heures après son coup d’envoi), j’espère avoir tort.

J’espère me fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule même!

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En fait, j’espère surtout que cette même insatisfaction, que cette même décharge électrique, parcourra toujours nos corps lors du prochain scrutin.

Puis, pour vous accompagner dans votre mouvement « Occupy »…

…c’était ça ou « La manifestation » des Cowboys Fringants…

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