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Occupation Double Andalousie: les bons gars finissent-ils toujours derniers?

Alerte aux spoilers si vous n’avez pas vu la dernière soirée d’élimination

Par
Lucie Piqueur
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À Occupation Double, il ne reste plus grand-chance de gagner à qui n’a pas encore frenché. Les participants et participantes le savent, et ils et elles ont travaillé fort pour se caser lors du dernier 5 à 7. Sentant l’urgence, Antoine s’est carrément jeté sur Alexandra à sa sortie des toilettes. De leurs propres aveux, elle n’avait même pas fini d’avaler sa gorgée de Truly, et lui n’avait pas pris le temps de se laver les mains. Non, mais, qui a dit que le romantisme était mort?

La tragédie, c’est qu’Alexandra a choisi Antoine, le Méchant assumé de la saison, alors que TROIS autres gars moins toxiques lui avaient déclaré leur flamme. Oui, oui, elle a vraiment choisi Antoine, le gars impulsif et égocentrique, qui fait laver sa chemise « à 90$ » par Marilyne en l’accusant d’avoir mis du fond de teint dessus après l’avoir prise dans ses bras. Elle a vraiment choisi ce gars-là plutôt que Sami, le médecin de famille aussi musclé que cultivé ou Johanel, le gentleman positif et à l’écoute (ou Jérémy, mais ça, c’est une autre histoire).

À mon corps défendant, l’élimination du merveilleux Johanel m’a fait me poser des questions terribles. Est-ce que tout ce temps, les Incels avaient raison? Est-ce que, pour vrai, les bons gars finissent toujours derniers? Est-ce que les femmes préfèrent vraiment les bad boys?

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À Occupation Double, pas de limite de poids pour les bagages émotionnels

La distribution d’OD n’a évidemment pas été choisie pour sa maturité, mais plutôt pour ses bagages émotionnels et son potentiel dramatique. Marilyne l’avoue volontiers, elle a toujours été attirée par les bad boys, et ç’a rarement bien été.. Celle-ci manque visiblement de confiance en elle, au point de trouver ça cute quand Antoine lui demande avec dédain de faire sa lessive. Au point, aussi, de ne pas voir qu’elle est une roue de secours pour son bad boy, au cas où sa cible amoureuse principale ne partagerait pas son intérêt. En tant que femme pas trop confiante, je compatis profondément avec elle. En tant que spectatrice de téléréalité? J’avoue que l’arche dramatique de ce triangle amoureux m’a hautement satisfaite.

Et Alexandra, là-dedans? Elle n’a pas l’air de s’haïr, ni d’être trop naïve, alors qu’est-ce qu’elle s’en va faire avec un red flag sur deux pattes? Désolée pour la psychopop à deux cennes, mais Sami et Johanel ont beau être merveilleux, eux aussi laissent paraître leurs propres bagages émotionnels. Plutôt que d’exprimer leurs traumatismes en partant dans des délires d’auto-victimisation comme Marie-Andrée, les deux amoureux éconduits sont des « people pleasers ». Bien avant d’être eux-même, ils cherchent à faire plaisir aux autres et à montrer qu’ils connaissent les capitales de chaque pays. Visiblement, Alexandra n’a pas su entrevoir les hommes qui se cachaient sous ces carapaces.

En tant que femme et en tant que téléspectatrice, j’ai tellement envie de crier à Johanel et Sami que c’est correct, qu’on va les aimer pareil, même s’ils sont imparfaits!

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Je ne me fais pas de soucis pour le bon Johanel

Fidèle à son désir de perfection, Johanel a accepté dignement de se faire rejeter par Alexandra, puis par tous ses camarades. Ils nous a charmés une dernière fois en versant quelques larmes au moment de dire adieu à ses amis de gars, puis en déclarant « j’ai des émotions, c’est normal, je suis un être humain. » Je ne me fais pas de soucis pour Johanel, je suis pas mal certaine que les célibataires québécoises l’attendront dès son arrivée à l’aéroport pour lui remonter le moral.

On se souviendra de lui, autant pour les leçons d’humanité qu’il avait à donner à Mathieu P. (« J’ai pas pleuré depuis des années, exprimer ses émotions, je trouve que ça sert à rien. »), que son TED talk iconique sur les bienfaits des bidets (pour un public interloqué de gars à la masculinité un peu trop fragile). On peut le dire, Johanel a laissé sa marque dans cette saison d’Occupation Double (pendant que les gars réticents au bidet laissent leur marque autre part).

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